Ah que coucou !
Cette dernière nouvelle est à mettre sous les yeux de tous ceux qui nous énervent à se plaindre toujours de ce qui se passe toujours dans leur vie alors qu'ils ne font absolument rien pour y remédier : sauf nous casser les oreilles, à nous, qui ne pouvons rien y changer, rien y faire...
Et cette nouvelle sera certainement la dernière que je proposerai aussi vu que j'ai posté les 3 recueils de nouvelles que j'avais de cet auteur dans ma bibliothèque :
Dans cette dernière nouvelle, il ne faut pas oublier qu'elle a été éditée et écrite pendant l'Occupation allemande lors de la seconde guerre mondiale, et qu'à cette époque-là, les Français (ainsi que le monde entier) pensaient que la guerre allait encore durer très longtemps... si longtemps que Marcel Aymé parle ici de la guerre de 1939-1972 ;)... oui, il ne s'agit pas d'une faute de frappe ;)... et oui, en 1942-1943 on n'imaginait pas que la guerre puisse se finir quelques mois plus tard...
Ici Marcel Aymé nous parle de ces célèbres files d'attente qui jonchaient tous les différents trottoirs devant les magasins, il nous parle de "marché noir", il nous parle des cartes d'alimentation, il nous parle des restrictions... Il nous parle aussi de cette amitié qui se créait lors de ces attentes interminables pendant lesquelles un individu parlait avec un autre, liait connaissance, devenait ami...
Dans cette file d'attente 14 personnes se connaissent et nous narrent leur vie ou ce à quoi elles pensent sur le moment. Le premier est un veuf qui nous raconte comment sa femme est morte. Ensuite vient l'enfant qui attend parce qu'il a faim et veut manger. C'est au tour d'une jeune épouse d'un prisonnier de guerre à prendre la parole ensuite suivie par la très courte explication d'une vieille dame, qui en veut à Dieu, parce qu'en rentrant chez elle, elle a cassé les 2 œufs qu'elle était parvenus à acheter. Après vient le tour de la mère de famille à crier contre sa pauvreté et contre les restrictions... qui précède la fillette de 12 ans qui s'est fait voler ses lacets la veille au soir... Vient ensuite la narration de la vieille demoiselle couturière qui explique pourquoi maintenant elle est si démunie qu'elle ne peut pas acheter d'étoffe au marché noir... que suit la prière du garçonnet qui a perdu les cartes d'alimentation pour le pain que sa mère lui a confiées. Dans cette file vient ensuite la prostituée qui, malgré ce qu'on peut penser, explique les raisons pour lesquelles elle n'a plus assez d'argent... suivie par une vieille dame qui veut acheter du mou pour son chat... suivie par un poivrot qui râle parce qu'on ne lui autorise qu'un litre de vin par semaine alors qu'avant il buvait six litres par jour... qui précède un Juif... qui lui-même se trouve avant la jeune fille qui avait seize ans au début de la guerre... et pour finir, cette malheureuse épouse de prisonnier de guerre qui, pendant cette attente, meurt...
Malgré ce qu'on peut croire, ce texte n'est pas ennuyeux à lire, tout au contraire, il nous fait voyager dans une autre époque et nous rappelle qu'il y a toujours plus pauvre et plus malheureux que nous...
accessible à la lecture / téléchargement en cliquant ici
Format : pdf
Langue : Français
Bonne lecture !
Bisous,
@+
Sab
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