16 juin 2024

ETA Hoffmann [Les Contes fantastiques] : Marino Falieri / Doge et Dogaresse (Doge und Dogaresse)

Ah que coucou !

Oui, cet e-book contient deux versions françaises... plus loin vous comprendrez pourquoi...

Antonio est un jeune homme. De son enfance il se souvient que ses parents devaient être riches, n'étaient pas Italiens. Il se souvient même des quelques mots de dialecte allemand appris lors de sa petite enfance... une nuit, sa nourrice dont il se souvient le prénom : Marguerite, le prend et s'enfuit avec lui. Elle le remet à un homme, Bertuccio Nénolo, qui l'éleva tel son fils. Cet homme était déjà le père d'une fillette prénommée Annunziata... et les deux jeunes enfants, quand il se rencontrèrent la première fois et qu'Annunziata, au risque de sa vie, sauva celle d'Antonio menacée par un scorpion, tombèrent amoureux... mais voilà, Antonio, suite à la disparition de son père adoptif, se trouve mis à la porte ; il est alors "confié" à un vieux serviteur de son père adoptif, un nommé Blaunas, qui devint marchand, fait fortune, mais meurt de la peste. Antonio, à la mort de ce dernier, est recueilli par des moines et soigné. Et, quand il fut guéri, il retourne à Venise où, n'ayant pas le sou, il mendie. Là, il fait la connaissance d'une vieille femme, à qui il donne quelque fois quelques pièces...
Marino Falieri est nommé Doge à la mort de son prédécesseur qui, parce qu'il était toujours aimable, était aimé de tous les Vénitiens. Mais comme celui-ci est en mission à Avignon pour féliciter le nouveau Pape Innocent de sa nomination, c'est le frère de Bertuccio Nénolo, Bodoeri, qui le signale au Conseil pour être le successeur et qui défend sa candidature comme Doge auprès du Conseil des Dix. Après sa nomination à ce poste, Marino Falieri est rappelé à Venise et à son retour on lui fait une ovation. Alors qu'il doit, comme tous les ans le jour de l'Ascension, faire comme tous ces prédécesseurs : "épouser" la mer pour protéger Venise en jetant un anneau à l'eau, il tombe à l'eau à cause de la tempête, seul Antonio parvient à le sauver et alors qu'une fois que le Doge est sain et sauf de retour sur la terre ferme, tout le monde oublie Antonio mais lendemain le Doge le fait venir pour lui verser une somme "importante" pour le remercier de lui avoir sauver la vie et pour qu'Antonio ne se présente plus jamais devant lui... Le vieil âge de Marino Falieri fait de lui, on l'espère, un homme sage ; et c'est bien ce qu'il semble être jusqu'à son mariage avec la nièce de Bodoeri, la fille de Bertuccio Nénolo, la belle et jeune Annunziata... Oui, elle est tellement belle et sait si bien le flatter, qu'il ne pense qu'à lui offrir des trésors en bijoux et toilettes... Elle est si belle qu'un aristocrate Vénitien, un certain Michaël Sténo, tombe amoureux d'elle et tente d'en faire sa maîtresse. Mais Annunziata est fidèle... de plus, Marino Falieri s'en aperçoit et, pour éviter de devenir cocu, décide de séquestrer sa très jeune épouse... Toutefois, en tant que Dogaresse, Annunziata doit paraître devant la population. Et c'est pour l'une d'elle, que le Doge la fait revenir de sa résidence de campagne et qu'Antonio s'aperçoit, à son grand désespoir que la Dogaresse est la fillette devenue grande et qu'il n'a jamais oubliée car il est toujours amoureux d'elle.
Devant la douleur que ressent Antonio, la vieille femme, qu'Antonio n'a pas encore reconnue comme étant sa nourrice, décide de l'aider à revoir sa dulcinée, mais impatient, il décide de prendre les devants. Alors qu'il se promène le long des quais, il rencontre un de ses amis, Pietro, qui a été engagé pour le spectacle de la nuit suivante où il doit donner un bouquet de fleurs à la Dogaresse après avoir traversé le Grand Canal tel un funambule, sur une corde, alors qu'est tiré un grandiose feu d'artifice qu'il doit traverser. Pour cette mission dangereuse, Pietro ne touche que 3 sequins et Antonio lui en propose 10 si Pietro lui laisse sa place... Pietro accepte et Antonio, ravi, atteint la place où se trouve sa belle, lui tend le bouquet de fleur, l'appelle par son nom et lui baise la main... mais il ne peut aller plus loin dans la conversation : il doit repartir aussitôt... Toutefois, ça y est, Annunziata l'a reconnu mais ne dit rien...
Quelques jours après, la vieille nourrice d'Antonio apprend qu'Annunziata s'est fait piquer par un scorpion et que son médecin ne parvient pas à la guérir. Alors elle se propose et le Doge, fort amoureux de son épouse, accepte qu'elle la soigne. Quelques jours après, la Dogaresse s'est parfaitement remise de sa piqûre et la vieille nourrice lui parle alors d'Antonio. Annunziata est ravie d'apprendre qu'il souhaite la voir à nouveau et demande à la vieille nourrice de lui amener Antonio. Mais la chose est si compliquée... qu'Antonio, ne pouvant plus attendre... alors qu'il se promène, il croise son ami Pietro qui, ravi d'être le gondolier personnel du Doge, accepte d'aider Antonio à revoir la Dogaresse, et, en tant qu'aide-gondolier, il le présente, déguisé, au Doge et à son épouse.
Suite à cette nouvelle rencontre, Annunziata demande à la nourrice d'avertir Antonio qu'il doit quitter d'urgence Venise car elle craint qu'il ne lui arrive malheur...
Pendant ce temps, Antonio est contacté par Bodoeri et prend part à la révolte des aristocrates contre le Doge, un peu forcé et contraint par son père adoptif, de retour à Venise après avoir été le prisonnier des Maures (alors qu'on le croyait décédé en mer).
Mais voilà, la révolte est découverte, et tous les participants sont arrêtés et condamnés à mort, sauf Antonio dont on ignorait la participation. Devant ce fait, le Conseil des Dix condamne le Doge à mort...
Antonio, craignant pour sa belle, la libère et ils s'enfuient tout deux dans une barque qui... sombre...
Les amants meurent...

C'est ainsi qu'est narrée l'histoire en allemand, sans oublié, bien sûr que ce conte étant dans le recueil Serapions-Brüder (Les Frères Sérapion), elle est introduite par une visite de l'exposition de peinture qui eut lieu à Berlin au printemps 1816, où l'auteur remarqua une gravure de Carl Wilhelm Kolbe, ci-dessous, Le Doge et la Dogaresse, et décida d'en faire la base de conte...


Et il termine sur quelques mots de transition de deux des frères Serapion ;)...

Maintenant que j'ai terminé le résumé, voici le lien pour accéder au conte dans sa globalité :


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accessibles au téléchargement / lecture en cliquant ici
Format : pdf
Langues : Français & Allemand

Maintenant, pourquoi 2 versions ? Pourquoi ai-je résumé à partir de la version originale et non pas présenté ce conte, comme d'habitude ?
Quand j'ai cherché la version française des contes écrits par ETA Hoffman, on m'a dit qu'il n'y en avait pas de meilleure version que celles traduites par François-Adolphe LOEVE-VEIMARS... Il est vrai, quand on ne connaît pas la version originale, on ne s'aperçoit pas qu'il manque des détails, qui rendent la lecture plus intéressante / alléchante ; de plus, à la lecture du nom, on ne peut que se douter de l'origine germanique du traducteur... mais voilà, ce qui fait cette force, fait aussi sa faiblesse par rapport à un traducteur d'origine française : il sait parfaitement l'allemand, il parvient à mettre sur le papier l'idée directrice du texte original mais il fait, en français, de nombreuse erreur de traduction (par exemple il oublie le mot "escalier" qu'il transpose par "degrés"...), en tant que Français, on comprend mais on sait aussi que ce n'est pas parfait... de plus, il a du faire corriger par un Français qui ignore tout de l'allemand, résultat on s'aperçoit des passages "corrigés" où, d'un coup d'un seul, on adopte la présentation "à la française" du dialogue... mais hélas, quelqu'un depuis a dû intervenir et a voulu apporter quelques "corrections" à sa manière dans la présentation et la ponctuation, résultat, en supprimant toutes les marques de ponctuation "à l'allemande" que le traducteur a dû laisser, il n'a pas adapté la dite ponctuation et la présentatioon "à la française" => certains passages devenant incompréhensibles, il a fallu que je remette la ponctuation à la germanique (à l'aide du texte original) pour rendre le dit texte et compréhensible et plus facile à comprendre... Bon, toutefois je ne me suis pas permise de "rectifier" les fautes de syntaxe qu'un Allemand fait en français ni ses fautes de vocabulaire...
J'ai donc opté, cette fois-ci, d'ajouter une autre traduction, celle d'un Français, Henry EGMONT, qui lui, question français, c'est bon mais qui, parfois, se perd dans les détails... bon, pour ceux qui ignorent l'allemand, cette version française est plus digeste que celle proposée par François-Adolphe Loeve-Veimars ; pour ceux qui sont à l'aise avec la langue de Goethe et de Schiller, préférez la version originale ;) ! vous constaterez, au cas où vous ne vous en êtes pas encore aperçu, que c'est plus digeste, plus stimulant en allemand qu'en français ;)... comme tous les textes qu'on sait lire dans leur version originale...

Sur ce, bonne lecture !

Bisous,
@+
Sab

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