Au fil de différentes conversations je commence à me demander si nombreux ne sont pas ceux qui confondent "autarcie" avec "auto-consommation"...
Afin d'éclaircir un peu tout cela nous réviserons aujourd'hui la définition d'autarcie et nous aborderons, après demain, la définition d'auto-consommation...
Pour cela, vite, le dictionnaire d'économie qui n'a pas encore repris sa place dans ma bibliothèque (ce qui m'évitera d'en sortir un autre)...
L'AUTARCIE
Un petit hameau isolé, bloqué par les neiges, vivant sur sa propre production, une lointaine communauté paysanne enfouie dans le passé, ainsi apparaît souvent l'autarcie.
Au sens strict, l'autarcie est la situation d'une unité économique dans laquelle tout ce qui est utilisé est créé de façon interne au groupe, ou au pays qui vit sans échange avec l'extérieur.
L'autarcie totale d'un pays est l'exception, mais beaucoup de pays pratiquent à des degrés divers la recherche d'une certaine autarcie. Ainsi la Chine, après sa rupture avec l'URSS, a développé un certain comportement autarcique. L'autarcie moderne est pour un pays le plus souvent l'expression d'une certaine fermeture par rapport au commerce, aux capitaux, mais aussi aux valeurs techniques du reste du monde, ceci afin d'éviter une dépendance économique, technologique, culturelle, voire politique.
On mesure les degrés d'autarcie par le % d'importations par rapport au PNB, le % de capital étranger, la proportion d'œuvres culturelles d'origine externe (films, livres...)...
UNE ECONOMIE AUTO-CENTREE
Une "économie auto-centrée", au sens littéral, signifie que le principe directeur, le noyau de l'activité est dans la société elle-même : elle est dirigée selon ses propres valeurs, orientations et finalités. Une économie auto-centrée n'est pas nécessairement autarcique. Cette notion a été forgée dans le cadre de théories du développement.
Une économie auto-centrée maîtrise l'essentiel de ses choix : les investissements, la politique de l'emploi, la monnaie, les échanges... L'orientation des secteurs stratégiques (informatique, aéronautique, énergie...) doit dépendre des décisions du pays. Evidemment, un pays sans pétrole dépend nécessairement des autres pour son approvisionnement énergétique aujourd'hui, mais cette dépendance ne s'oppose pas au caractère auto-centré si les producteurs de pétrole ne peuvent lui dicter la composition et l'orientation de sa production ou des conditions concernant sa politique extérieure... (problème de seuil). Par contre, l'économie n'est pas auto-centrée si un seul produit exporté (bananes, pétrole...) fournit l'essentiel des devises qui servent à financer les investissements, sauf s'il y a maîtrise des conditions de prix et de quantité des produits exportés (avance technologique).
Source:
Cette économie auto-centrée est celle préconisée par ceux qui souhaitent que la France sorte de l'Union Européenne... mais si elle était valable au début du siècle dernier, ce n'est pas le cas de nos jours. En effet, vous voyez là, dans la définition, où se trouve la faiblesse d'un tel choix qui serait, aujourd'hui et cela à cause de la "mondialisation", totalement catastrophique pour l'économie française qui ne pourrait survivre bien longtemps car nous sommes de bien trop gros consommateurs ! Alors, qui serait prêt à consommer moins, à payer plus ;) ??? Je vous le dis tout de suite : ne comptez pas sur moi ;) ! J'aime trop mon PC, j'aime trop ma tablette, j'aime trop mes téléphones même si je râle contre eux quand ils sonnent, j'aime trop mes radiateurs quand il fait froid, etc. ;).
Bisous,
@+
Sab
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