Ah que coucou!
Voici une nouvelle aventure de Camember:
A l’aspect de la barbe déjà belle du conscrit
Camember, le capitaine Brizard le délègue dans les fonctions de sapeur. Puis il
l’envoie au magasin d’habillement, où il trouve du premier coup un uniforme à
sa taille, n’ayant presque pas besoin de retouches.
Deux jours après, le sergent Briquemoi
interpelle poliment Camember : « Sapeur, coutez un peu c’que j’vous
intitule. V’s’allez médiatement porter les gamelles aux hommes du poste de
l’Arsenal et tâchez moyen de n’pas m’rapporter les gamelles pleines
sinon !...
Et voilà Camember, esclave du devoir, parti avec
ses gamelles. Mais Besançon est une grande ville et Camember n’a jamais quitté
Gleux-lès-Lure, sa patrie ; c’est ce qui explique pourquoi il marche déjà
depuis une heure, bien que l’Arsenal soit à 10 minutes de la caserne
Enfin, la nuit étant venue, Camember, qui sue à
grosse gouttes, commence à croire qu’il n’est pas dans la bonne voie et il
songe à écouter celle de sa conscience qui lui crie de regagner la caserne.
Mais comme le sergent Briquemol l’a menacé de
choses terribles s’il revenait avec les gamelles pleines, Camember se met en
mesure d’obéir à la consigne. C’est toujours une sage précaution.
C’est ce qui explique pourquoi, vers 10 heures,
quand le poste, qui avait le ventre creux, descendit de garde, il trouva
Camember comme une toupie d’Allemagne.
Bisous,
@+
Sab
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