30 juillet 2021

Alphonse Daudet : Mémoire d'un homme de lettres : Henri Monnier & Emile Ollivier

Ah que coucou !

Que dire d'autre que ce que le titre sous-entend ? Oui, il s'agit des souvenirs d'Alphonse Daudet concernant sa première entrevue avec Henri Monnier (qui lui proposa une collaboration) et Emile Ollivier (au temps où celui-ci protestait énergiquement contre l'Empire)...

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Bonne lecture !

Bisous,
@+
Sab


28 juillet 2021

Alexandre Dumas, fils : Les Forçats de Lettrés (Les Annales : Pages Oubliées)

Ah que coucou !
 
Les "Forçats" sont ceux qu'ici Alexandre Dumas nomment les auteurs. Ici Alexandre Dumas explique pourquoi il faut écrire ;)...

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Format : pdf
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Bonne lecture !

Bisous,
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Sab

26 juillet 2021

Charles Baudelaire : La Fausse-Monnaie

Ah que coucou !

Trop courte pour être proposée ici au format pdf, voici une nouvelle (sous ma signature) écrite par Charles Baudelaire et tirée des Annales du 29 juillet 1883.

Bonne lecture !

Bisous,
@+
Sab


Comme nous nous éloignions du bureau de tabac, mon ami fit un triage de sa monnaie ; dans la poche gauche de son gilet, il glissa de petites pièces d’or ; dans la droite, de petites pièces d’argent ; dans la poche de gauche de sa culotte, un paquet de gros sous, et enfin, dans la droite, une pièce d’argent de deux francs qu’il avait particulièrement examinée. « Singulière et minutieuse répartition ! » me dis-je en moi-même.

Nous fîmes la rencontre d’un pauvre qui nous tendit sa casquette en tremblant. Je ne connais rien de plus inquiétant que l’éloquence muette de ces yeux suppliants, qui contiennent à la fis, pour l’homme sensible qui sait y lire, tant de soumission et tant de reproches. J’ai vu quelque chose approchant cette profondeur de sentiment compliqué, dan les yeux larmoyants des chiens qu’on fouette.

L’offrande de mon ami fut beaucoup plus considérable que la mienne, et je lui dis : « Vous avez raison ; après le plaisir d’être étonné, il n’en est pas de plus grand que celui de causer une surprise.

– C’était la pièce fausse », me répondit-il tranquillement, comme pour se justifier de sa prodigalité.

Mais dans son misérable cerveau, toujours occupé à chercher midi à quatorze heures (de quelle fatigante faculté la nature m’a fait cadeau), entre soudainement cette idée qu’une pareille conduite de la part de mon ami n’était légitimable que par le désir de connaître ou de préjuger les conséquences diverses, funestes ou autres, que peut engendrer une pièce fausse dans la main d’un pauvre.

Ne pouvait-elle pas se multiplier en pièces vraies ?

Ne pouvait-elle pas aussi le conduire en prison ?

Un cabaretier, un boulanger, par exemple, allait peut-être le faire arrêter comme faux-monnayeur ou comme propagateur de fausse monnaie. Tout aussi bien la pièce fausse serait peut-être, pour un spéculateur heureux, le germe d’une richesse de quelques jours.

Et ainsi ma fantaisie allait son train, prêtant ses ailes à l’esprit de mon ami, et tirant toutes les déductions possibles de toutes les hypothèses possibles.

Mais celui-ci rompit brusquement ma rêverie en reprenant mes propres paroles, presque aussi fidèlement que l’imbécile Pandore répondant au légendaire brigadier : « Oui, vous avez raison ; il n’y a pas de plaisir plus doux que de surprendre un homme en lui donnant plus qu’il n’espère. »

Je le regardais dans le blanc des yeux, et je fus épouvanté de voir que ses yeux brillaient d’une incontestable candeur. Je vis alors clairement qu’il avait voulu gagner à la fois quarante sols et le cœur de Dieu ; emporter le paradis et faire des économies ; bien mieux encore, ne rien dépenser, c’est-à-dire donner ce qui ne valait rien, ou, en d’autres termes, attraper gratis un brevet de charité.

Je lui aurais presque pardonné le désir de la criminelle puissance dont je le supposais tout à l’heure capable ; j’aurais trouvé curieux, singulier, qu’il s’amusât à compromettre des pauvres ; mais je ne lui pardonnerai jamais l’ineptie de son calcul.

On n’est jamais excusable d’être méchant ; mais il y a quelque mérite à savoir qu’on l’est.

Et le plus irréparable des vices est de faire le mal par bêtise.

24 juillet 2021

Maurice Leblanc [La Robe d'écailles roses] : Les Epingles d'or

 Ah que coucou !

Avec cette deuxième nouvelle nous n'avons pas envie de rire... tout au contraire. Elle a pour sujet un défaut que personnellement j'exècre le plus parmi les 7 péchés capitaux : la JALOUSIE... oui, cette jalousie qui empoisonne la vie de tous et plus particulièrement celle de l'entourage d'un individu jaloux. Chacun sait que vivre avec une personne jalouse, la vie devient très, très vite un véritable enfer.

Bertrand et Nanthilde sont mariés (le narrateur ne nous dit pas depuis combien de temps). Bertrand aime Nanthilde ; Nanthilde aime Bertrand. Pourtant, une nuit, alors que Bertrand dort paisiblement, Nanthilde se saisit de 2 épingles à cheveux en or pour transpercer les yeux de son époux. Pourquoi ? parce qu'elle a vu celui-ci sortir d'une pièce où elle croit se trouvait sa meilleure amie...

Bertrand, devenu aveugle, lui en veut-il ??

Vous le saurez en lisant la nouvelle suivante :

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Langue : Français

Bonne lecture !

Bisous,
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Sab

22 juillet 2021

Alphonse Daudet : Mémoires d'un homme de lettres : Mon premier habit

Ah que coucou !
 
En lisant la nouvelle suivante :

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on ne peut s'empêcher de penser : "Mais quel gaffeur, cet Alphonse Daudet !" ;)... en plus, il ose se plaindre parce qu'on a oublié ses gaffes ;) mdrrr !! Vous voulez savoir ce qu'il a fait ? et bien il ne vous reste plus qu'à lire ces quelques pages ;)...

Bonne lecture !

Bisous,
@+
Sab


20 juillet 2021

Emile Zola : Francisque Sarcey

Ah que coucou !

Francisque Sarcey était un critique littéraire, fort apprécié par le public, d'après les dires d'Emile Zola.

Emile Zola nous fait ici la critique d'un critique et leur "nécessité" qui n'est pas si nécessaire que ça... ohhhhhh !! mais c'est quoi, ça, Sab, ce que tu nous dis là ;) mdrr ??? ben... vous voulez comprendre ?? il ne vous reste plus qu'à lire cet article écrit par le maître :

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Langue : Français

Bonne lecture !

Bisous,
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Sab

18 juillet 2021

Maurice Leblanc [La Robe d'écailles roses] : La Robe d'écailles roses

 Ah que coucou !

Aujourd'hui nous commençons une nouvelle série de 11 nouvelles écrites par Maurice Leblanc et n'ayant pas Arsène Lupin comme héros ;)...

Mais avant d'aborder ce premier texte, j'aimerais vous poser la question suivante (de votre réponse dépendra ce que vous allez penser de ladite lecture) :

Imaginez que vous vendez une tenue que vous jugez ne plus être à votre goût, ou que vous estimez avoir trop portée mais étant encore assez correcte pour être portée par quelqu'un d'autre. Ca, c'est facile à faire : nous l'avons tous fait à un moment ou à un autre de notre vie...
Maintenant imaginez qu'il s'agit d'une tenue de soirée et que lors d'une réception vous rencontriez une personne qui la porte alors que vous vous en étiez débarrassée quelques jours plus tôt en la déposant chez un revendeur...
Quelle serait votre réaction ?

Evidemment, bien élevés que nous sommes, nous n'allons nullement en faire étalage lors de la dite-réception tout comme nous n'allons nullement en parler aux autres invités/hôtes... mais une fois de retour à la maison, hors des non-familiers, dans l'intimité de notre cocon ???

En ce qui me concerne, moi, je ne pourrais pas retenir une crise de fou rire... non pas pour me moquer de la personne ayant porté la dite-tenue, mais pour me moquer de moi-même... et en estimant que la-dite personne était plus intelligente que moi car elle a su profiter d'une bonne tenue de soirée à un moindre prix ;) mdrrr ! contrairement à moi qui aurais payé le prix fort mdrrrr !!!!

Maintenant abordons cette première nouvelle :

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Suzanne Darzas, épouse d'un industriel, est très coquette. Dans son dressing se trouve un robe d'écailles roses que tous estiment être splendide et lui seyant parfaitement. Mais voilà, pour le bal prévu chez les Créhange, Suzanne estime que face à la princesse Dougloff, dont la réputation fait d'elle la femme la plus élégante de Paris, cette robe d'écailles roses ne la mettra pas suffisamment en valeur. Elle décide donc de s'en séparer (son mari et ses amies estimant de leur droit de le conseiller la dite robe) et de se faire faire une autre tenue par le célèbre couturier Raquin.
De sa robe en écailles roses, elle en tire seulement 60 francs (elle avait promis à son mari de pouvoir la revendre plusieurs centaines de francs) alors qu'elle débourse pour sa nouvelle tenue 2.000 francs.
Le jour du bal, Suzanne est fière de sa tenue car tous la félicitent et quand arrive la princesse Dougloff, tous les invités la trouve admirable dans :

sa robe d'écailles roses !

que Suzanne a reconnu comme étant anciennement sienne ;)...

Quelle a été la réaction de Suzanne quand elle fut présentée à sa "rivale" en coquetterie ?
Vous le saurez en lisant cette première histoire.

En ce qui concerne la conclusion,  j'ai bien ri avec beaucoup de tendresses. Et vous?

Bonne lecture !

Bisous,
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Sab

16 juillet 2021

Alphonse Daudet : Mémoire d'un homme de lettres : Mon arrivée à Paris

Ah que coucou !

En feuilletant l'hebdomadaire Les Annales je suis tombée sur un texte d'Alphonse Daudet que je ne connaissais pas et dont je n'avais jamais entendu parler. Le voici:

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Comme nous l'indique le titre, Alphonse Daudet nous narre ici son arrivée à Paris par train, alors qu'il n'est âgé que de 16 ans, et les premiers temps qu'il passe dans la capitale, en partageant la chambre de son frère aîné à l'Hôtel du Sénat, rue Tournon.

Bonne lecture !

Bisous,
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Sab

14 juillet 2021

Jules Janin : Derniers jours d'un condamné (Pages Oubliées: les Annales)

Ah que coucou !
 
 
Tout d'abord :
 
Bonne fête du 14 juillet !
 
 
 
L'hebdomadaire Les Annales publiait dans ses pages une rubrique nommée : "Les Pages Oubliées"... il s'agissait d'imprimer des écrits qui n'avaient pas été édités même si l'œuvre dont elles sont tirées, elle, avait été imprimée.

Perso, je trouve intéressant de les ressortir aujourd'hui car, comme les dites-pages n'ont été imprimées qu'une fois et dans Les Annales, tout le monde les a, à nouveau, oubliées ;)...

Aujourd'hui, nous commençons par celles publiées dans le premier numéro, sorti le 1 juillet 1883 :

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Normalement ce passage aurait dû être imprimé des les Œuvres de jeunesse...

Comme son titre l'indique, il s'agit là d'une narration, celle d'un condamné à mort, expliquée par un tiers. Nous assistons là à sa dernière visite (celle de sa fille qui montre qu'elle ne le connaît pas), la visite aussi du bourreau qui doit le préparer et du curé qui doit l'accompagner...

Bonne lecture !

Bisous,
@+
Sab

12 juillet 2021

Camille Flammarion : L'Infini et l'Eternité

Ah que coucou !

Pour ceux qui ignorent qui est Camille Flammarion, en cliquant sur le lien de la Bibliothèque nationale de France ci-dessous, vous trouverez un résumé de sa biographie ainsi que bon nombre de ses écrits :


De cet auteur je vous propose aujourd'hui un article tiré des Annales :

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dans lequel il explique que l'univers est "infini"... et nous, citoyens du monde du 21e siècle, ne pouvons qu'applaudir les connaissances qu'avaient déjà nos aïeux concernant l'univers qui les entourait... certes, depuis nous avons fait des découvertes, comme, par exemple, nous savons aujourd'hui que notre planète est la seule dans notre système solaire où la vie (telle que nous la comprenons et nous l'entendons) s'est développée.
 
Pourquoi ai-je décidé de partager ce texte ?
Simplement pour exercice de mémoire... simplement pour peut-être apprendre que nos aïeux connaissaient déjà énormément de choses concernant les étoiles, les autres planètes, l'espace dans lequel notre Planète bleue bien-aimée se déplace...

Bonne lecture !

Bisous,
@+
Sab

10 juillet 2021

Nicolas Machiavel : Sérénade

Ah que coucou !

Vertumne est amoureux de Pomone mais voilà, la belle Pomone, comme certaines personnes qui se sentent "adorées" (que ces personnes soient "masculin" ou "féminin") s'amuse à profiter de cet amour avec cruauté. Vertumne se désespère jusqu'au moment où Vertumne et Pomone rencontre une vieille dame qui leur narre l'amour malheureux d'Iphis pour Anaxarète, qui, comme Pomone, se montrait très cruelle envers Iphis...

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Bonne lecture !

Bisous,
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Sab

8 juillet 2021

Agatha Christie [Mr Parker Pyne - Professeur de Bonheur] : La Maison de Chiraz

Ah que coucou !

En ce qui concerne le 11e e-book de cette série, L'Officier en retraite, vous le trouverez déjà mis en ligne sur ce blog en juillet 2014 (cliquez ici pour accéder directement au billet qui vous mènera vers la dite-nouvelle).
Donc aujourd'hui nous terminons le recueil consacré exclusivement à Mr Parker Pyne, ce professeur qui propose le Bonheur à tous ses clients avec la nouvelle suivante :


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Déçu par sa visite de Bagdad, Mr Parker Pyne décide de visiter Chiraz. Comme moyen de locomotion, il choisit de prendre l'avion qu'un jeune Allemand pilote. Alors que Mr Parker Pyne connaît quelques soucis d'ordre linguistique lors de son passage en douane, ce jeune pilote vient lui proposer son aide... quelques temps plus tard, ils se retrouvent et se lient d'amitié.
Herr Schlagal (c'est ainsi que se nomme le pilote) lui narre alors son premier voyage de Bagdad à Chiraz dans lequel il y avait 2 Anglaises :  Lady Esther Carr et sa dame de compagnie : Muriel King. Herr Schlagal reconnaît l'amour qu'il ressentait pour Muriel King, amour déçu car celle-ci est décédée...
Arrivé à Chiraz, Mr Parker Pyne est reçu par le Consul qui lui parle de la "folie" d'une Anglaise : Lady Esther Carr...
Toutefois Mr Parker Pyne a une étrange impression et souhaite rencontrer cette Lady dont on dit qu'elle est folle, qu'elle refuse toute relation avec les Britanniques et qui vit à la mode orientale...

Bonne lecture !

Bisous,
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Sab

6 juillet 2021

Gabriel Ferry : Les dernières années d'Alexandre Dumas

Ah que coucou !
 
Tout le monde connaît aussi bien Alexandre Dumas père qu'Alexandre Dumas fils... Ici il s'agit du père et de sa fin de vie qui devient financièrement difficile...
Ce texte étant assez court, je vous le propose ici en dessous de ma signature.

Bonne lecture !

Bisous,
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Sab



La vieillesse d’Alexandre Dumas fut attristée par de cruels besoins d’argent.

Cette gêne qui envahissait de plus en plus le foyer du maître l’attristait, et il s’efforçait de l’écarter dans la mesure de ses moyens.

Déjà l’activité de ses démarches avait provoqué à l’Odéon une intéressante reprise de la Conscience, drame de Dumas qui avait obtenu un grand succès quelque temps auparavant.

Victor Leclerc avait été trouver, de la part de Dumas, Chilly – alors directeur de l’Odéon ; il lui avait représenté que la Conscience, reprise avec Laferrière, avait toutes les chances de rencontrer de nouveau le succès d’autrefois, Chilly se laissa persuader, et cette reprise donne raison aux prévisions de Dumas.

Ce drame avait été représenté pour la première fois le 4 novembre 1854.

Il sut rendre intéressante cette reprise de la Conscience en 1869.

Elle fournit encore une belle carrière à l’Odéon.

Ce précédent inspira à Victor Leclerc l’idée de porter au directeur du Châtelet la première partie de les Blancs et les Bleus, et de solliciter la commande d’un drame pour ce vaste théâtre.

Le directeur du théâtre était alors M. Fischer.

Il venait de monter, avec un grand luxe de mise en scène, le Théodoros, de Théodore Barrière.

La lecture du premier volume de les Blancs et les Bleus l’empoigna ; il vint prier Dumas de tirer un drame de son ouvrage et lui promit de le représenter immédiatement après Théodoros.

Dumas se mit immédiatement à la besogne, et, en quelques jours, il eut écrit le drame.

Chez lui, le roman est toujours si mouvementé, si scénique, que la pièce sort facilement.

Comme le Châtelet ne possédait pas une troupe d’ensemble suffisante pour jouer un drame de l’importance de les Blancs et les Bleus, on alla chercher des interprètes au-dehors.

Laray fut embauché spécialement pour remplir le rôle de Pichegru.

Taillade fut demandé à l’Odéon pour tenir le personnage de Saint-Just.

Dumas avait placé dans son drame Charles Nodier enfant. On confia ce rôle à Mle Gabrielle Gautier, qui s’y montra pleine de naturel et de gentillesse.

Un sergent loustic de l’armée du Rhin, appelé Falou, personnifiait la partie comique de la pièce.

Ce rôle, très franc, très gaulois, échut à l’acteur Courtès.

Ce comédien consciencieux, qui a acquis une légitime notoriété sur le boulevard, était une vieille connaissance pour Dumas. En 1865, il avait fait partie de la troupe que le romancier recruta alors pour jouer d’abord son drame des Gardes forestiers sur le théâtre de la rue de Lyon.

Ce souvenir nous rappelle une anecdote rétrospective qui aurait dû prendre sa place plus haut.

Dumas, avons-nous dit, avait fait une mauvaise opération commerciale en louant pour son compte cette salle, qui devait rester perpétuellement enguignonnée sous le nom de Grand Théâtre-Parisien. L’élévation de la température et l’indélicatesse d’un secrétaire lui frustrèrent des recettes qu’il pouvait espérer de la représentation des Gardes forestiers.

Il dut fermer le théâtre et arrêter les représentations.

Il restait débiteur de cinq ou six cents francs envers chacun de ses artistes, et il n’avait pas alors les ressources nécessaires pour les désintéresser.

Du jour au lendemain, ces artistes se trouvèrent sur le pavé, sans engagement. Cette situation émut le romancier.

Le lendemain de la fermeture, il réunit ses acteurs dans le foyer du théâtre, et leur tint à peu près le langage suivant :

« Mes enfants, vous savez pourquoi je suis obligé de fermer le théâtre. Vous êtes sans engagement ; mais il m’est venu une idée qui, si vous l’adoptez, peut remédier à la situation. Cette idée, la voici :

« Les Gardes forestiers sont faciles à jouer partout, en raison de leur peu de mise en scène ; formez-vous en société et allez jouer mon drame dans toutes les villes des départements limitrophes. Je vous autorise à prendre sur l’affiche le nom de troupe dramatique de M. Alexandre Dumas ; et, quand vous jouerez dans une ville voisine de Paris, télégraphiez-moi le matin.

» Je vous promets d’arriver le soir pour la représentation.

» Je crois donc fermement que vous aurez du succès et que vous ferez de l’argent, si vous vous ralliez à mon projet. »

L’idée, en effet, était pratique, originale. Les artistes l’adoptèrent.

Ils se constituèrent en société, et allèrent jouer les Gardes forestiers dans les départements de Seine-et-Oise, de Seine-et-Marne, de l’Oise et de l’Aisne.

Quand on jouait, on envoyait quelquefois une dépêche à Dumas.

Il arrivait le soir, et assistait à la représentation dans une loge bien en vue.

On faisait salle comble.

Quelquefois, les artistes faisaient une seconde représentation du drame ; car tous les empressés ne trouvaient pas toujours de la place pour la première audition.

Un jour, la troupe donnait une représentation à Laon. On avait envoyé une dépêche au romancier, et le bruit de sa venue se répandit rapidement dans la ville.

Sept heures sonnent, la salle est bondée de spectateurs, et Dumas n’est pas encore arrivé.

Cependant, on lui avait envoyé une dépêche.

On attend encore une demi-heure : personne ! Alors les artistes pensant que le maître ne viendra pas, se décident à faire lever le rideau, et commencent la représentation.

Mais les spectateurs, qui comptaient sur la présence de Dumas, croient à une mystification et deviennent furieux.

Cette fureur se traduit par un vacarme qui remplit l’enceinte du théâtre.

Sur la scène, les acteurs étaient consternés ; et le commissaire de police de la ville se montrait inquiet des suites de ce tapage.

Au moment de lever la toile sur le second acte, un grand bruit se fait dans la salle, des acclamations retentissent de toutes parts : c’est Dumas qui entre dans sa loge et qui salue le public.

Il avait manqué le train, de là son retard.

Les artistes respirèrent.

Ils allaient entamer le deuxième acte, quand tous les assistants s’écrièrent :

« Le premier acte ! nous voulons le premier acte ! »

Comme ils n’y avaient pas fait la moindre attention, ils désiraient qu’on le recommençât.

Les acteurs obéirent, et la représentation se poursuivit sans encombre.

Villers-Cotterets – patrie de Dumas et lie de la scène des Gardes forestiers – fut une des étapes de la tournée dramatique.

Les habitants reçurent avec enthousiasme Dumas et ses artistes.

Ils réclamèrent une seconde représentation du drame pour le lendemain.

Les acteurs, électrisés par cet accueil, se surpassèrent.

Dumas, ravi de la cordialité de ses compatriotes et du zèle de ses interprètes, rayonnait. Parfois, la joie lui inspirait des idées originales.

A l’issue de la représentation, il alla dans les coulisses serrer la main de tous ses artistes.

« Mes enfants, leur dit-il, vous avez admirablement bien joué ce soir ; aussi, demain matin, j’irai à l’hôtel où vous êtes descendus, et je vous ferai moi-même à déjeuner. »

Il tint parole ; le lendemain, il s’installait devant les fourneaux de la cuisine de l’hôtel, et confectionnait un excellent déjeuner pour ses interprètes.

Il avait même poussé la couleur locale jusqu’à coiffer le bonnet de chef et à ceindre le tablier blanc.

Les fenêtres de la salle à manger étaient au rez-de-chaussée, et ouvraient sur la rue.

Pendant deux heures, les habitants de Villers-Cotterets défilèrent devant ses fenêtres pour voir Dumas servant lui-même ses artistes en tablier blanc.

Ces derniers récupérèrent largement, pendant cette tournée, les appointements qu’ils avaient perdus au Grand Théâtre-Parisien.

4 juillet 2021

Alfred Assolant [Histoire fantastique du célèbre Pierrot] : Où Horribilis apprend qu'il y a de grands capitaines...

Ah que coucou !

Eh bien, voilà, nous en sommes à la dernière des Histoires fantastiques du célèbre Pierrot et, comme tous les contes, ça se finit bien ;)...

Bon, OK, je vais en dire un peu plus ;)...

Nous avions abandonné Pierrot chez Belzébuth où il s'était refugié avec Rosine et sa mère dans la tour que Belzébuth se préparait à faire griller... pour nous rendre dans le camp de l'armée chinoise sous le commandement du prince Horribilis.

Quand nous arrivons, les Tartares prennent la fuite et vont se réfugier dans leur capitale. Poursuivis par l'armée chinoise Kabardantès ne s'aperçoit pas de l'absence de Pierrot... et c'est quand il fait prisonnier un Chinois à qui il demande de donner un message à Pierrot qu'il apprend que Pierrot a été destitué par Vantripan et remplacé par Horribilis.
Ah ! mais là, les choses sont différentes... Qui peut avoir peur d'Horribilis ? Nullement un invincible géant tel que lui. Il décide donc d'attaquer l'armée chinoise qui, prit de panique à cause de son chef incompétent, rejoint la grande muraille en 3 jours...

Mais voilà, pendant ces 3 jours le messager magicien d'Horribilis a le temps d'aller avertir Vantripan et de lui demander de remettre Pierrot dans ses charges, d'aller au château invisible de Belzébuth pour convaincre Pierrot, l' y récupérer et le ramener au camp.

Comment Pierrot va-t-il faire pour sauver l'armée chinoise ?

Vous le saurez en lisant l'histoire suivante:

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Bonne lecture !

Bisous,
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