18 avril 2014

Le Marxisme

Ah que coucou !
 
Nous allons aborder là une philosophie qui a tendance à me faire hurler... alors, afin d'éviter tout risque, je vais plus "recopier" qu'émettre mon opinion personnelle... ce qui vous permettra d'utiliser votre libre-arbitre concernant le sujet d'aujourd'hui...
 
Ce mot, marxisme, a pour origine, comme nous savons tous, de Karl Marx. Qui était-il exactement ? et bien lisons ensemble ce qu'en dit le dictionnaire des auteurs et des thèmes de la philosophie, édité chez Hachette et élaboré par S. Auroux et Y. Weil :
 
 
Karl Marx est né en 1818 à Trèves d'un père avocat de bourgeoisie libérale rhénane, il étudie le droit et adhère au cercle des hégéliens [Friedrich Wilhelm Hegel (1770 - 1831)] de gauche (Bauer, Ruge). Docteur en philosophie en 1841 avec une thèse sur le matérialisme antique : Différence de la philosophie de la nature chez Démocrite et Epicure, il s'intéresse à la critique de la religion de Strauss et Feuerbach, rencontre le socialiste Hess et se consacre au journalisme en collaborant à la Gazette rhénane (articles sur la censure, la religion, la répression du vol du bois et la misère des vignerons mosellans). Rompant avec le libéralisme bourgeois après l'interdiction du journal en 1843, il approfondit le socialisme français, la critique de la théorie idéaliste de l'Etat (Critique de la philosophie du droit de Hegel) et de la religion (A propos de la question juive). Réfugié à Paris en 1845, il découvre les groupes socialistes et rencontre Engels [Friedrich Engels (1820 - 1895), fils d'industriels filateurs d'origine rhénane dirigea à Manchester une succursale de la maison familiale, acquit ainsi une connaissance approfondie du capitalisme, et put souvent subvenir aux besoins de Marx. Dès 1845, avec la Situation de la classe laborieuse en Angleterre, il pense que le développement du capitalisme a pour corollaire l'exploitation du prolétariat. Outre sa collaboration constante avec Marx, il est l''auteur dune œuvre importante qui concerne l'anthropologie, et la philosophie (Anti-Dühring, publié en 1878, Dialectique de la nature et Ludwig Feuerbach et la fin de la philosophie classique allemande, rédigés en 1888 et restés manuscrits). S'informant sans cesse du progrès des liste et dialectique de la nature (l'Etre est constitué par une succession de processus matériels, dont la contradiction et sa négation engendrent chaque type de réalité). Cette dialectique de la nature est la partie la plus faible de ce qu'on a appelé par la suite le "marxisme"; Sartre dans la Critique de la raison dialectique s'efforcera de montrer en quoi une conception dialectique peut s'appliquer à l'histoire, mais non à la nature.]. Les Annales franco-allemandes publient des articles de Marx et une Esquisse de la critique de l'économie politique d'Engels qui incite Marx à l'étude des économistes anglais (Smith, Ricardo, Mill) et français (Boisguillebert, Say, Sigmondi). Il en tire une critique du travail aliéné, de l'économie, du communisme grossier, du Proudhon et de Hegel (Manuscrit de 1844). Au contact de la Ligue des Justes (ouvriers allemands immigrés, inspirés par Prouhon, Bakounine et Weitling), il privilégie le rôle émancipateur du prolétariat. Avec Engels, il travaille à un pamphlet contre les hégéliens de gauche, Bauer et Stirner: La Sainte Famille (1846). Expulsé de France pour sa participation à un journal révolutionnaire, il continue à Bruxelles ses lectures d'économie, d'histoire et de technologie, esquissant avec les Thèses sur Feuerbach, 1845, une conception matérialiste de l'histoire, développée avec Engels et Hess dans la critique de la philosophie allemande (Idiologie allemande). Misère de la philosophie, 1847, ridiculise le Système des contradictions ou philosophie de la misère de Proudhon, qui a refusé d'adhérer au réseau international des communistes, 1848, destiné à la Ligue des Justes devenue Ligue des communistes. Marx essaie de vulgariser ses conceptions économiques: Travail salarié et capital, Discours sur le libre-échange. Expulsé de Bruxelles, il organise en France, après la révolution de février 1848, le retour des ouvriers immigrés en Allemagne. Il devient directeur de la Nouvelle Gazette rhénane, à Cologne. La contre-révolution allemande oblige Marx, partisan du terrorisme révolutionnaire, à se réfugier à Londres d'où il envoie son Adresse au Comité central de la Ligue des communistes préconisant des gouvernements ouvriers révolutionnaires assurant la dictature du prolétariat. La Lutte des classes en France, 1850, analyse la révolution de 1848, le 18 Brumaire de Louis Bonaparte, 1852, le coup d'Etat.
 
Sa défense des communistes en procès à Cologne le faisant passer pour un conspirateur, il ne trouve plus d'éditeur. Commence alors une période d'isolement, aggravée par la misère et la maladie. En 1857 il reprend ses études économiques et projette un ouvrage dont il rédige une Introduction générale de caractère méthodologique, des chapitre sur l'argent et le capital : Fondements de la critique de l'économie politique. Il sort de son isolement en participant activement à l'Association Internationale des travailleurs (Internationale), née à Londres à 1864, dont il rédige une Adresse et des Statuts favorables à la centralisation de la lutte du prolétariat et rejetant les tentations autonomistes. Au sein du Conseil général de l'A.I.T., il lutte contre les divergences socialistes. A partir de 1862, il travail au thème de la plus-value (livre IV du Capital) tout en évoquant ses théories économiques devant l'A.I.T. : Salaire, prix et profit, 1865, Le Capital, Livre I, parait en 1867. Une de ses adresses à l'A.I.T. analyse la Commune : La Guerre civile en France, 1871. La nécessité de constituer des partis ouvriers nationaux le fait se désintéresser de l'Internationale. Le Capitale, Livre I est traduit en russe et voit une seconde édition allemande, 1872, et une traduction française, 1875. En 1875, la Critique du Programme de Gotha passe au crible les statuts du nouveau parti social-démocrate allemand et jusqu'à sa mort en 1883, toujours gravement malade, Marx travaille aux livres II et III du Capital, publiés par Engels en 1885 et 1894.
 
 
Maintenant je suis certaine que nombreux parmi vous comprennent pourquoi je déteste Karl Marx ;). Il avait bons nombres de défauts dont l'intolérance pour les idées d'autrui et l'irrespect envers leurs décisions (il m'a toujours fait penser à ces enfants gâtés qui sont insupportables - même pour leurs parents !!) ! Et dire qu'il existe sur cette planète des gens qui l'aiment... aujourd'hui encore...
 
Bon, passons maintenant à son héritage. Peut-être comprendrons-nous ce fanatisme de certains pour ses idées... on peut toujours rêver ;)...
 
Voici donc maintenant ce qu'en disent des économistes... oui, je vais encore faire du recopiage afin d'éviter les dérapages, parce que là encore, est abordé des points qui me font plus qu'hurler tellement ils sont irrespectueux envers la race humaine !
 
 
Le marxisme est l'ensemble des écrits et des mouvements sociaux prenant appui sur l'œuvre de Marx.
Ce n'est pas un simple ensemble de textes mais aussi une pratique inséparable de l'histoire contemporaine du mouvement ouvrier. Marx a constitué une analyse d'ensemble du système capitaliste en élaborant une méthode, et en recherchant une explication globale du capitalisme sous ses aspects économique, social et politique.
 
 
LE MATERIALISME DIALECTIQUE
 
Matérialisme
"Pour un matérialiste, ce n'est pas la conscience qui détermine la vie, c'est la vie qui détermine la conscience". Marx et Engels considèrent que la réalité ne peut être comprise qu'en partant du réel. Les concepts qui en permettent l'intelligibilité doivent être constamment confrontés au réel et à son devenir historique. Ils estiment se distinguer du "matérialisme vulgaire" en proclamant la nécessité de définir des hypothèses abstraites d'où l'on doit tirer des déductions de plus en plus concrètes, en confrontant ces résultats tirés de la pensée pour voir s'ils sont bien vérifiés dans les faits. Par exemple, de l'analyse de la répartition on tire certaines conclusions sur l'opposition entre salaire et plus-value, sur la lutte des classes... puis on doit ensuite vérifier concrètement la validité de ces analyses en observant les conflits, les grèves, l'évolution des salaires et des profits pour décider de la justesse des hypothèses de départ.
 
Dialectique
Le principe d'opposition pose que dans la réalité les objets ne sont pas définis isolément. C'est dans leur opposition les uns aux autres qu'ils trouvent leur réalisation et leur définition. Cette opposition est contradictoire.
Ainsi les capitalises et les prolétaires n'existent que les uns par rapport aux autres : sans prolétaires pas de plus-value et donc pas de capitaliste. Cependant les deux termes de la contradiction ne sont pas identiques. Il y a un des termes qui est principal, à un moment donné du devenir historique. C'est celui qui est appelé à provoquer la transformation de l'état existant et donner le jour à la synthèse dialectique (dans l'exemple précédent, passage du capitalisme au communisme, c'est le prolétariat qui est l'élément principal du changement, selon Marx).
 
Le principe de totalité : pour Marx, un terme se pose toujours dans une totalité. En effet on ne peut comprendre par exemple l'inflation ou une crise économique sans la situer dans le système capitaliste, c'est-à-dire sans voir l'opposition entre classes...
Chaque élément ne prend donc une signification qu'en relation avec les autres.
 
Le principe d'identité lié au principe d'opposition et de totalité énonce qu'il y a unité entre les termes contradictoires. Ainsi, quand le prolétaire produit de la valeur, il est simple élément du capital qu'il contribue à accroître, il est donc pour un temps son autre dont il produit le développement même. Il est A et non A à la fois.
Dans la logique d'Aristote, les deux termes A et "non A" s'excluent radicalement et définitivement : c'est une logique analytique où le faux ne peut jamais devenir vrai. Ici, les deux termes sans cesser de s'exclure sont dans un rapport tel que A peut devenir "non A" : il s'agit d'une logique dialectique.
 
 
LE MATERIALISME HISTORIQUE
 
Le matérialisme dialectique ne prend son sens que relié à l'approche des sociétés historiquement situées. Le concept de mode de production permet de relier logiquement des systèmes divers selon un certain ordre de succession.
Exprimée de façon polémique contre l'idéalisme de Proudhon, Marx écrit à P. Annekov, le 18 décembre 1846, une lettre qui éclaire de façon schématique son idée centrale du matérialisme historique: "Qu'est-ce que la société quelle que soit sa forme? Le produit de l'action réciproque des hommes. Les hommes sont-ils libres de choisir telle ou telle forme sociale ? Pas du tout. Posez un certain état de développement des facultés productives des hommes et vous aurez telle forme de commerce et de consommation, et vous aurez telle forme de constitution sociale, telle organisation de la famille, des ordres ou des classes, en un mot telle société civile. Posez telle société civile et vous aurez tel état politique qui n'est que l'expression officielle de la société civile" (Marx, Bruxelles, le 18 décembre 1846).
Ainsi les forces productives et les rapports de production conditionnent l'existence sociale, et les formes historiques sont donc déterminées matériellement. Le matérialisme historique n'est rien, précisera Engels (effrayé d'interprétations mécanistes d'idées pseudo-marxistes) si l'on n'étudie pas concrètement les sociétés particulières et la façon dont s'opèrent les transformations. "Le facteur déterminant dans l'histoire est en dernière instance la production... si, ensuite, quelqu'un torture cette phrase pour lui faire dire que le facteur économique est le seul déterminant, il la transforme en une phrase vide, abstraite, absurde" (F. Engels, 21 septembre 1890).
 
La matérialisme historique est une méthode d'interprétation de l'histoire qui retient les principes suivants:
  1. Le facteur déterminant en dernière instance de l'histoire est la façon dont les hommes organisent leur production, les rapports de production.
  2. Le niveau de développement des forces productives détermine l'histoire et les formes sociales précises.
  3. Les formes politiques et idéologiques, la tradition, jouent un rôle considérable, mais non décisif dans l'évolution historique (sur-détermination).
  4. Les agents de l'histoire sont les travailleurs, ce ne sont pas les grands hommes, les individualités historiques. L'histoire n'est gouvernée ni par des héros ni par Dieu.
Le matérialisme historique est dialectique en ce sens que pour Marx chaque mode de production prépare en lui-même son successeur, les fossoyeurs du vieux monde sont présents en ses entrailles, contradiction vivante s'exprimant dans une lutte des classes essentielle dans la dynamique historique.
 
 
LA THEORIE DES CLASSES
 
De nombreux auteurs avant Marx avaient analysé l'évolution historique et même les classes sociales. Ce qui est essentiel dans l'analyse marxiste c'est l'analyse des luttes de classes comme agents du changement social, comme contradictions actives.
Marx précise lui-même son apport à l'étude matérialiste de l'histoire dans une lettre à Wedermeyer le 5 mars 1852:
"Ce que j'ai apporté de nouveau, c'est :
 1. de démontrer que l'existence des classes n'est liée qu'à des phases historiques déterminées du développement de la production.
2. que la lutte des classe mène nécessairement à la dictature du prolétariat;
3. que cette dictature elle-même ne représente qu'une transition vers l'abolition de toutes les classes et vers une société sans classes."
Ainsi Marx explique le rôle actif et organisateur des groupes sociaux dans l'histoire, et invite à l'action car il n'y a pas, selon lui, de transition sans heurts ni actions.
 
 
LA THEORIE ECONOMIQUE
 
Inséparable du matérialisme dialectique et historique, la théorie économique de Marx peut s'apparenter à Riccardo pour la théorie de la valeur mais s'y oppose radicalement par la théorie de l'exploitation. L'influence de cet économiste est centrale, mais nous insisterons surtout sur ce que Marx considère comme l'essentiel de son apport.
 
L'originalité que Marx revendique
Dans sa lettre du 8 janvier 1868, Marx précise ce qui est vraiment nouveau dans le livre I du Capital ;
 
1. Il part du travail en insistant sur son double aspect, valeur d'usage et marchandise. Il montre que la force de travail a une valeur et qu'elle est capable de produire une valeur supérieure à elle-même, elle crée une plus-value.
2. La plus-value créée par le travail est traitée de façon indépendante de ses manifestations concrètes. Rente, profit et intérêt se partagent la plus-value mais son origine est commune : le surtravail du prolétariat.
3. Le salaire est analysé indépendamment de ses formes apparentes, il n'est pas la rémunération d'un service, mais la valeur de la marchandise-force du travail. Le salaire est donc non le paiement effectif de ce qu'apporte le travailleur, mais simplement la valeur de sa force de travail.
 
Une théorie des crises
Il peut alors analyser l'exploitation et les contradictions entre la valeur créée, et qui doit être écoulée, et le pouvoir d'achat des salariés lors des crises de surproduction.
Une idée essentielle dans sa théorie, mais qu'il ne s'attribue pas, est la notion que l'on retrouve chez Smith et Riccardo de marchandise contenant une valeur fonction du temps de travail social moyen nécessaire pour produire. Autrement dit l'idée que "c'est le travail qui, par delà la diversité des marchandises, est commune à toutes."
Les livres II et III du Capital contiennent deux outils d'analyse essentiels chez Marx, la péréquation des taux de profit et les schémas de reproduction au centre de son approche de l'accumulation élargie. Ce sont des outils particulièrement importants dans l'étude de la reproduction du capitalisme (partage de la plus-value entre capitalistes, et possibilité d'une certaine régularité dans la croissance entre branches).
La loi de la baisse tendancielle du taux de profit qui a terme menace le capitalisme sur ses bases permet de relier économie et évolution des modes de production. Loin d'être séparée du social, la loi de la baisse tendancielle du taux de profit dépend à la fois des forces productives, de l'évolution de la productivité du travail et du rapport de forces qui détermine la valeur sociale de la force de travail, clé de la plus-value...
 
La pratique
Sur la tombe de Marx, son ami et collaborateur Engels dira : "En Marx l'homme de science n'était même pas la moitié de l'homme." Marx a été "avant tout un révolutionnaire". Théorie et pratique étaient inséparables chez Marx, il tenait sans cesse à communiquer sa théorie sous forme assimilable par le prolétariat. Il ne suffisait pas de dénoncer l'exploitation, encore fallait-il s'organiser, mener une lutte politique, participer et conseiller les révolutions, comme celle de 1848 ou la Commune de Paris de 1871. Au sein de l'Association internationale des travailleurs fondée en 1864, il agira et interviendra politiquement, en particulier contre l'anarchiste Bakounine. Pour lui, sa théorie ne devenait vivante que si elle devenait une arme. Une formule résume sa conception de l'intellectuel révolutionnaire : "Les armes de la critique ne sauraient remplacer la critique par les armes" (Manuscrits de 1844).
La liaison nécessaire entre théorie et pratique est dans la pensée de Marx et Engels, à la fois un principe théorique et une règle pratique. Principe théorique, elle commande l'organisation des concepts; règle pratique, elle gouverne l'organisation de l'action.
 
Source :
 
Comme vous le voyez, le Leitmotiv des marxistes, c'est la violence mêlée à l'intolérance totale qu'ils peuvent rendre réelle par les transformations dans le vocabulaire courant, par exemple : "classes sociales" (déjà vu sur ce blog qu'on ne fait pas partie que d'une seule et unique classe sociale ;) - c'est comme ça que des communistes se retrouvent prisonniers politiques, eux aussi...). D'ailleurs nombreux sont les points communs avec la doctrine prônée par leurs soi-disant adversaires politiques : l'extrême-droite... Pourquoi donc cette doctrine continue-t-elle à faire des adeptes un peu partout dans le monde ? Si quelqu'un a la réponse, merci de la partager avec nous...
 
Bisous,
@+
Sab - qui décidemment détestera toujours les extrémistes et leurs doctrines !!!

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