Ah que coucou !
Parce que nous vivons dans un pays dont le système économique est le capitalisme, nous commençons donc notre étude par celui-ci.
Hier, nous avons vu la définition du « capital » (pour accéder au billet le concernant, cliquez ici), base même du capitalisme... Bon, vite fait, répondons ensemble à la question suivante : Qu’est-ce qu’un système économique ?
Pour F. Peyrroux, le système est « un ensemble cohérent d’institutions et de mécanisme de la production, de la consommation et de la répartition et un style de vie, c’est-à-dire une interprétation générale traduite en actes de la vie sociale reposant sur une hiérarchie déterminée de valeurs ». Un système est donc un « ensemble cohérent de structures dépassant le seul cadre économique », d’où l’expression de système économique et social.
Mais dans la réalité, on ne retrouve pas les caractéristiques d’un système à l’état pur. La cohérence entre les structures réelles peut n’être que partielle. Pour désigner un système concret on parle de régime économique.
Source :
Maintenant que nous sommes tous d’accord sur la définition du système économique, nous pouvons continuer.
Petites recherches dans la numérisation de l’autre jour et voilà ce que nous apprend le dictionnaire économique.
Le capitalisme, un système économique
Les sociétés françaises, nord-américaine, suédoise, malgré leur diversité, ont un certain nombre de points communs fondamentaux : elles appartiennent au même système économique.
Pour comprendre un système économique, on peut construire un modèle. Quelques traits généralement admis permettent de définir les éléments fondamentaux du capitalisme :
1. La propriété des principaux moyens de production et d’échange est privée.
2. La plupart des objets produits sont des « marchandises », c’est-à-dire des biens produits pour être vendus. La finalité de la production est l’échange et non la consommation directe. On produit pour vendre sur un marché.
3. Les individus sont « libres » de vendre, d’acheter, de passer des contrats en suivant la voie la plus favorable à leur propre intérêt, ce qui s’exprime le plus souvent sous la forme de la recherche profit maximum qui est la finalité essentielle de la production.
4. Une fraction importante de la population vend sa force de travail contre une rémunération : ce sont des salariés (80% de la population active dans la France actuelle). La détention du capital est source de revenus (profits, intérêts, rentes).
L’analyse libérale
Pour les libéraux, la propriété privée et la recherche de l’intérêt personnel assurent, en dehors de toute planification d’ensemble (centralisée), la meilleure allocation possible des ressources.
Le marché est l’élément central du modèle libéral du capitalisme. Il assure à chacun en fonction de sa dotation initiale de biens, une satisfaction maximale. Cette allocation optimale peut résulter soit du seul jeu du marché (libéraux, néo-classique…) ou nécessiter l’intervention correctrice de l’Etat (Keynes…).
Les libéraux considèrent que la liberté d’entreprendre fait partie de l’ensemble des libertés et que maintenir cette liberté est la garantie du maintien de toutes les libertés. Le profit est la juste rémunération de l’activité d’entreprise.
Pour Schumpeter, le capitalisme est animé par les entrepreneurs qui découvrent de nouvelles idées, et recherchent les moyens (y compris le capital proprement dit) de les mettre en œuvre. L’entrepreneur, dans ce sens, ne se confond pas nécessairement avec le capitalisme.
L’approche marxiste
L’approche marxiste se veut critique de l’économie politique « bourgeoise », et la dénonce comme faisant l’apologie du système existant. Pour elle, le capitalisme est un mode de production historique et daté. Il est défini par les rapports de production et les forces productives :
1. Des rapports de production comprenant :
A. Les rapports de propriété :
Le capitalisme est caractérisé par la propriété privée des moyens de production. La possession par un individu de sa voiture, de ses chaussures, ne définit nullement des rapports de propriété capitaliste. Seules la possession par un groupe d’individus des moyens de production et d’échange, et la non-possession corrélative par tous les autres, fondent le capitalisme.
Les rapports de propriété déterminent les rapports de classes.
B. Les rapports de classes
Ceux qui possèdent les moyens de production constituent la classe des capitalistes : « la bourgeoisie ». Ceux qui animent les moyens de production et produisent : « les prolétaires ». Ces deux classes sont antagonistes car la « bourgeoisie » exploite le prolétariat en prélevant la « plus-value ». Les capitalistes dirigent le processus de production.
2. Des forces productives
Le capitalisme révolutionne les forces productives. Sous l’aiguillon de la concurrence, chaque capitaliste doit acheter de nouvelles machines, organiser de façon efficiente de nouvelles productions. « La richesse des sociétés dans lesquelles règne le monde de production capitaliste, s’annonce comme une immense accumulation de marchandises » (Marx, Le Capital).
Mais, pour Marx, il existe une contradiction entre les forces productives qui garnissent la multiplication des richesses et les rapports de production qui conduisent à une limitation de la masse salariale et donc de la consommation des salaires. Cette contradiction est source de crises.
Source :
Nous allons un peu développer ce capitalisme tel qu’il est développé par les communistes, afin de comprendre un peu mieux comment ils parviennent à associer leurs idéaux politiques et économiques avec la réalité de fournir à leur population les moyens d’existence, un travail… C’est ce qu’on appelle :
le Capitalisme monopoliste d’Etat
ce qui est une autre façon de voir les choses…
Mais ce style de capitalisme sert aussi à définir l’intervention de l’Etat dans l’économie via les différentes administrations créant de l’emploi et des produits : SNCF, la police, la DDE, etc.
La théorie du capitalisme monopoliste d’Etat, développé par le parti communiste français (Herzog, Boccara…), cherche essentiellement à analyser en quoi les interventions de l’Etat visent à réguler l’activité économique et à contrecarrer la baisse tendancielle du taux de profit. Ces théoriciens relèvent un ensemble d’éléments qui transforment le capitalisme :
1. De grandes unités économiques, « monopoles » et entreprises multinationales, contrôlent une part croissante de la vie économique.
2. L’Etat est au service des monopoles. Par exemple, des occasions notables de profit liées à la masse de ses commandes.
3. Les entreprises publiques sont victimes par rapport aux entreprises privées d’une sous-rémunération de leur capital du fait des choix de l’Etat qui limite souvent les prix payés par les industriels. Ainsi les capitaux publics, étant rémunérés en dessous du taux de profit moyen, les capitaux privés peuvent augmenter leurs propres profits.
Ceci permet de limiter la baisse tendancielle du taux de profit pour les capitaux privés. Loin de supprimer ou d’atténuer la recherche du profit, de modifier le calcul économique privé, le capitalisme monopoliste d’Etat mettrait donc au service des monopoles l’ensemble des appareils étatiques.
Nouveaux critères de gestion
Les « nouveaux critères de gestion » proposent de maximiser la valeur ajoutée et non le seul bénéfice. L’objectif est de maximiser la rémunération des travailleurs et d’augmenter leur qualification.
Source :
Ces interventions de l’Etat dans l’économie sont-elles bonnes ? pertinentes ? efficaces ? La réponse dépend de chacun de nous. Toutefois, moi, je trouve que ces monopoles sont néfastes car les risques de corruption sont immenses et la tentation aidant… ;)
Que l’Etat participe, lui aussi, à la vie économique du pays, c’est tout à fait normal, les entreprises n’ont pas à faire du « social » et nous savons, de nos jours, avec la croissance du chômage et des retraités, qu’il faut que l’Etat soit propriétaire aussi d’entreprises pour générer des bénéfices et ainsi gagner de l’argent afin de limiter au maximum les prélèvement fiscaux sur sa population… maintenant on peut critiquer leur façon de gérer ses entreprises qui ne rapportent pas autant qu’elles le devraient et qui pourtant ne pratiquent pas les prix les plus bas du marché (telle qu’elles ont l’obligation de le faire). Est-ce dû à une mauvaise gestion ? à de la corruption à certains niveaux de la hiérarchie ? les bénéfices sont-ils détournées ? le marché est-il le seul responsable ? Là, à chacun nos opinions ;).
Bisous,
@+
Sab
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