20 décembre 2017

Richard Brautigan [Vengeance de la Pelouse] : Les Etendards, que j'ai moi-même choisis

Ah que coucou !

Nouvelle trop courte pour que je vous la propose au format pdf. Vous la trouverez sous ma signature.

Bonne lecture !

Bisous,
@+
Sab


Gnôle et nana, gnôle sans nana, re-gnôle et re-nana, c’est toujours le même refrain. Je reviens à cette histoire comme quelqu’un qui est parti, mais qui, de toute éternité, devait revenir, et c’est peut-être pour le mieux.

Je n’ai trouvé ni statues, ni bouquets, ni bien-aimée pour me dire :

- Maintenant nous ferons flotter de nouveaux étendards sur le château, et tu les auras toi-même choisis.

et pour prendre de nouveau ma main, prendre ma main dans la sienne.

Que dalle !

Ma machine à écrire file comme un cheval qui se serait échappé du ciel et plongerait dans le silence, et les mots galopent en bon ordre, tandis que dehors le soleil brille.

Peut-être les mots se souviennent-ils de moi.

On est le 4 mars 1964. Les oiseaux chantent sur la véranda, derrière la maison, toute une bande d’oiseaux dans une volière, et j’essaie de chanter avec eux : Gnôle et nana, gnôle sans nana, re-gnôle, et re-nana, me revoilà en ville.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire