7 mars 2013

Mythes et légendes de la Grèce Antique : Thésée

 
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Illustration réalisée par :
Zdeněk Sklenář
 
Traduction de :
Eduard Petiška
 
 
Ah que coucou !
 
Aujourd’hui je vous propose de vous remettre en mémoire ce mythe de Thésée et du célèbre fil d’Ariane :
 
Egée, fils du roi d’Athènes, partit un jour à la découverte du monde et resta absent de longues années. Quand Athènes fut menacée par la guerre, le vieux souverain envoya des messagers à la recherche du prince.
Ceux-ci, ayant entendu parler des nombreuses actions glorieuses qu’il avait accomplies, allèrent le trouver dans le pays d’un roi étranger dont il avait épousé la fille. Le jeune couple venait justement d’avoir un enfant. Le nouveau-né se prénommait Thésée.
Le prince reçut chaleureusement les émissaires, organisa une fête en leur honneur puis leur demanda pourquoi ils étaient venus.
« Egée », dirent-ils, « Athènes, ta patrie, est en danger. Ton père est vieux maintenant, il ne peut plus combattre. Aussi souhaite-t-il que tu viennes mener les Athéniens à la victoire ».
Cette nouvelle remplit le jeune homme de tristesse, mais il ne pouvait méconnaître son devoir. Avant de s’embarquer à bord du bâtiment qui devait l’emmener, il souleva un lourd rocher sur la plage et cacha dessous son glaive et ses sandales. Puis il dit à sa femme :
« Je ne sais combien de temps la guerre me retiendra à Athènes ni quand nous reviendrons. Si je ne reviens pas avant que Thésée soit devenu grand, amène-le à ce rocher ; s’il a assez de force pour le soulever et prendre ce que j’y ai déposé, dis-lui de venir me rejoindre. »
Egée fit ses adieux à son épouse et à son fils, et bientôt la voile blanche disparut à l’horizon.
Les jours, puis les années passèrent. Thésée grandit en force et en esprit, si bien qu’un beau matin sa mère put l’emmener au rocher sous lequel se trouvaient les objets laissés par son père.
« Si tu arrives à le soulever », dit-elle, « je serai fière d’avoir un garçon aussi fort, mais je serai accablée de tristesse car il nous faudra nous séparer ».
Enfonçant ses talons dans le sable, Thésée saisit la pierre et l’éleva lentement. Puis il mit les sandales, attacha le glaive à sa ceinture et retourna au palais avec sa mère pour préparer le voyage : il allait rejoindre son père, qui était devenu roi d’Athènes.
La princesse essaya de le convaincre de s’y rendre par la mer, car la route des montagnes était dangereuse, infestée de voleurs et de bêtes voraces. Mais Thésée ne l’écouta pas :
« Que dirait mon père s’il savait que je choisis le chemin le plus facile ? »
Il était impatient d’accomplir des exploits comme Héraclès. Aussi partit-il seul et à pied.
La route traversait les montagnes, les rochers et les forêts épaisses. A un détour de la forêt, caché dans un sous-bois, le guettait un brigand redoutable qui menaçait les voyageurs d’une massue d’airain. Soudain, il surgit de son abri.
« Tu arrives juste au bon moment ! » lui cria Thésée. « Ton gourdin me sera très utile pour débarrasser la contrée des rapaces tels que toi ».
Comme il disait ces mots, il s’élança en brandissant son épée, évita le coup qui lui était destiné, tua le bandit et s’empara de sa massue.
Il rencontra d’autres voleurs dans les immenses forêts et les plaines gigantesques, et il les massacra tous. Lorsque le glaive était impuissant, il utilisait la massue, comme Héraclès. Ce fut un grand soulagement pour tous les voyageurs, qui purent désormais suivre leur route sans péril.
Pourtant Thésée n’avait pas encore fait la pire de ses rencontres. Le dernier bandit de grand chemin avant Athènes était le géant Procuste. Celui-là ne hurlait pas, une épée à la main, il n’attaquait pas les paisibles voyageurs ; bien au contraire, il les invitait aimablement dans sa maison.
Il sourit à Thésée comme à ses précédentes victimes et l’invita à venir se reposer chez lui des fatigues de son long voyage. Après l’avoir asseoir, il lui offrit à manger et à boire.
Le repas achevé, Procuste lui proposa de dormir :
« Tu es fatigué, viens, un lit t’attend. »
Or il avait deux lits, un petit et un grand. Il offrait aux voyageurs celui dont la taille ne leur convenait pas : les grands étaient mis dans le petit, les petits dans le grand. Et suivant le cas il raccourcissait les membres qui dépassaient avec une hache ou bien étirait ceux qui ne remplissaient pas toute al couche. Et il torturait ainsi les voyageurs jusqu’à ce qu’ils expirent.
Il espérait donc réduire Thésée, qui était de belle taille, aux dimensions du petit lit. Mais celui-ci, ayant compris le danger qui le guettait, décida de battre le géant sur son propre terrain : il le poussa sur la couche qui lui était destinée et lui trancha la tête avec son glaive.
Aucun autre danger ne le menaça plus sur la route et bientôt il franchit les porte d’Athènes. Il se promena dans les rues en regardant les belles maisons. Les gens qu’il rencontrait regardaient sa silhouette poussiéreuse, sa figure hâlée et ses cheveux trop longs. Son énorme massue les laissait songeurs. Seuls, les maçons qui réparaient le temple d’Apollon se mirent à se moquer de lui. Thésée ne leur répondit pas. Sans dire un seul mot, il détacha les bœufs d’un chariot qui stationnait devant l’édifice, saisit le véhicule et le projeta sur les rieurs. Tous ceux qui le virent furent stupéfaits et se turent.
Devant le palais régnait une intense agitation. Les gens, très excités, discutaient entre eux et murmuraient contre le roi Egée. C’était le jour où les Athéniens devaient à nouveau envoyer sept jeunes gens et sept jeunes filles au Minotaure, le monstre de Crète. Tel était en effet le terrible tribut que la cité devait acquitter au cruel souverain de l’ile ennemie.
Un jour, des jeux fameux s’étaient déroulés à Athènes. Minos, le roi de Crète, y avait envoyé son fils. Or, celui-ci vainquit tous les Athéniens et fut ainsi amené à provoquer Egée. Perfidement, Egée, fit mettre à mort le jeune homme. Une guerre cruelle éclata entre les deux pays. Minos envahit les côtes athéniennes grâce à sa puissante flotte, dévasta toute la région et soumit les Athéniens. Depuis lors, ceux-ci durent tous les neuf ans envoyer en Crète sept jeunes gens et sept jeunes filles qui étaient enfermés dans le labyrinthe pour être dévorés par le monstrueux Minotaure.
Le peuple commençait à se rebeller contre son roi, coupable à ses yeux de n’avoir pas résisté davantage à une aussi épouvantable exigence.
« Pourquoi aurait-il résisté ? » disaient ceux qui fomentaient les troubles. « Cela lui importe peu. Ce sont nos enfants qui périssent, pas les siens. Il ne peut comprendre nos souffrances puisqu’il n’a pas de descendance. »
Mais, bien que fort mécontents, ils tiraient déjà au sort pour désigner ceux qui devraient partir. Bientôt, ceux qui avaient échappé au danger s’éloignèrent, quant aux autres, ils se mirent à se lamenter bruyamment.
Thésée traversa la foule agitée et entendit tout ce qui se disait. Il pénétra dans le palais et se fit annoncer au roi comme un simple voyageur et non comme son fils. Egée ne le reconnut pas.
« Tu nous rends visite en un bien triste jour, étranger, » dit-il en accueillant son visiteur. « tu dois venir de loin et ne rien savoir de notre malheur. Sinon, tu aurais évité de venir à Athènes ».
« Il est vrai que je viens de loin, ô roi », répondit Thésée, « mais je connais ton malheur et aimerais t’aider. Je veux accompagner les victimes dans l’antre du Minotaure. Promets-moi d’exaucer ce vœu. »
Egée regarda le jeune homme avec stupéfaction :
« Tu veux, de ton propre désir, aller dans l’antre du Minotaure. Et qui es-tu pour ne pas hésiter à sacrifier ta vie ? »
« C’est le Minotaure qui sera tué, pas moi », répondit Thésée avec audace. « Donne-moi ta parole d’accomplir ma volonté et je te dirai qui je suis. »
Egée, comme dans un rêve, acquiesça. Le héros montra alors au roi ses sandales et son glaive. Les yeux du monarque s’emplirent de larmes tandis qu’il lui tendait les bras :
« A peine ai-je retrouvé mon fils », se lamenta-t-il, « que je dois le perdre ! »
Mais il ne pouvait pas revenir sur la promesse qu’il venait de faire.
Déjà dans Athènes tout entière la nouvelle circulait à la vitesse d’une rafale de vent entre les branches d’un arbre : le fils du roi était soudain apparu et il allait tuer le Minotaure. Personne ne parlait plus d’autre chose.
Une grande foule accompagna les jeunes gens au port. Les femmes embrassaient le glaive de Thésée, les hommes le louaient avec enthousiasme. Egée, le cœur lourd, lui fit ses adieux.
« Je suis déjà vieux », dit-il à son fils, « et impatient comme un enfant. C’est pourquoi j’ai fait mettre au fond du navire une voile blanche. Vous partirez comme toujours avec une voile noire, mais si tu parviens à tuer le monstre, hisse la voile blanche au retour. Comme cela, je saurai de loin si je puis me réjouir de ta victoire. »
L’embarcation quitta le port, le roi et son peuple s’en retournèrent dans la ville. L’espoir était né, et il adoucissait la douleur de la séparation.
Sur le rivage de la Crète, Minos et ses courtisans attendaient déjà. Le bateau à la voile noire aborda et les jeunes gens accompagnés de Thésée débarquèrent. Le jeune prince se distinguait nettement par sa stature et sa fière démarche. Minos ne manqua pas de le remarquer.
Le héros regarda le roi droit dans les yeux et lui dit :
« Ne crois pas que je suis venu pour servir de repas au Minotaure. Bien au contraire, je suis venu pour le tuer et délivrer mon pays de l’horrible tribut qu’il te paye. »
Le roi eut un demi-sourire :
Si tu es aussi courageux en actes qu’en paroles, tu peux réussir. Si tu tues la bête, je vous donnerai à tous la liberté et Athènes sera délivrée de son impôt. »
Ariane, la fille du roi, qui se tenait auprès de lui, écouta cette conversation avec émerveillement. Elle en pouvait détacher son regard de ce beau jeune homme. Son image demeura en elle lorsqu’il fut parti. Elle se mit à le plaindre, sachant que sans son concours il n’échapperait pas à la mort.
Son désir de sauver Thésée fut le plus fort. La nuit venue, elle se leva en cachette, traversa le palais et se rendit à la prison où étaient enfermés les jeunes gens. Ils dormaient tous d’un sommeil agité, sauf Thésée, qui était éveillé. Ariane ouvrit le cadenas secret et l’appela doucement. Le héros avait espéré une aide divine, et voici qu’elle venait sous la forme d’une ravissante jeune fille.
« Je sais que tu veux tuer le Minotaure », lui murmura-t-elle vivement, « mais tu auras du mal à le vaincre seul. Je t’ai apporté un écheveau de fil. Dès que tu seras entré dans le labyrinthe, attaches-en une extrémité à un pilier et défais-le tout au long du chemin. Tu ne pourrais pas tuer le monstre avec une arme ordinaire : voici un glaive magique. Si tu es victorieux, tu pourras retrouver ta route grâce au fil que tu auras dévidé. »
Thésée voulut remercier la princesse, mais Ariane avait déjà disparu dans l’obscurité de la nuit. Si elle ne lui avait pas laissé l’écheveau et l’épée, il eût douté de sa présence et aurait cru avoir rêvé.
Le lendemain matin les gardes ouvrirent les portes de la prison et emmenèrent les futures victimes au labyrinthe. Les garçons baissaient la tête, les filles pleuraient. Seul le héros marchait la tête haute, encourageant ses compagnons. Il avait caché sous ses vêtements les présents d’Ariane.
Ils pénétrèrent dans le sinistre ensemble de passages sinueux et de sombres cavernes. Thésée ordonna à ses compatriotes de rester près de la sortie et quant à lui il partit à la recherche du Minotaure. Obéissant aux consignes qui lui avaient été données, il attacha le fil au premier pilier et se mit à le dérouler au fur et à mesure qu’il avançait. L’imposante construction de Dédale demeurait aussi silencieuse qu’un tombeau. Le jeune homme se frayait un chemin dans les sentiers obscurs, tandis que des chauves-souris affolées lui cognaient la tête de leurs ailes. Il traversa des pièces où les murs avaient craqué sous la chaleur du soleil, et pénétra dans des pièces où les murs avaient craqué sous la chaleur du soleil, et pénétra dans des grottes sentant la pourriture et le moisi. Tout était silencieux. Seules quelques souris se hâtaient vers leur trou en se sauvant sur son passage, tandis qu’une araignée abandonnait la toile qu’elle tissait. Thésée épongea la sueur de son front et s’engagea dans un long couloir.
Les rayons de soleil éclairèrent un moment, lui permettant d’apercevoir des taches de sang séchées. Soudain éclata un rugissement aussi fort que le tonnerre. Le héros se saisit de son glaive magique et s’approcha de l’endroit d’où venait le bruit. Le fracas s’amplifia, devint semblable au grondement de la mer démontée et au claquement de la foudre dans le ciel. Les piliers du couloir se mirent à trembler comme si une tempête s’y était déchaînée.
A un tournant, Thésée aperçut le Minotaure. Il piétinait un amas d’os blanchis en secouant sa monstrueuse tête de taureau. Son corps était celui d’un homme, mais gigantesque. Des flammes vertes et jaunes s’échappaient de ses naseaux et il exhalait un souffle empoissonné. Il tendit ses bras velus pour écraser le héros. Mais celui-ci, d’un bond, se mit hors d’atteinte, obligeant l’ignoble créature à se retourner pesamment. Alors Thésée prit son élan et enfonça son arme droit dans le cœur du Minotaure.
La terre trembla tandis que le monstre tombait et s’enfonçait dans le sol. L’écho de sa chute résonna dans tous les sentiers, les grottes et les couloirs. Ceux qui avaient accompagné le jeune homme dans le labyrinthe furent saisis de panique en entendant ce fracas :
« Le Minotaure a attaqué Thésée et l’a tué », dirent-ils avec désespoir. Et, accablés de chagrin, ils attendirent leur tour.
Pendant ce temps, en suivant le fil d’Ariane, Thésée retrouvait son chemin. Il rejoignit bientôt ses compagnons. Tous voulurent l’embrasser et lui témoigner leur reconnaissance. Soudain la princesse surgit devant eux comme si elle était sortie de terre.
« Suivez-moi vite », s’écria-t-elle, « mon père a découvert que je vous avais aidés. Il est furieux et ne veut pas tenir sa promesse. Avant qu’il ne lance ses gardes à notre poursuite, nous devons embarquer à bord de votre bateau. »
Aussitôt ils se mirent tous à courir derrière Ariane, qui les fit sortir du labyrinthe par un chemin qu’elle seule connaissait et qui menait droit à la mer. Avant que le roi Minos ait compris ce qui se passait, le bateau était si loin qu’il ne pouvait être question de le poursuivre.
Ils naviguèrent sans escale jusqu’à l’île de Naxos où ils abordèrent pour se nourrir, chercher de l’eau potable et se reposer. Ariane s’endormit et eut un songe : le dieu Dionysos lui apparaissait et lui ordonnait de ne plus quitter l’île, car il la voulait pour femme. Ariane obéit à la volonté du dieu et lorsqu’e les Athéniens s’embarquèrent, elle refusa de les suivre. Thésée, craignant de mécontenter les dieux, laissa la princesse à Naxos. Mais tous eurent de la peine de ne pas pouvoir ramener la belle jeune fille avec eux à Athènes et, absorbés par le regret, oublièrent de hisser la voile blanche.
Egée attendait avec impatience le retour du bateau, et le port était envahi par une foule agitée. Enfin le bateau apparut au loin, et comme il se rapprochait les voiles en devinrent visibles.
Dès que le roi eut aperçu la couleur de deuil, il se jeta dans la mer du haut d’un rocher, et les vagues engloutirent son corps.
Le héros rendit les jeunes gens à leurs parents, mais lui venait de perdre son père. Lorsque les vagues lui rendirent son corps, il lui fit des obsèques solennelles et institua en mémoire de ce jour une célébration qui rappellerait les événements joyeux et tristes de son expédition.
Depuis ce jour, la mer où le roi trouva la mort s’appelle la mer Egée.
Tout le peuple se réjouit lorsque Thésée monta sur le trône d’Athènes. Il gouverna par l’esprit autant que par l’épée. L’histoire raconte qu’il pacifia toutes les villes et donna à sa patrie de nouvelles lois. Il limita de sa propre volonté les pouvoirs du souverain en lui adjoignant une assemblée de sages pour le conseiller.
C’est ainsi que Thésée libéra son pays et construisit un nouveau royaume¸ fondé sur la liberté et la sagesse.
Maintenant revoyons ensemble ce que ce mythe enseigne…
Une des premières choses est qu’il est coutumier chez les Grecs de l’Antiquité qu’un enfant accourt dès qu’un de ses parents l’appelle, et ceci, quelque soit le moment et les raisons de cet appel. Et que c’est cette même obéissance qui pousse Thésée à rejoindre son père à Athènes plusieurs années après qu’Egée ait quitté sa famille pour obéir lui-même à un ordre parental alors que cet ordre paternel soit parvenu à Thésée tel un testament (différents objets laissés par son père sous un rocher).
Nous y trouvons aussi une mise en garde contre le banditisme de grand chemin… et nous apprenons qu’il était préférable de voyager sur l’eau que sur terre. Cela nous indique donc, d’un point de vue historique, qu’à l’heure où ce mythe fut créer, les pirates n’écumaient pas encore la Mer Méditerranée…
Comme dans de nombreux mythes, nous y trouvons aussi cette volonté du héros à se dépasser, à chercher la gloire (ici Thésée accompagne les Athéniens dans l’antre du Minotaure crétois alors que personne ne l’exigeait de lui et que tous, y compris son père, le considéraient tel un étranger).
 
Nous y surprenons aussi un coup de foudre, celui d’Ariane, fille du roi Minos, qui en apercevant ce bel inconnu décide de lui sauver la vie quel qu’en soit les dangers qui peuvent en découler…
On nous rappelle encore la puissance des dieux qu’il ne faut pas mécontenter : Ariane reste sur l’île de Naxos malgré les liens qui se sont créés entre elle et les Athéniens (Thésée compris).
On nous rappelle aussi qu’on ne doit pas oublier/ignorer les consignes données par un proche. Thésée a oublié de faire remplacer la voile noire par une blanche et son père s’est suicidé pensant que son fils unique avait été tué par le Minotaure.
Bisous,
@+
Sab
 

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