Ah que coucou !
Avant d’aborder l’écriture Maya, rappelons-nous d’abord
comment les Espagnols ont découvert la civilisation Maya, l’ont conquise et
condamnée à disparaître… Afin d’avoir un court résumé sans risque d’erreur, je
vous recopie ci-dessous un passage du livre Découverte de l’Amérique, édité par
Larousse :
« Toute l’importance de la découverte du Mexique apparut
aux Espagnols de Cuba peu de temps après l’élévation de Cortez. Une expédition
avait quitté l’île en février 1517, « gouvernant vers le soleil couchant »
dans l’espoir de nouvelles découvertes. Débarquant au Yucatan, les Espagnols
avaient exploré l’intérieur. Ils avaient ainsi découvert les Mayas, à l’inverse
de bien des peuplades, bâtissaient leurs maisons en pierre, sans voir que c’était
également de savants mathématiciens et astronomes. Les Mayas, guerriers
féroces, réussirent à rejeter à la mer les Espagnols qui se réfugièrent à Cuba.
Velázquez envoya l’année
suivante une expédition mieux armée qui rapporta de l’or, et quelques récits
inquiétants : les soldats avaient vu les corps de deux jeunes gens. Tout
près, sur une sorte d’autel, leurs cœurs encore tièdes étaient posés dans une
coupe d’or.
Pour Velázquez et ses proches, tel
Cortez, seul l’or comptait. Mais le fait que les Indiens semblaient accomplir
des sacrifices humains donnait aussi aux Espagnols une justification morale de
leur conquête, au nom du christianisme. Cependant, l’objectif principal de
toutes les expéditions ultérieures resta de rapporter de l’or.
Cortez persuada Velázquez de lui confier
le commandement de l’expédition. Mais avant même le départ de La Havane, le 10
février 1519, Velázquez commençait à regretter sa décision. Dans un éclair
de prémonition, il comprit que ce jeune aventurier sans scrupules entendait se
tailler un empire – pour lui, et non pour Diego de Velázquez.
Velázquez avait raison, mais il
était trop tard. Onze vaisseaux avaient appareillé de La Havane et les 653
hommes qu’ils portaient allaient – chose incroyable – conquérir le Mexique.
Cortez était résolu à ne rien dire de Cuba ni de Velázquez aux Indiens. Pour eux, il arriverait tout droit d’Espagne,
émissaire du roi, apportant la protection royale et, avec elle, la connaissance
sans prix du vrai dieu. En échange de tout cela, les Mexicains donneraient des
richesses que Cortez partagerait avec son roi. Et le roi ferait de lui le
gouverneur de ses nouvelles possessions.
Cortez eut souvent une chance incroyable. Mais c’était
aussi un homme courageux et remarquable. L’un de ceux qui l’accompagnaient,
Bernal Diaz, écrivit par la suite un récit de l’expédition intitulé Conquête de la Nouvelle-Espagne, Diaz
décrit ainsi Cortez : « Un homme grand, robuste et bien proportionné,
au visage peu coloré et souvent grisâtre, aux cheveux et à la barbe noirs et
peu fournis. Esprit puissant et courageux, c’était un cavalier émérite et une
fine lame. Cortez était aussi latiniste érudit et quelque peu poète. Tous les
matins il récitait les prières et entendait la Messe avec grande dévotion. »
L’expédition, pleine d’enthousiasme, fit le tour de la
péninsule du Yucatan, dépassant la terre des Mayas, et mit le Cap à l’ouest,
vers la côte d’où les explorateurs précédents avaient rapporté de l’or et d’étranges
récits. Derrière cette côte vivaient les Aztèques, bien plus riches que les
Mayas, les Tabascans et les autres peuples. »
Source :
Et nous savons tous ce qu’advint cette fabuleuse
civilisation sous le joug des Espagnols : des esclaves, de la viande à
nourrir les chiens… et ceci au nom de Dieu (fanatisme, quand tu nous tiens,
nous agissons pire que des bêtes…).
Abordons maintenant leur écriture hiéroglyphique…
contrairement à ce que j’avais fait pour celle des anciens Egyptiens, je ne
vais pas vous expliquer étape par étape comment elle a été décodée et que
contiennent les textes que notre civilisation moderne a en sa possession. Non,
là, je vous laisse aux mains des spécialistes qui vont vous expliquer tout ça,
bien mieux que moi, dans le reportage ci-dessous :
Comme vous l’apprenez, c’est grâce aux 4 livres qui ont
échappé à l’autodafé espagnol que nous avons pu, aujourd’hui, décoder leur
système complexe d’écriture. De ces 4 livres j’ai trouvé le Codex de Dresden
(format pdf, expliqué en anglais, pour y accéder, cliquez ici) et
quelques images du Codex de Paris (cliquez ici pour y
accéder). Quant à celui de Madrid, je n’en ai trouvé que quelques morceaux disséminés
ici et là sur la toile… et le dernier : rien trouvé L
Bisous,
@+
Sab
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