16 mai 2013

Qu’est-ce que l’ECONOMIE ?


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Ah que coucou !
 
Le Français moyen, quand on prononce le mot « économie » comprend dans la majorité des cas : « épargne », et ceci souvent parce que nous utilisons ce mot dans le langage courant dans ce style de phrase : « en allant dans tel magasin j’ai fait une économie de 10 Euro sur tel produit. »
 
Pourtant en regardant un simple dictionnaire de la langue française, nous pouvons tous nous apercevoir que ce mot « économie » englobe plusieurs choses, comme, entre autre : l’épargne, la gestion, l’administration foncière, le capitalisme/communisme, etc. C’est pour cela qu’il est souvent difficile de définir globalement ce simple mot d’origine grec…
 
Pourtant nous allons tenter de le faire, ne serait-ce que pour que nous soyons tous d’accord sur ce que nous allons aborder dans cette rubrique afin d’éviter les malentendus futurs…
 
Je sors donc de ma bibliothèque un dictionnaire économique (tiens, je vais reprendre celui que j’ai utilisé pour le Libéralisme, vu qu’il est sur le devant) pour être certaines que je ne vais rien oublier – et cela malgré qu’un dictionnaire de la langue française sera plus explicite pour que nous puissions connaître toutes les définitions de ce mot…
 
On peut regrouper les définitions de l’économie en trois grandes catégories :
 
L’économie comme
science des richesses
A. Smith symbolise par le titre de son ouvrage « La richesse des nations » l’optique de ce courant d’analyse. Il ne faut pas voir dans ce courant une conception restreinte à l’étude des biens matériels, mais plutôt l’étude de tout ce qui concourt à la production, l’échange et à la répartition des richesses.
 
L’économie comme
science de l’échange et des choix.
A l’intérieur de la conception de l’économie comme science de l’échange et des choix, on peut effectuer des classifications.
Un premier type de définition insiste sur quelques notions clés : rareté des moyens, existence de désirs illimités dans un monde limité qui oblige à des choix. Ce type de définition est caractéristique des économistes néo-classiques.
 
O. Lange se situe dans cette optique lorsqu’il écrit : « L’économie est la science de l’administration des ressources rares dans la société humaine, elle étudie les formes que prend le comportement humain dans l’aménagement onéreux du monde extérieur en raison de la tension qui existe entre les désirs illimités et les moyens limités des sujets économiques. »
 
Couramment les tenants stricts de l’économie comme science des choix se limitent même à la définition de Robbins :
 
L’économie est « la science qui étudie le comportement humain en tant que relation entre les fins et les moyens rares à usage alternatif ».
 
Ainsi posée, la définition de l’économie ne permet pas de distinguer économie et science militaire, fait remarquer Godelier. De multiples activités humaines sont couvertes par ce type de définition, aussi bien la science de la cuisine que la pratique de la séduction. Au demeurant les économistes ultralibéraux (école de Chicago notamment) n’hésitent pas à étudier « l’économie » de la répression des délits, des relations extraconjugales…
P. Samuelson préfère retenir une conception moins extensive tout en insistant sur les mêmes notions centrales, notamment les concepts de rareté et de choix :
 
« L’économie recherche comment les hommes et la société décident, en faisant ou non usage de la monnaie, d’affecter des ressources productives rares à la production, à travers le temps, de marchandises et de services variés, et de répartir ceux-ci, à des fins de consommation présente et future, entre les différents individus et collectivités constituant la société ». (L’économique)
 
L’économie indissociable de ses relations
avec l’ensemble de la société
Pour Marx, l’économie politique étudie les formes selon lesquelles les hommes produisent, consomment, échangent et règlent la répartition au sein de rapports de production caractéristiques d’une société. L’économie doit non seulement définir des catégories économiques, le salaire, les prix… en exprimant leur formation et leur variation mais aussi préciser comment les rapports sociaux interviennent dans ce mécanisme.
Marx se présente comme critique de l’économie politique bourgeoise et conteste les catégories et la nature des analyses qui négligent la prise en compte des rapports sociaux et considèrent comme donné et donc éternel le capitalisme.
 
Source :
 
Dico-economique-et-social
 
Comme vous le constatez, même les économistes ne sont pas tous d’accord pour nous fournir une définition stricte ;)… Alors, entrons plus dans l’économie et décomposons-la… Que cache-t-elle ?
 
· une économie dite « économie marchande »
Ouh ! ouh ! c’est quoi ça ?? ;)
Cette économie marchande est la plus connue, la plus quotidienne, celle que nous connaissons tous plus ou moins bien et déjà définie ci-dessus. Elle regroupe, entre autre, l’économie d’entreprise, l’économie rurale…
 
· une économie sociale ou tiers secteurs
Elle se situe entre l’étatisation et le capitalisme.
 
De façon descriptive l’économie sociale comprend la vie associative, le monde des coopératives et celui des mutuelles.
De façon théorique l’économie sociale combine :
- un état d’esprit qui est bien résumé dans la Charte de l’économie sociale (1980) : « les entreprises de l’économie sociale fonctionnent de manière démocratique, elles sont constituées de sociétaires solidaires et égaux en devoirs et en droits. »
- Un ensemble de formes juridiques particulières : statut de mutuelle, de coopérative ou d’association.
 
· une économie souterraine ou « économie informelle »
Travail au noir, Travail clandestin
 
« L’économie souterraine est l’ensemble des activité et/ou des revenus qui ne donnent pas lieu à des déclarations fiscales. »
 
- Le « travail noir ou ‘’au noir’’ qualifie généralement le coup de main, le bricolage rémunéré, le travail artisanal non déclaré.
- Le travail clandestin est défini comme étant une activité professionnelle unique ou secondaire exercée en marge de toute réglementation sociale, fiscale et commerciale, à titre lucratif et d’une manière occasionnelle. »
 
Source :
J.O. n° 4011
 
· une économie domestique
L’économie domestique représente en volume de travail presque autant d’heures de travail que l’ensemble de l’économie formelle.
L’économie domestique est une forme de production (lavage, repassage, repas, éducation des enfants, soutien au mari, etc.) dont il existe des équivalents marchands est caractérisé par un rapport social particulier situé au sein de la famille (au sens large) et ce sont les sentiments, etc., qui jouent le rôle de valeurs immatérielles contre lesquelles s’échangent des biens et des services…
 
Source :
 
Dico-economique-et-social
 
Vous voyez, l’Economie, en tant que sujet d’études, est un sujet très vaste dont nous ne pouvons malheureusement pas détailler dans sa globalité. Nous nous concentrerons seulement dans la partie concernant l’économie marchande (et même celle-là, est si vaste que nous ne pourrons pas aborder ici tous les domaines).
 
Comme vous vous en doutez maintenant, un Economiste ne peut pas TOUT connaître en économie, c’est pour cela qu’un économiste doit se spécialiser dans un domaine précis. Il est donc parfaitement inutile de faire plus confiance à un nom qu’à un autre, car, comme tout spécialiste, s’il est génial en économie rurale, par exemple, il n’y comprendra souvent presque rien en économie sociale ! C’est comme partout ! un analyste-programmeur va rien y comprendre en hardware (pour parler informatique) ; ou un neurologue ne vous guérira jamais de votre grippe parce qu’il n’est pas un virologue…
 
Bisous,
@+
Sab – absente ce week-end pour cause d’anniversaires et de bulles J

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