Ah que coucou!
Oui, les enfants. Comme je vous l’avais laissé comprendre la semaine dernière, Merlin l’Enchanteur faisait avec Babeth les mêmes erreurs qu’il avait faites avec Morgane il y a bien longtemps. C’est pour cela que la Bonne Fée Marguerite avait décidé de rappeler à Merlin ses obligations non seulement de professeur, mais aussi d’enchanteur œuvrant pour le Bien.
C’est donc à un coin de la forêt magique que la Bonne Fée Marguerite décida d’attendre Merlin afin de pouvoir discuter avec lui sans que Babeth ne soit présente… La Bonne Fée Marguerite profita de cette attente pour discuter avec les nymphes de la nouvelle occupation de Merlin. C’est ainsi qu’elle apprit que les nymphes ne discutaient plus avec Merlin depuis plusieurs mois ce qui leur causaient bien des soucis. Oui, les enfants, en tant qu’enchanteur, Merlin doit mettre ses pouvoirs magiques à la disposition de toutes les nymphes afin qu’elles puissent protéger correctement la Nature quand leurs pouvoirs ne sont pas suffisants… et depuis qu’il enseigne la magie à Babeth, il a tendance à oublier ses devoirs…
« De plus », se plaint Roseline la nymphe des roses et des buissons, « Merlin est à nouveau tête en l’air depuis qu’il joue au professeur avec Babeth.
- Quand je l’ai croisé hier, non seulement il ne m’a pas vue, ajoute Capucine la nymphe des glands et des fruits des bois, mais il a, en plus, écrasé 2 abeilles qui prenaient quelques secondes de repos au bord du chemin parce qu’il avait le nez dans ses grimoires et ne regardait pas où il posait ses pieds !
- Je lui en parlerais aussi », promit alors la bonne Fée Marguerite.
Au bout d’un moment, Merlin apparut au détour du chemin. La Bonne Fée Marguerite le vit, et parce que Merlin, rêveur, donnait l’impression de ne pas la voir, elle décida de l’appeler. Une première fois. Merlin ne sortait pas de ses rêveries et continuait à marcher sans faire très attention où il allait. Une seconde fois, Merlin arrêta son pas pour regarder sous un de ses pieds. Une troisième fois, Merlin demanda : « Qui m’appelle ? » A ces mots, la Bonne Fée Marguerite s’approcha de Merlin en lui criant : « C’est moi ! Marguerite. »
Merlin fit plusieurs fois des tours sur lui-même avant de remarquer où se trouvait la Bonne Fée Marguerite, qui, inquiète, s’était mise à flotter devant ses yeux.
« Tout se passe bien, Merlin ? demande la Bonne Fée.
- Oui. Je viens de lire un passage très intéressant sur la façon de lancer un sortilège simple. J’avais complètement oublié qu’on pouvait faire ainsi aussi. C’est Babeth, tout à l’heure, qui m’y a fait repenser.
- Justement, Merlin. Parlons un peu de Babeth ! Apprend-elle bien ? Ne te pose-t-elle aucun problème ?
- Non, il n’y a aucun problème et tu sais combien j’ai toujours aimé enseigner. Et bien, avoir Babeth comme élève est un vrai délice. Elle est attentionnée, elle écoute tout ce que je lui apprends et retiens bien ce que je lui explique parce qu’elle comprend parfaitement.
- Et que lui enseignes-tu exactement ?
- Ce dont elle a besoin pour se défendre, comme cela en avait été décidé.
- Justement, rétorque la Bonne Fée Marguerite, j’ai entendu dire que tu le lui enseignais TROP bien.
- Qu’entends-tu par ‘’trop bien’’ ? interroge Merlin.
- On m’a raconté que lors d’une leçon, vous êtes sortis pour des travaux pratiques et avaient fait quelques dégâts dans l’école des fées…
- C’était entendu que pour le bien des élèves et celui de Babeth, des ‘’attaques’’ devaient être organisée.
- Oui, » acquiesce la Bonne Fée Marguerite, « mais il faut que les professeurs des fées soient avertis au préalable de la date de ces exercices !
- Comment veux-tu que nos jeunes et futures fées soient prêtes à se battre contre les sorciers à n’importe quel moment de la journée, si leurs professeurs les avertissent qu’elles doivent se préparer parce qu’il va y avoir une attaque tel jour à telle heure ?! » commence à s’énerver Merlin.
Et une dispute débuta entre ces deux puissants de la magie.
Après quelques sorts de transformation lancés par l’un comme par l’autre, après quelques formules d’apparitions d’animaux féériques qui ne comprenaient pas pour quels motifs la Bonne Fée Marguerite et Merlin l’Enchanteur les avaient fait apparaître, Merlin accepta le fait de devoir avertir les responsables de l’école des fées avant d’organiser une ‘’attaque de l’école avec Babeth’’.
« Au fait », ajouta la Bonne Fée Marguerite, « les nymphes se plaignent aussi que tu ne fais plus ton travail d’enchanteur et que tu ne les aides plus depuis que tu as commencé à donner des cours à Babeth. Il paraît même que tu as tué accidentellement 2 abeilles qui se reposaient.
- Première nouvelle, répond Merlin. Si j’avais tué des abeilles, même accidentellement, je m’en serais aperçu !
- Comme tu t’es enfin aperçu que je t’appelais et que j’étais devant ton nez ? » demande la Bonne Fée Marguerite en souriant. « Je t’ai observé tout à l’heure quand tu marchais sur le chemin. Et bien tu devrais remercier le ciel qu’il n’y ait aucun obstacle parce que tu ne regardes pas où tu vas ! et tu devrais aussi remercier le ciel qu’il n’y ait pas de sorcier qui te tende un piège parce que tu rêvasses et ne portes aucune attention à ce qui se passe autour de toi.
- C’est parce que j’anticipe mes pas que je peux me perdre dans mes réflexions pendant ma marche, » rétorque Merlin.
Et une nouvelle discussion mêlée de sarcasmes s’ouvre à nouveau entre les deux protagonistes… mais parce que Merlin sait pertinemment que la Bonne Fée Marguerite est plus puissante que lui car une fée est plus forte qu’un enchanteur, Merlin décide d’utiliser la diplomatie et promit qu’il ferait plus attention aux choses qui se déroulent à côté de lui. Quant aux nymphes, Merlin ne changea rien à ses paroles : il ne les aide pas parce qu’elles ne lui demandent pas d’aide.
Bisous,
@+
Sab
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire