20 novembre 2019

J-K Huysmans : Les Sœurs Vatard

Ah que coucou !

Eh bien voici le premier roman qui a fait connaître Joris-Karl Huysmans dont Emile Zola (à qui l'œuvre est dédiée) nous a parlé dans la partie dédiée à J-K Huysmans de son ouvrage Trois Débuts (postée sur ce blog le 11 septembre 2019 - cliquez ici pour accéder et au billet et à l'e-book) :

accessible au téléchargement en cliquant ici
Format : pdf
Langue : Français

Les sœurs Vatard sont 2 jeunes filles qui vivent chez leurs parents, ouvriers, et dont la mère ne peut plus travailler car elle est si gravement malade qu'elle doit garder le lit. De ce fait, tout le travail doit être fait par Céline, l'aînée, et Désirée, la cadette.
Pour vivre, tous rapportent leur salaire, gardent quelques sous pour leurs besoins personnels et mettent le reste en commun, ce qui permet à la famille de vivre bien et d'avoir toujours et un toit sur la tête et à manger dans la gamelle... De ce fait, les Vatard jouissent d'une excellente réputation dans tout le quartier...

Céline et Désirée travaillent chez Débonnaire, une usine dans laquelle on relie les livres. Toutes deux sont "brocheuses", c'est-à-dire qu'elles s'occupent de "brocher les livres" (= coudre les différents feuillets pour les relier entre eux - de nos jours on utilise plus "la colle" que "la couture" ce qui fait que les pages ont la fâcheuse manie de se délier les unes des autres et de disparaître ensuite). Là travaillent aussi Anatole et, quand l'histoire commence, Auguste qui s'y fait embaucher...

Anatole est le type même de la caricature de l'ouvrier du 19e siècle : un fainéant, bon à rien, sauf à boire à outrance et à frapper sur ses "maîtresses" qu'il spolie au maximum de leur argent afin de pouvoir boire. Anatole estime qu'il est un bellâtre et qu'il peut tout se permettre... Au moment où débute l'histoire, il est l'amant de Céline (qu'il débauche, qu'il cogne, qu'il vole, qu'il trompe). Cette liaison chagrine fort Mr Vatard car, à cette époque, les filles dépucelées ne pouvaient espérer faire un bon mariage et comme il ne peut plus rien changer, il laisse Céline sortir jusqu'à des "pas d'heure" et rejoindre son Anatole, recevoir souvent sa torgnole et coucher avec son amoureux (qui en profite avant pour se faire offrir ses tournées et ses repas).

Auguste revient de son service militaire. Il a fait quelques places avant d'être accepté comme ouvrier chez Débonnaire. Il a sa mère, veuve, à charge. Il est sobre, semble timide. Il est peu attiré par la boisson et cherche une honnête fille dont il pourrait faire sa maîtresse, et plus, si infinité... Dès le premier jour, il remarque Désirée, qu'il ne trouve pas certes : belle, belle, belle mais qui lui semble avoir les qualités qu'il recherche. Désirée, de son côté, l'a aussi remarqué... et après quelques hésitations, ils décident de flirter ensemble (interdiction de dépasser le baiser sur la joue) en attendant de pouvoir se marier... ce qui ne devrait pas poser de problème vu que le père Vatard a promis de laisser à Désirée le choix de son époux et non de lui en imposer un.

Justement, le père n'est pas à la maison car il doit s'absenter pour visiter sa sœur à Amiens, soi-disant, si gravement malade qu'elle risque de mourir d'un jour à l'autre... et comme la dite-sœur est, pour ses filles, la "tante à héritage", il décide de quitter son cocon pour prendre le train... Et pendant ces quelques jours d'absence, l'amour grandit entre Désirée et Auguste, tandis que Céline rompt avec Anatole pour se "coller" à un certain peintre (qui s'est vu éjecter de tous les ateliers de peinture sérieux) prénommé Cyprien qui s'habille bien, semble avoir une fortune qui permettra à Céline de se payer de beaux vêtements... Tout se passe donc "relativement" bien pour les deux sœurs jusqu'au jour où leur père rentre... et, quand il apprend que Désirée souhaite épouser un ouvrier qui ne gagne que 8 sous de l'heure (soit 4 francs et quelque par semaine), il se met à crier et refuse que sa fille, qui gagne 20 francs par semaine, n'épouse un ouvrier aussi pauvre !

Les deux amoureux vont-ils réussir à le faire fléchir ?

Eh bien vous le saurez en lisant ce roman... dans lequel 2 comportements "à la mode dans ce 19e siècle" sont mis en opposition.

Bonne lecture !

Bisous,
@+
Sab

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