24 août 2013

« Qui te fait te berce »

 
Ah que coucou !
 
De nos jours, rares sont les grands-parents qui ne babysittent pas leurs petits enfants au dehors des périodes scolaires de nos têtes blondes… Mais cela a-t-il été toujours le cas ? L’image de la grand-mère surveillant ses petits enfants qui jouent dans la cour de la ferme est-elle réelle ou est-ce là une des nombreuses images d’Epinal ?
 
Tentons de répondre à cette question !
 
« Qui te fait te berce ! » est une phrase que j’ai entendue de nombreuses fois, aussi bien de la bouche de ma mère (qui, quand elle la prononce, nous rappelle qu’elle l’a apprise de sa belle-mère : ma grand-mère paternelle) que d’autres grands-parents qui bougonnent parce qu’ils sont bloqués tel jour de telle heure à telle heure pour garder tel gamin, petit-fils/petite-fille… souvent en pensant qu’ils rendent service à leurs enfants car ils leur font économiser une journée dans un centre, chez une nounou ou autre (alors que de l’autre côté, on estime qu’il faut laisser les petits enfants chez les grands-parents sinon ceux-ci risquent d’être vexés de ne pas les avoir de telles dates à telles dates… oui, chez certains, ils devraient en discuter entre eux ;) ! ils auraient des surprise ;) !! Bon, passons sur le manque de communication de certains grands-parents avec les parents pour revenir à notre sujet…)…
« Qui te fait te berce » a le mérite de rappeler aux parents qu’ils sont responsables de leurs enfants (nous constatons qu’aujourd’hui certains parents, ne s’impliquant pas dans l’éducation de leurs enfants et la laissant à la télévision et à l’Education Nationale, oublient cette simple règle primaire). Cette simple phrase rappelle aussi qu’un enfant, il faut s’en occuper 24 heures / 24, même quand on estime « pouvoir enfin avoir la paix parce qu’il va s’endormir »… bref, mine de rien, elle est riche en enseignement ;)…
 
Jusqu’à temps que je l’entende d’autres grands-parents, j’avais toujours pensé que cela était typique à ma grand-mère qui n’était pas réputée être une grand-mère gâteaux, même si elle avait une réserve de bonbons à nous donner quand nous allions chez elle ou quand elle venait à la maison ou quand nous la rencontrions chez une de mes tantes. Je n’avais jamais donc fait de corrélations avec cette phrase et cette image d’Epinal représentant une grand-mère assise sur un banc dans la cour d’une ferme surveillant ses petits-enfants qui jouent à ses pieds…
 
Mais voilà, depuis que je l’entends d’autres personnes étrangères à ma famille et à ma généalogie, je commence à me demander plus que sérieusement si les grands-parents d’aujourd’hui n’en font pas plus que les grands-parents d’hier et du passé.
 
Et cela a encore plus frappé mon esprit quand j’ai appris que ma grand-mère n’était pas à l’origine de cette phrase mais qu’elle la répétait de son grand-père paternel !!! cette phrase donc, existerait dans ma généalogie depuis la moitié du XIXe siècle ??? De plus, cet aïeul étant décédé en 1930 il y a différents témoignages affirmant qu’en tant qu’entrepreneur, ils (sa femme et lui) étaient loin d’être pauvres et étaient même de gros propriétaire terrien… Antoine et Marie-Thérèse Guillemot, d’après ce que j’apprends, étaient très à cheval sur les principes : les enfants devaient obéir aux parents sans discuter, ne devaient pas broncher et s’ils n’avaient pas ce comportement obligés, le parent (fils ou fille concerné) en entendait des vertes et des pas mûres (propos qu’ils devaient craindre tous d’entendre – il devait être très strict Antoine Guillemot… peut-être un peu trop même s’ils montraient qu’il adorait ses petits-enfants)… de plus, le tutoiement au sein de la famille Guillemot était interdite ! Mon arrière grand-père (comme ses frères et sœurs) devaient vouvoyer ses parents qui s’attendaient à ce que leurs petits-enfants fassent de même avec leurs parents à la maison… j’avoue que de savoir ça m’a fourni quelques explications concernant le comportement et le caractère de ma grand-mère paternelle qui, maintenant que je sais comment elle a été élevée, me semble avoir été bien plus cool avec nous que ses grands-parents ne l’ont été avec elle ;) !
 
Quoi qu’il en soit, afin de répondre à notre question du jour je laisse la parole au plus de 70 ans afin qu’ils nous narrent leurs souvenirs avec leurs grands-parents, ces Français qui ont élevé ces premières générations de Français du XXe siècle, faute de ne pouvoir interroger les générations au-delà pour remonter à nos us régissant les relations qui existaient entre grands-parents et petits-enfants des siècles passés L
 
Bisous,
@+
Sab
 
PS : qu’ils ne viennent pas tenter de nous faire croire qu’ils sont actuellement entrain de surveiller leur descendance et qu’ils ne peuvent pas répondre ! leur descendance revenant dans les demeures parentales pour causes de préparations de rentrée scolaire ;)… alors, si vous ne voulez pas répondre, trouvez une autre excuse ;p mdrr !

1 commentaire:

  1. Mes grands-parents paternels habitaient la maison à côté de chez nous. Officiellement ils ne nous surveillaient jamais mais ils gardaient tout de même un œil sur nous et nos jeux.
    Enfant j'allais quotidiennement goûter chez eux une tranche de pain recouverte de confiture. Nous nous réunissions tous les dimanches midi lors du repas familial dominicain chez eux - ma mère et mes tantes préparaient les repas.

    A mon époque les enfants étaient sous la responsabilité exclusive des parents qui étaient les seuls habilités à nous punir et à nous récompenser (même quand le cadeau venait de nos grands-parents, c'était eux et seulement eux qui décidaient si nous y avions le droit ou non - quand nous n'étions pas sage la journée, leurs cadeaux nous étaient donnés le lendemain).

    Amitiés,
    Maryse

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