23 novembre 2013

Crime de Guerre & Crime contre l'Humanité



Ah que coucou !

Régulièrement et cela depuis la fin des hostilités de 1945, on nous parle de « criminels de guerre » que l'on recherche sur tout le globe terrestre. Hier allemands et nazis, aujourd'hui serbes ou autres nationalités sur d'autre continent, il n'existe pas une année sans qu'on nous relate une arrestation et un procès (au moins) d'un de ces « criminels de guerre »… mais au fait, qu'est-ce qu'un criminel de guerre ? car, si l'on en croit les deux parties en opposition, ceux qu'un camp traite de criminel sont les mêmes que l'autre camp traite de héros ??? de quoi nous laisser perplexes, nous, qui n'avons été les témoins d'aucun crime…

Définissons d'abord ce qu'est un Crime de Guerre afin que nous raisonnions tous à partir de la même base. Suite au problème d'affichage de ce jour que semble avoir le dictionnaire en ligne de l'Académie Française, consultons ensemble le Dictionnaire Encyclopédique édité par la très célèbre maison Larousse :

Violation des lois et coutumes que des belligérants sont censés respectés (pillage, assassinat, exécution des otages).

à ne pas confondre avec le Crime contre l'Humanité qui est ainsi défini :

Violation des règles de droit international sanctionnée pénalement par les gouvernements des états (déportation, extermination, génocide).

Rien qu'avec la définition nous y découvrons le souci de définir correctement ces 2 crimes… oui… deux belligérants qui se mettent d'accord sur des règles de combat au préalable est du jamais vu… j'imagine mal l'Etat-major du camp A contacté l'Etat-major du camp B pour savoir si ça ou ça est autorisé, or, c'est bien de cela que parle la définition du Crime de Guerre dans l'expression « violation des lois et coutumes »… Est-il donc possible de définir mieux cette expression afin qu'il n'existe plus ce risque d'excuse qui protègent les bourreaux de leurs victimes ? dur, dur ! car nous aurons beau tourné et retourné cette idée d'obligation au respect dans tous les sens, le problème restera toujours le même : à savoir, quand 2 pays se font la guerre, c'est qu'il est déjà trop tard pour qu'ils puissent s'entendre sur les « règles » devant régir leur conflit armé… pourtant il faut bien trouver quelque chose afin de protéger les victimes d'hier, d'aujourd'hui et de demain… quelqu'un aurait-il une idée ???

A cause de cette difficulté de concevoir une définition sans mentionner une quelconque violation à une chose déjà entendue et acceptée par les deux clans en conflit, devons-nous donc abandonner toute cette traque des criminels de guerre ?

Le premier réflexe serait de répondre « oui » à cette dernière question afin que soit respectée notre neutralité sur un conflit qui nous est totalement étranger. Mais devant les crimes commis contre des civils dont la seule et unique erreur étaient d'être présents à un moment et lieu précis, cette acceptation comme quoi on ne devrait pas pouvoir condamner un militaire qui aurait outrepassé ses droits et abusé de sa position de vainqueur est tout à fait inacceptable ! Alors quoi ? qu'est-ce qui serait assez puissant pour obliger deux belligérants à respecter ces civils qui, souvent, veulent fuir les zones de combat ? des lois internationales ? pfff ! elles seraient respectées seulement si les deux camps acceptent de les reconnaître… or… les signataires sont trop souvent d'anciens dirigeants qui ne peuvent plus défendre réellement le document signé par eux parce qu'ils sont morts et que les idéaux de leurs partis politique ont évolué et ne garantissent plus forcément le respect des signatures données dans le passé… des lois organiques inscrites dans toutes les constitutions de tous les pays ? pfff ! c'est une idée utopique qui ne fonctionnerait pas car chaque culture a sa façon propre de définir un mot (ex. : « démocratie »… afin de blesser personne, regardez la définition donnée pendant la guerre froide par les USA et ses alliés et comparez-la avec celle du bloc-est ! et vous comprendrez tout de suite pourquoi les deux blocs estimaient être le seul à défendre la démocratie !) Faire du cas par cas et tenter d'évaluer s'il y a eu crime ou pas en étudiant bien la définition des deux camps concernant « le Crime de guerre » ? là encore, pff ! c'est une parole contre une autre car un criminel traité en héros ne reconnaîtra jamais qu'il n'a pas respecté une des lois régissant son propre pays (vanité oblige !)…

Alors que faire pour protéger les futures victimes et que ces crimes cessent sans que cela ne devienne jamais une loterie et que tous les coupables soient punis ? Faut-il attendre un jugement divin ? pas sympa pour les victimes et leurs familles, surtout si ces personnes ne croient pas en Dieu…

Oui, voici un casse-tête qui mériteraient d'être plus approfondi par chacun de nous, car, personnellement, je pense que nous pourrions éviter de prochains crimes de guerre, tout comme ces crimes contre l'Humanité, en enseignant à tous les enfants nés et à naître jusqu'à la fin des Hommes sur terre, que de tels crimes n'ont pas à être perpétués… mais bon, quand on constate que dans son propre pays le taux de délinquance est en pleine croissance, on peut estimer que l'éducation actuelle non-fournie par ces parents qui se sont laissés dépasser par les évènements parce qu'ils ne s'en sont jamais inquiété tant qu'il en était encore temps, force est d'admettre qu'une solution si simple à appliquer pourra rester malheureusement dans le domaine de l'utopie pour encore très longtemps…

Maintenant que nous nous sommes intéressés aux futures victimes, considérons maintenant les victimes d'hier et leurs familles qui, naturellement, demandent que justice soit faite - ce qui est plus que compréhensible ;) !

Pour les protéger, il est malheureusement trop tard : le crime a été déjà commis et les preuves ont souvent disparu… comme quoi les criminels savent pertinemment qu'ils ont commis un crime et lequel ;)…
Les criminels, en plus, se cachent (souvent dans leur propre pays quand celui-ci est « vainqueur ») afin de ne pas avoir à répondre pour leurs méfaits qui sont portés à la connaissance d'un tribunal par les associations créées par leurs victimes… Interrompons-nous ici quelques instants pour :

Grand Merci
et Félicitations !

à toutes ces victimes qui ont eu le Courage et la Force, malgré ce qu'elles ont subi, de nous avertir que tel ou tel autre personnage n'est qu'un criminel ayant profité d'une période de conflit pour montrer son véritable visage ;
à toutes ces victimes qui ont réussi, malgré tout, à récolter les premières des preuves indiscutables ou à mettre un inspecteur sur la bonne route afin de pouvoir découvrir certains documents qui auraient survécu à l'« après », afin de pouvoir prouver leurs accusations ;
à toutes ces victimes qui ont su garder leur foi en une Justice pour se « venger » de leurs bourreaux au lieu de vouloir faire justice par elles-mêmes
Pour cela, vous avez le droit à tout notre respect.

Merci aussi aux courageux inspecteurs qui ont eu la force d'entendre tous ces témoignages jusqu'au bout et de les transcrire (personnellement si j'avais du faire un tel travail, mes nerfs auraient certainement lâché et la victime aurait dû certainement me consoler). Félicitation pour la solidité de vos nerfs !

Et excusez-moi !
si les propos suivants vous heurtent ou vous blessent… en effet, pour des raisons de vocabulaire, il se pourrait que certains mots utilisés ou certaines idées émises puissent vous révolter ou vous déconcerter. Souvenez-vous seulement, qu'ici, ce sera toujours les bourreaux qui auront tort, et les victimes qui auront raison… mais, vous allez comprendre ce que je tente ici de vous expliquer peut-être très maladroitement L

Après cette courte interruption, revenons à nos moutons !

Donc, comme nous l'avons vu dans la définition, il est difficile dans l'état actuel des choses, de pouvoir juger un criminel de guerre car, alors que nous le condamnerions pour un crime de guerre, il est traité chez lui en héros : justement, à cause du même crime parfois… nous voilà ici avec un problème cornélien : à qui donner raison ? certes, des enquêteurs vont sur place, écoutent les 2 « opinions » concernant un même fait, les rapportent à des juges qui sont obligés de se faire une opinion tout en restant partiaux (y arrivent-ils ? là est une bonne question)… de plus, tout le monde sait que la récolte des preuves est très compliquée car il faut qu'elles soient indiscutables et irrévocables pour être utiles aux victimes. Devant ces questions ajoutées souvent à des soucis financiers (ce ne sont jamais les victimes qui s'enrichissent, mais ce sont toujours elles qui sont appauvries), il est compréhensible que certaines victimes ne voient pas l'utilité de « porter plainte », surtout quand elles savent que le tribunal siègera à l'étranger et qu'elles croient qu'elles devront se déplacer…
A ceci s'ajoute que la justice ne donne pas toujours raison aux victimes ou qu'elle ne punit pas le criminel aussi durement que la victime est en droit d'espérer… combien de criminel de guerre se sont retrouvés en liberté après un court séjour en prison (quand ils sont emprisonnés et non remis en liberté pour un vice de forme juridique comme cela s'est malheureusement trop souvent produit lors de certains procès de criminels de guerre nazis) alors que sa victime porte des séquelles physiques et/ou psychologiques toute sa vie ???

C'est pour ça que moi, je doute que dans un tel cas, la Justice puisse punir correctement le criminel… et quelque punition qu'elle puisse donner, elle me semblera toujours trop « gentille » face à leur crime ! et que la chose la plus douce à offrir à un criminel de guerre, est de le condamner à mort !
Moi, pour leur crime, je ressemblerais plus au chat qui joue avec une souris avant de lui donner le coup fatal qui abrège ses souffrances parce que le chat est las de jouer avec elle…
Moi, ce qui me plaît dans toutes ces traques, ce n'est pas que les traqueurs aient réussi enfin à mettre la main sur le criminel, mais c'est de savoir qu'il a fallu que le criminel se cache, ne puisse pas vivre au grand jour et profiter de la vie et souvent aussi de l'argent qu'il a volé à ses victimes, pendant de très nombreuses années. Je me délecte d'imaginer qu'il se sentait quotidiennement épier, traquer, qu'il vivait dans la crainte d'être dénoncé, arrêté, reconnu, condamné, mis au banc de la société, etc. Les arrêter, les juger : mais c'est leur offrir un repos de l'âme non mérité ! c'est faire preuve de pitié pour de tels criminels ! Non, moi je suis pour qu'on les traque, mais, si possible, sans les arrêter… oui, parce que s'ils s'aperçoivent que leurs poursuivants les ont retrouvés et qu'ils ne sont pas arrêtés, ces criminels risquent de se mettre à vivre en paix L… nonnnn, messieurs, dames, les traqueurs ! gardez un train de retard, une adresse de retard afin de maintenir la pression ! mais ne les « retrouvez » pas ! Faites-les vivre dans la crainte et l'anxiété permanente ! ça les punit plus qu'aucun tribunal ne pourra le faire tout en économisant les frais d'un procès et d'un séjour en prison ;)… Laissez-les dépenser leur argent et s'appauvrir comme ils ont appauvris leurs victimes quand ils les pourchassaient !

Bisous,
@+
Sab

1 commentaire:

  1. Non, il n’y a pas de propos qui me blesse ou me heurte, au contraire, j’estime que c’est là une bonne analyse.
    Effectivement il est difficile de définir un crime de guerre et un crime contre l’humanité.
    Pratiquement, il n’y a rien, absolument rien d’assez puissant pour obliger des belligérants à respecter les populations civiles. C’est malheureux à dire mais dès l’instant où une guerre est déclarée, tous les coups sont permis. Les civils ne sont bien souvent qu’un puissant moyen utilisé par les belligérants à des fins inavouables. Le tout c’est de ne pas déclencher la guerre. D’ailleurs ne dit-on pas qu’avant de déclencher une guerre il faut savoir comment l’arrêter ?

    C’est vrai que l’on constate que dans notre propre pays le taux de délinquance est en pleine croissance. Mais je ne pense pas qu’en apprenant à nos chères têtes blondes le respect de l’autre on puisse venir à bout des conflits. Il me semble que c’est bien utopique et cela me rappelle « si tous les gars du monde voulaient se donner la main … ». Non, la ronde autour du monde n’est pas pour demain.
    Après une guerre les actes et les témoignages ne sont pas tous aussi bons qu’on peut le penser à priori. Récemment, je tombais sur une chanson de Brassens « la tondue » ; c’est une période de l’après guerre pas très honorant pour nous et, dont certains « machos » ont saisi l’opportunité pour discréditer la femme. Que dire des exécutions sommaires ? Doit-on taire ces évènements là ?
    En définitive, oui, il est très difficile de trouver puis de juger un criminel de guerre.

    La Justice est sans doute l’institution Française pour laquelle j’ai, quoiqu’en en dise, le plus d’admiration. Le plus souvent elle décide en fonction des preuves qu’on lui apporte ; il y a les vraies, il y a les fausses, elle doit trier. Elle manque parfois de moyens. C’est malgré tout la mieux informée cela n’empêche pas de voir surgir cette foule de « yakafauxcons » manifester leur désaccord contre la Justice alors qu’ils n’ont pas toutes les données du problème.
    Les criminels je les ferai vivre dans la crainte et l'anxiété permanente car, que l’on soit croyant ou non, comme dirait Victor Hugo, l’œil est dans la tombe et regarde Caïn.

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