31 août 2013

L’origine de la vie: une théorie parmi tant d'autre...

Ah que coucou !
 
Steve Brenner, enseignant à l’Institut Westheimer pour la Science et la Technologie à Gainesville (USA) a émit l’hypothèse suivante que la vie sur notre planète proviendrait de la planète Mars – non, il ne s’agit pas là d’entrer dans le scénario d’un film sorti tout droit des studio d’Hollywood… il estime que la vie serait issue du métal (le molybdène oxydé pour ne pas le nommer), présent sur Mars et ayant atteint notre planète via une comète (pour accéder directement à l’article, cliquez ici) et que j’ajoute ci-dessous pour ceux qui n’osent pas cliquer sur les liens ;D :
 
Nos ancêtres les Martiens ?
(AFP) – 29.8.2013
 
 
Paris — Si la vie est née sur Terre, c'est grâce à du métal provenant tout droit de Mars, livré directement sur notre planète par une météorite, selon une nouvelle théorie présentée jeudi par un chercheur.
Cet ingrédient vital s'est présenté à nous sous une forme oxydée de molybdène, un métal utilisé de nos jours dans des alliages pour les outils de bricolage ou les couronnes dentaires.
Mais à l'époque reculée où la vie est apparue sur Terre, ce molybdène oxydé a servi à empêcher les molécules de carbone - briques élémentaires de toute forme de vie - de se dégrader et de finir en goudron, estime Steven Brenner, enseignant à l'Institut Westheimer pour la Science et la Technologie à Gainesville (Etats-Unis).
"C'est seulement lorsque le molybdène est très fortement oxydé qu'il devient capable d'influencer la formation d'une vie primitive", précise dans un communiqué M. Brenner, qui présente sa théorie jeudi lors d'une conférence internationale consacrée à la géochimie à Florence, en Italie.
"Cette forme de molybdène ne pouvait pas être présente sur Terre à l'époque où les premiers éléments de la vie sont apparus, parce qu'il y a trois milliards d'années, la surface de la Terre ne contenait que très peu d'oxygène, contrairement à Mars", explique-t-il.
A l'époque, le système solaire était particulièrement agité et la Terre était sans cesse bombardée par des comètes et astéroïdes. Notre voisine Mars également, ce qui explique comment des débris martiens ont pu se retrouver projetés dans l'espace pour finir leur course sur notre planète, piégés par son champ de gravité.
Des analyses récemment effectuées sur une météorite martienne y ont montré la présence de molybdène ainsi que de bore, un métalloïde qui aurait contribué à protéger l'ARN, un précurseur primitif de l'ADN, de la corrosion.
"Il semble qu'on accumule les preuves selon lesquelles nous sommes en réalité tous des Martiens et que la vie a débuté sur Mars avant de venir sur Terre à bord d'un rocher", résume M. Brenner.
"C'est un coup de chance, car la Terre est de loin la meilleure des deux planètes pour héberger de la vie. Si nos hypothétiques ancêtres martiens étaient restés sur Mars, on ne serait peut-être pas là pour en parler", conclut le chercheur.
D'autres théories expliquent l'apparition de la vie sur Terre par de l'eau apportée sur la planète bleue par des comètes, composées de glace et de poussières cosmiques héritées de la formation du système solaire.
Une autre hypothèse, baptisée "panspermie", suggère que des bactéries embarquées comme passagers clandestins sur des astéroïdes aient fini par s'écraser sur Terre pour y proliférer dans ses océans chauds et accueillants.
 
A-t-il raison ? A-t-il tort ? Qui le sait ? et qui peut le savoir ? pourtant, moi, dans sa théorie, il y a quelque chose qui me gêne… oui… c’est d’admettre que, dans un passé très lointain, Mars avait une atmosphère comme elle l’est sur notre belle planète bleue… or, qui dit atmosphère comme nous la connaissons, dit aussi, présence d’eau… il faudrait donc admettre aussi qu’il y a des traces d’eau sur Mars ????
 
Cette théorie me semble quand-même basée sur trop de suppositions pour être scientifiquement validée… en plus il faudrait être capable de dater correctement ces « morceaux de pierres qui nous tombent du ciel »…
 
Bisous,
@+
Sab

30 août 2013

Marcel Aymé : Les contes du chat perché (2/18) – La patte du chat

Ah que coucou !
 
Comme promis voici le premier des contes du chat perché :
 
accessible à la lecture/téléchargement en cliquant ici
Format : pdf
(logiciel fourni gratuitement par son concepteur Adobe)
Langue : Français
 
En lisant ce conte au premier degré (comme un enfant) l’histoire est assez simple : Delphine et Marinette, les 2 petites filles de la ferme, ne sont pas sages et jouent à l’intérieur de la maison malgré que leurs parents ne le leur interdisent et malgré les mises en gardes répétées du chat: Alphonse. Et ce qui devait arriver, arrive : un plat en faïence tombe et se brise. Comme les parents s’aperçoivent de cette casse (malgré que les fillettes aient tenté de le dissimuler) elles sont punies et doivent se rendre chez une de leurs tantes qu’elles n’apprécient pas… et c’est là qu’interviennent le chat et sa patte…
 
Enfant, quand on lit cette histoire et qu’on a un chat à portée de main, on tente d’abord de vérifier s’il est vrai qu’un chat puisse prédire la météo à l’aide de sa patte qui, quand elle passe au-dessous de son oreille annonce la pluie et au-dessus de son oreille annonce le beau temps. Et on s’aperçoit qu’il ne faut pas croire tout ce que les adultes prétendent (la génération de mes grands-parents prétendaient que c’était vrai ;))…
 
Mais quand nous sommes adultes, l’approche en est différente. D’abord nous comprenons mieux la réaction des parents de Delphine et Marinette… ensuite il y a dans cette naïveté enfantine une réflexion sur l’éducation à donner aux enfants… quand les enfants font une bêtise, devons-nous les punir ? les excuser ? sévir ? à quel point ? et surtout : quelle punition est-elle la mieux adaptée ?
Dans ce conte, les enfants ont aggravé leur première bêtise par une autre : celle de tenter de la dissimuler… donc devons-nous adopter une double punition ? ou faire preuve d'une plus grande sévérité?
 
Ensuite le chat, qui personnalise ici la complicité d’une tierce personne afin d’éviter que la punition ne tombe. Quel comportement devons-nous adopter vis-à-vis de cette autre personne ?
 
Et pour finir ce conte nous rappelle que la naïveté de l’enfance encouragent nos têtes blondes parfois à nous mentir pour la bonne cause (ici la sauvegarde de la vie du chat) et nous rappelle qu’il faut savoir parfois être indulgents envers nos enfants ;)...
 
Bref, pas si anodin que ça ce premier conte ;) !
 
Bisous,
@+
Sab
 


29 août 2013

ARNAQUE : Casques pour cyclistes

 
Ah que coucou !
 
Peuvent-ils arrêter de dire des âneries quand ils affirment que faire du vélo en s’équipant d’un casque protège en cas d’accident ??? Est-ce parce qu’ils sont stupides et qu’ils prennent tout le monde pour des idiots, ou ont-ils une autre raison pour mentir aussi honteusement à une population crédule, qui ne réfléchit pas, certes, vu qu’elle s’équipe de casques qui font plus de dégât à son porteur qu’il ne le protège ?
 
Même si un casque protège en cas de chute quand on roule à plus de 25 km/h (à condition que ce casque soit fait sur mesure, sinon IL NE PROTEGE PERSONNE ! ce n’est donc pas le casque qu’on achète dans une grande surface qui va protéger et qui pourrait nous protéger, mais celui qu’on fait faire chez un professionnel qui va prendre les mesures de notre crâne), d'ailleurs qui roule en vélo à plus de 25 km/h, mis à part les coureurs cyclistes professionnels ? Moi ? non ! et quand je dépasse les 10 km/h je suis bien contente pour la vitesse, mais moins car j'estime que le vélo, c'est fait pour se promener et non pour faire la course… Vous ? ça m’étonnerait fort à moins que vous soyez inscrits dans un club de cyclistes… les enfants ? ceux qui l’affirmeraient plaisanteraient là ;)…
 
Second point : un casque non fait sur mesure ne protège pas les têtes des gens ! au contraire, il aggrave les blessures en cas de chute car la tête, non calée dans ce mauvais tabernacle, se promène à l’intérieur du casque et est plus sujette aux différents heurts. Un casque non fait sur mesure peut même devenir mortel pour son porteur, non seulement en cas de blessure au crane mais aussi au niveau de son cou (le cou du lapin, qui ne connait pas ?).
 
Alors qu’on arrête de nous mentir en voulant nous obliger à porter cette fausse protection et arrêtez de croire aussi une telle idiotie, car, quand ils s’apercevront que nous ne sommes pas autant stupides qu’ils l’espèrent, ils arrêteront de nous raconter toutes ces inepties pour vendre leurs cochonneries qu’ils veulent rendre obligatoires !
 
Bisous,
@+
Sab (oui en pétard à force d’entendre leur spot pour le port du casque !)

28 août 2013

Molière : Le dépit amoureux

 
Ah que coucou !
 
Aujourd’hui je vous propose la pièce de théâtre suivante :
 
accessible à la lecture/téléchargement en cliquant ici
Format : pdf
(logiciel fourni gratuitement par son concepteur : Adobe)
Langue : Français
 
dans laquelle nous constatons qu’il était fort simple d’usurper l’identité d’une personne dans ce XVIIe siècle dans lequel les pièces d’identité étaient inexistantes. De plus, il semblerait aussi qu’il n’était pas coutume dans ce temps-là de prouver un mariage en produisant son acte…
 
Oui, le domestique de Valère : Mascarille, prétend au père de celui-ci ainsi qu’au père de Lucile que son jeune maître Valère et Lucile se sont épousés secrètement… si secrètement que Lucile dément elle-même cette affirmation… ce qui énerve Valère et promet à Mascarille de nombreux coups de bâtons…
De plus Eraste, l’amant de Lucile, ne supporte que très mal toute cette affaire-là et soupçonne une tromperie honteuse de sa maîtresse, avec laquelle, poussé par son valet Gros-René (amant de Marinette, la servante de Lucile), il décide de rompre...
 
Mais, rassurez-vous, toute cette histoire se termine bien (comme toujours)
 
Bonne lecture !
 
Bisous,
@+
Sab

27 août 2013

Théâtre: Le mari, la femme et la mort




Ah que coucou!

Détendons-nous un peu en ce début de semaine en riant devant cette pièce de théâtre:

 
Oui, il ne s'agit ici que d'un extrait gratuit mis à disposition par l'INA. Mais cela vous permet toutefois de vous mettre dans l'ambiance... de commencer à comprendre où se trouve le problème de ce couple: l'épouse a épousé son mari en estimant qu'elle serait veuve prochainement pendant que le mari a épousé l'épouse parce qu'elle le soignait bien et qu'il retrouvait la vie... Evidemment, cela n'est pas pour plaire à ce duo: l'épouse et son frère qui attendent impatiemment un juteux héritage...
 
Ce sujet est traité avec beaucoup d'humour et est parsemé de nombreuses tentatives d'assassinat qui mènent l'action vers le rire. Oui, quoi de mieux que de rire de la mort ;) ?
 
Riez bien pour ceux qui acceptent de débourser un peu d'argent afin de visionner cette pièce dans sa globalité!
 
Bisous,
@+
Sab



26 août 2013

Civilisation : les Chinois, le peuple des Hakka



Ah que coucou !
 
Peu savent que sous l’entité « chinois » sont regroupés de nombreux peuples asiatiques qui vivent en Chine. Cela est le résultat de l’expansion de l’Empire du Milieu dont vous en avez un peu l’histoire dans l’ouvrage de Sun Tzu : l’Art de la Guerre (pour y accéder, cliquer ici). Parmi ces différents peuple il y a les Hakka, peuple agraire du Fujian, qui vivent encore tel que nous, Occidentaux, gardons trop souvent l’image de cette Chine agricole comme nous le montre l’extrait du reportage suivant :

 
Comme vous le voyez, nous avons réellement l’impression de faire un énorme bond dans ce passé lointain qu’était le Moyen-Age…
 
Bisous,
@+
Sab

25 août 2013

Marcel Aymé : Les Contes du Chat Perché (1/18)

Ah que coucou !
 
Aujourd’hui nous allons démarrer une série de contes écrits par Marcel Aymé qu’il présente lui-même ainsi :
 
Ces contes ont été écrits pour les enfants âgés de quatre à soixante-quinze ans. Il va sans dire que par cet avis, je ne songe pas à décourager les lecteurs qui se flatteraient d’avoir un peu de plomb dans la tête. Au contraire, tout le monde est invité. Je ne veux que prévenir et émousser, dans la mesure du possible, les reproches que pourraient m’adresser, touchant les règles de la vraisemblance, certaines personnes raisonnables et bilieuses. A ce propos, un critique distingué a déjà fait observer, avec merveilleusement d’esprit, que si les animaux parlaient, ils ne le feraient pas du tout comme ils le font dans « Les Contes du Chat perché ». Il avait bien raison. Rien n’interdit de croire en effet que si les bêtes parlaient, elles parleraient de politique ou de l’avenir de la science dans les îles Aléoutiennes. Peut-être même qu’elles feraient de la critique littéraire avec distinction. Je ne peux rien opposer à de semblables hypothèses. J’avertis donc mon lecteur que ces contes sont de pures fables, ne visant pas sérieusement à donner l’illusion de la réalité. Pour toutes les fautes de logique et de grammaire animales que j’ai pu commettre, je me recommande à la bienveillance des critiques qui, à l’instar de leur savant confrère, se seraient spécialisés dans ces régions-là.
Je ne vois rien d’autre à prier qu’on insère.

Source : Les Contes du Chat Perché
 
Comme vous l’indique le titre de ce billet, je vais insérer sur ce blog non pas tous les contes en une seule fois (comme j’avais pensé le faire au départ), mais l’un à la suite de l’autre (de façon espacée afin que ceux qui ne sont pas intéressés par leur lecture ne soit pas gênés) dans l’ordre de l’ouvrage comme indiqué ci-dessous :
 
Conte n°1 : La patte du chat (cliquez ici)
Conte n°2 : Les vaches (cliquez ici)
Conte n°3 : Le chien (cliquez ici)
Conte n°4 : Les boîtes de peinture (cliquez ici)
Conte n°5 : Les bœufs (cliquez ici)
Conte n°6 : Le problème (cliquez ici)
Conte n°7 : Le paon (cliquez ici)
Conte n°8 : Le loup (cliquez ici)
Conte n°9 : Le Cerf et le Chien (cliquez ici)
Conte n°10 : L’Eléphant (cliquez ici)
Conte n°11 : Le Canard et la Panthère (cliquez ici)
Conte n°12 : Le mauvais Jars (cliquez ici)
Conte n°13 : L’Ane et le Cheval (cliquez ici)
Conte n°14 : Le Mouton (cliquez ici)
Conte n°15 : Les cygnes (cliquez ici)
Conte n°16 : Le petit Coq noir (cliquez ici)
Conte n°17 : La Buse et le Cochon (cliquez ici)
 
A cette présentation j’y ajouterai les liens avec la mention cliquez ici (qui fonctionneront au fil du temps) afin que vous puissiez les retrouver tous le plus facilement possible (vu qu’ils ne seront pas postés le jour même et seront séparés, chronologiquement parlant, par d’autres œuvres littéraires)…
 
 
Mais pourquoi ne pas les mettre dans le même e-book, demanderaient certains…
Il s’agit là d’une petite ruse visant à encourager à la lecture nos têtes blondes principalement et ceux qui n’aiment pas trop lire. 17 contes, comme vous vous en doutez, cela fait un gros paquet… et si certains de nos chérubins retirent de la fierté à annoncer qu’ils sont capables de lire autant de pages (à ceux-là on peut facilement leur remettre l’ouvrage dans sa globalité), ils restent malheureusement minoritaires face aux autres qui ignorent que la lecture est un accès simple et rapide à la culture et à un enrichissement personnel et qui sont refroidis quand ils constatent qu’en attaquant la lecture de tels ouvrages, ils en ont pour plus de 50 pages (pour info : dans la version livre de poche que je possède, ce livre contient 375 pages, de quoi en refroidir plus d’un ;)).
Autre raison aussi à mon choix, qui rejoint un peu le point précédent, est que ces contes peuvent être lus avant le dodo des plus petits… et tous les lecteurs de contes avant dormir savent parfaitement qu’un enfant tente de grappiller tant qu’il reste des pages à lire ;)…
Troisième point vient de l’observation que j’ai faite en relisant ce livre. La première fois que j’ai lu les contes j’avais 9 ans et comme tous les enfants, la lecture s’en était faite au premier degré. En relisant ces contes en tant qu’adulte, la vision et la compréhension sont différentes et je cherche, en vous les faisant découvrir un à un, vous en démontrer toute la richesse qu’un adulte peut, lui aussi, en retirer… surtout pour la génération d’avant le premier conte, dans laquelle ils sont nombreux ceux qui ne les ont jamais lus (estimant qu’ils étaient strictement destinés à leurs enfants).
 
Maintenant je vais vous rappeler qui était Marcel Aymé (pour ceux et celles qui ont un trou de mémoire)…
 
Né à Joigny, dans l’Yonne, en 1902, Marcel Aymé était le dernier d’une famille de six enfants. Ayant perdu sa mère à deux ans, il fut élevé jusqu’à huit ans par ses grands-parents maternels qui possédaient une ferme et une tuilerie à Villers-Robert, une région de forêts, d’étangs et de prés. Il entre en septième au collège de Dole et passe son bachot en 1919. Une grave maladie l’oblige à interrompre les études qui auraient fait de lui un ingénieur, le laissant libre de devenir écrivain.
Après des péripéties multiples (il est tour à tour journaliste, manœuvre, camelot, figurant de cinéma), il publie un roman : Brûlebois, aux Cahiers de France et, en 1927, Aller retour, aux Editions Gallimard qui éditeront la majorité de ses œuvres. Le Prix Théophraste-Renaudot pour La Table aux Crevés le signale au grand public en 1929. La Jument verte paraît en 1933. Avec une lucidité inquiète il regarde son époque et se fait une réputation d’humoriste par ses romans et ses pièces de théâtre : Travelingue (1941), Le Chemin des écoliers (1946), Clérambard (1950), La Tête des autres (1952), La Mouche bleue (1957).
Ses recueils de nouvelles Les Contes du Chat Perché (1939), Le Passe-Muraille (1943) conquièrent tous les publics.
Marcel Aymé est mort en 1967.

Source : Les Contes du Chat Perché
 
Bon, évidemment, pour les puristes, vous n’y trouvez là pas tous ces ouvrages… Je vais donc les ajouter ici afin que vous vous rendiez mieux compte de l’étendue de son œuvre :
 
Les Jumeaux du Diable
La Rue sans nom
Le puits aux images
Le Vaurien
Le Nain
Maison basse
Le Moulin de la Sourdine
Gustalin
Derrière chez Martin
Le Bœuf clandestin
La Belle Image
La Vouivre
 
Le vin de Paris
Uranus
En arrière
Les Tiroirs de l’inconnu
Le confort intellectuel
Silhouette du scandale
 
Les Oiseaux de la Lune
Louisiane
Les Maxibules
Le Minotaure
La Convention Belzébir
Consommation
Vogue la galère
Lucienne et le Boucher
 
Enjambée
 
Nous commencerons donc à partir de la semaine prochaine la mise en ligne de ces 17 contes…
 
Bisous,
@+
Sab
 


24 août 2013

« Qui te fait te berce »

 
Ah que coucou !
 
De nos jours, rares sont les grands-parents qui ne babysittent pas leurs petits enfants au dehors des périodes scolaires de nos têtes blondes… Mais cela a-t-il été toujours le cas ? L’image de la grand-mère surveillant ses petits enfants qui jouent dans la cour de la ferme est-elle réelle ou est-ce là une des nombreuses images d’Epinal ?
 
Tentons de répondre à cette question !
 
« Qui te fait te berce ! » est une phrase que j’ai entendue de nombreuses fois, aussi bien de la bouche de ma mère (qui, quand elle la prononce, nous rappelle qu’elle l’a apprise de sa belle-mère : ma grand-mère paternelle) que d’autres grands-parents qui bougonnent parce qu’ils sont bloqués tel jour de telle heure à telle heure pour garder tel gamin, petit-fils/petite-fille… souvent en pensant qu’ils rendent service à leurs enfants car ils leur font économiser une journée dans un centre, chez une nounou ou autre (alors que de l’autre côté, on estime qu’il faut laisser les petits enfants chez les grands-parents sinon ceux-ci risquent d’être vexés de ne pas les avoir de telles dates à telles dates… oui, chez certains, ils devraient en discuter entre eux ;) ! ils auraient des surprise ;) !! Bon, passons sur le manque de communication de certains grands-parents avec les parents pour revenir à notre sujet…)…
« Qui te fait te berce » a le mérite de rappeler aux parents qu’ils sont responsables de leurs enfants (nous constatons qu’aujourd’hui certains parents, ne s’impliquant pas dans l’éducation de leurs enfants et la laissant à la télévision et à l’Education Nationale, oublient cette simple règle primaire). Cette simple phrase rappelle aussi qu’un enfant, il faut s’en occuper 24 heures / 24, même quand on estime « pouvoir enfin avoir la paix parce qu’il va s’endormir »… bref, mine de rien, elle est riche en enseignement ;)…
 
Jusqu’à temps que je l’entende d’autres grands-parents, j’avais toujours pensé que cela était typique à ma grand-mère qui n’était pas réputée être une grand-mère gâteaux, même si elle avait une réserve de bonbons à nous donner quand nous allions chez elle ou quand elle venait à la maison ou quand nous la rencontrions chez une de mes tantes. Je n’avais jamais donc fait de corrélations avec cette phrase et cette image d’Epinal représentant une grand-mère assise sur un banc dans la cour d’une ferme surveillant ses petits-enfants qui jouent à ses pieds…
 
Mais voilà, depuis que je l’entends d’autres personnes étrangères à ma famille et à ma généalogie, je commence à me demander plus que sérieusement si les grands-parents d’aujourd’hui n’en font pas plus que les grands-parents d’hier et du passé.
 
Et cela a encore plus frappé mon esprit quand j’ai appris que ma grand-mère n’était pas à l’origine de cette phrase mais qu’elle la répétait de son grand-père paternel !!! cette phrase donc, existerait dans ma généalogie depuis la moitié du XIXe siècle ??? De plus, cet aïeul étant décédé en 1930 il y a différents témoignages affirmant qu’en tant qu’entrepreneur, ils (sa femme et lui) étaient loin d’être pauvres et étaient même de gros propriétaire terrien… Antoine et Marie-Thérèse Guillemot, d’après ce que j’apprends, étaient très à cheval sur les principes : les enfants devaient obéir aux parents sans discuter, ne devaient pas broncher et s’ils n’avaient pas ce comportement obligés, le parent (fils ou fille concerné) en entendait des vertes et des pas mûres (propos qu’ils devaient craindre tous d’entendre – il devait être très strict Antoine Guillemot… peut-être un peu trop même s’ils montraient qu’il adorait ses petits-enfants)… de plus, le tutoiement au sein de la famille Guillemot était interdite ! Mon arrière grand-père (comme ses frères et sœurs) devaient vouvoyer ses parents qui s’attendaient à ce que leurs petits-enfants fassent de même avec leurs parents à la maison… j’avoue que de savoir ça m’a fourni quelques explications concernant le comportement et le caractère de ma grand-mère paternelle qui, maintenant que je sais comment elle a été élevée, me semble avoir été bien plus cool avec nous que ses grands-parents ne l’ont été avec elle ;) !
 
Quoi qu’il en soit, afin de répondre à notre question du jour je laisse la parole au plus de 70 ans afin qu’ils nous narrent leurs souvenirs avec leurs grands-parents, ces Français qui ont élevé ces premières générations de Français du XXe siècle, faute de ne pouvoir interroger les générations au-delà pour remonter à nos us régissant les relations qui existaient entre grands-parents et petits-enfants des siècles passés L
 
Bisous,
@+
Sab
 
PS : qu’ils ne viennent pas tenter de nous faire croire qu’ils sont actuellement entrain de surveiller leur descendance et qu’ils ne peuvent pas répondre ! leur descendance revenant dans les demeures parentales pour causes de préparations de rentrée scolaire ;)… alors, si vous ne voulez pas répondre, trouvez une autre excuse ;p mdrr !

23 août 2013

Internet : Nos données sont-elles protégées ?

 
 
Ah que coucou !
 
Là, comme ça, à froid, sans même réfléchir, nous sommes nombreux à répondre :
 
NON !
 
Pourtant, à en juger ce que nombreux insèrent ici et là sur la toile, ils doivent être nombreux à croire les publicités qui disentt : « Si vous utilisez tel logiciel, vos données seront protégées », « en vous inscrivant sur notre site, nous garantissons que vos données privées resteront confidentielles », « en faisant telle ou telle manipulation sur notre site, vous n’en autoriserez l’accès qu’aux membres de votre réseau », etc. etc. etc.
 
Et bien, tout le monde connait Facebook et nous sommes nombreux, professionnellement parlant, à être obligés d’y avoir un compte (ce qui fait plus que… bon, passons les sujets qui fâchent). Ce site, comme de nombreux autres, garantit à ses membres un respect de leurs données confidentielles afin de les inciter, justement, à les déposer ;)… et bien, pour illustrer les dangers qu’il y a à y déposer ces informations, voici la mésaventure qui est arrivée à Mark Zuckerberg, PDG de Facebook (source : AFP, pour ceux qui veulent consulter cet article dans sa version en ligne, cliquez ici), que je mets en copie ci-dessous :
 
 
La page du PDG de Facebook piratée par un expert informatique
(AFP)
 
 
New York — La page personnelle du PDG du réseau social en ligne Facebook, Mark Zuckerberg, a été piratée par un expert qui voulait démontrer une faille dans la sécurité informatique du groupe et qui espérait en tirer une rémunération.
Facebook rémunère régulièrement les experts qui l'avertissent sur des failles de sécurité, mais le chercheur palestinien Khalil Shreateh, qui voulait attirer l'attention du groupe après que de précédentes prises de contact eurent été ignorées, a passé la ligne rouge en s'en prenant à la page de M. Zuckerberg.
M. Shreateh a dit sur son blog qu'il avait trouvé une manière de contourner la sécurité informatique du groupe et de modifier les éléments postés sur la page d'un utilisateur du réseau social.
Il montre qu'il a d'abord posté une vidéo d'Enrique Iglesias sur le mur de Sarah Goodin, une amie d'université de Mark Zuckerberg. Après avoir informé le groupe de cette manipulation, et après avoir vu ses remarques ignorées par les équipes de sécurité du groupe, il a posté directement un message sur la page de Mark Zuckerberg.
"Cher Mark Zuckerberg, je suis désolé d'avoir enfreint la confidentialité de votre page et d'avoir affiché un message sur votre mur, mais je n'avais d'autre choix après tous les rapports (pour signaler une faille de sécurité) que j'ai envoyés à l'équipe de Facebook", a écrit M. Shreateh.
"Je m'appelle Khalil, je viens de Palestine", ajoute-t-il. En réaction, Facebook a immédiatement désactivé le compte de l'individu et lui a envoyé un message l'informant que le groupe ne pourrait le rémunérer pour avoir exposé une faille informatique, lui reprochant d'avoir "violé les termes et services" du groupe en piratant des pages du réseau.
Dimanche, un ingénieur de sécurité de Facebook, Matt Jones, a écrit sur un forum de sécurité informatique que le problème décrit par M. Shreateh avait été "réglé jeudi", admettant toutefois que son équipe aurait dû "demander (à l'expert palestinien) plus de détails plus vite".
Un porte-parole de Facebook a ajouté auprès de l'AFP que Facebook n'avait "pas ignoré les rapports" de M. Shreateh mais que ce dernier n'avait pas fourni "assez de détails" et que la politique du groupe est claire sur le fait que "ce n'est jamais acceptable de démontrer des bugs sur les pages d'utilisateurs non-consentants" du réseau.
Info parue le 19 aout 2013
 
 
Alors êtes-vous toujours persuadés que votre vie privée est protégée sur la toile (que ce soit sur Facebook ou un ailleurs) ?
 
La meilleure de toutes les protections qui existent aujourd’hui est celle-ci :
 
Si vous voulez que vos données restent confidentielles,
et ne soient pas piratées et divulguées sur la toile,
NE LES DEPOSEZ SUR AUCUN SITE !
Quelques soit le degré de confidentialité choisi !
 
Bisous,
@+
Sab

22 août 2013

Mythes et Légendes de la Grèce antique: Œdipe et Antigone

Ah que coucou!

Après vous avoir proposé il y a quelques mois la pièce de théâtre d'Œdipe-Roi écrit par le célèbre philosophe grec: Sophocle (pour accéder directement au billet et à l'E-book, cliquez ici), je vous propose la version contée par Eduard PETIŠKA:

Il y a bien longtemps, Thèbes était gouvernée par le roi Laïos et la reine Jocaste. Ils n’avaient pas d’enfant et souhaitaient en vain un garçon pour assurer leur succession.
Un jour, le roi envoya un messager à Delphes pour demander au fameux oracle ce qu’il fallait faire pour apaiser le courroux des dieux. Ce fut une atroce prédiction que rapporta l’homme à ses souverains : le monarque en resta muet d’horreur.
« Il te naîtra un fils, et, avec lui, le malheur s’abattra sur ton palais. Tu mourras toi-même de sa main. »
Désespérée, la rein passa ses nuits à pleurer.
Aussi, lorsque Jocaste mit au monde un garçon, la joie céda la place à la terreur. Laïos ne voulut pas voir l’enfant et ordonna sur-le-champ qu’un vieux berger l’emporte dans la montagne et l’abandonne aux animaux sauvages. Mais le berger prit pitié de cet innocent et le sauva de la mort. Il l’emmena chez un de ses amis, berger lui aussi, qui gardait les troupeaux du roi de Corinthe. Puis il s’en revint à Thèbes en prétendant avoir accompli sa fatale mission.
Alors Laïos se calma et après quelques mois la reine sécha ses pleurs et oublia son malheureux nouveau-né. Puis le couple royal se fit à l’idée qu’il n’aurait pas de descendance.
Le berger qui avait recueilli le petit garçon lui donna pour nom Œdipe et l’emmena dans la cité de Corinthe. Le roi de ce pays, qui lui aussi n’avait pas d’hériter, s’attacha à l’enfant et l’adopta. Œdipe prit des forces et grandit sans se douter le moins du monde de ses véritables origines : le secret en était bien gardé.
Lorsqu’il devint adulte, son père adoptif organisa une grande fête en son honneur. Les vins les plus fins égayèrent les visages et les esprits des joyeux convives. Puis les invités se mirent à raconter des histoires vraies ou fausses et ceux qui avaient le sang chaud se mirent à se disputer. Œdipe, qui était lui aussi d’un tempérament très passionné, prit part à la querelle. C’est alors qu’un homme pris de boisson, voulant cruellement l’offenser, s’exclama :
« J’en ai assez de me disputer avec toi. Seuls les dieux savent de qui tu es le fils. Sûrement pas celui de notre roi ! »
Le jeune homme domina sa colère et se tut car une étrange pensée venait de le priver à jamais de la paix du cœur. La première chose qu’il fit le lendemain fut de demander au roi et à la reine si on lui avait dit la vérité. Ils essayèrent de le rassurer, et se fâchèrent contre l’impudent bavard. Doutant de leur sincérité, Œdipe sourit tristement sans les croire. Et comme les soupçons le troublaient chaque jour davantage, il décida, sans en demander la permission, d’aller consulter l’oracle de Delphes. Il espérait qu’ainsi lui serait révélé le secret de sa naissance. Mais il quitta Delphes encore plus troublé qu’il n’y était arrivé, car une sinistre prédiction lui avait été faite :
« Fuis ton père ! Si tu le rencontres, tu le tueras de tes propres mains, et tu épouseras ta mère. »
Aussitôt la résolution d’Œdipe fut prise : il ne retournerait pas chez ses parents adoptifs, qu’il croyait être ses véritables parents. Il prit la direction opposée à Corinthe, erra dans des pays inconnus et suivit les étoiles de façon que sa route ne le ramène jamais vers sa patrie, car il craignait de voir s’accomplir le présage fatal.
Un jour, il rencontra un char à la croisée de deux chemins. Sur ce char, un vieil homme et deux serviteurs. Comme ils étaient pressés, ils interpellèrent Œdipe :
« Laissez-nous passer, et vite ! »
Notre héros ne bougea pas mais se mit à se quereller avec le conducteur impatient, et le jeta à bas de son siège. Alors le vieillard entra dans une grande colère et voulut frapper le jeune homme. Mais celui-ci, plus rapide que lui et doté d’un caractère fort emporté, le tua, massacra ses serviteurs, et, enfin calmé, poursuivit sa route.
Peu de temps après, Œdipe aperçut les remparts de la ville de Thèbes. Comme il se sentait fatigué, il s’assit sur une pierre en bordure du chemin pour se reposer. Soudain il vit apparaître un voyageur marchant d’un pas très rapide et qui semblait fuir la cité. L’homme s’arrêta devant notre héros et s’exclama :
« Qui es-tu pour t’arrêter aussi calmement ? Je ne conseillerais pas cela, même à mon pire ennemi. »
Œdipe regarda le nouveau venu avec stupéfaction.
« L’un se repose tandis que l’autre court comme s’il avait commis un forfait, » dit-il, « tu fuis Thèbes tandis que moi, j’y vais. »
« Tu vas à Thèbes », s’écria le voyageur terrifié. « Mais ne sais-tu pas qu’un Sphinx s’est installé sur un rocher près des murs de la ville ? »
« Je viens de Corinthe », répondit le jeune homme, « et je n’ai parlé à personne en chemin ».
« Eh bien, écoute », lui murmura l’homme. « Le Sphinx est une créature à tête de femme et au corps de lion. Sur son dos, il a des ailes. Chaque jour un habitant de la ville doit aller le voir pour qu’il lui pose une énigme. S’il ne la résout pas, le Sphinx le précipite dans l’abîme. Personne n’arrive à trouver la réponse, c’est une véritable sorcellerie. Aussi je suis bien content de n’être pas Thébain. Dès que je suis arrivé dans la cité et que j’ai su le funeste sort qui la frappait, j’ai pris mes jambes à mon cou. Puisque toi aussi tu es étranger, n’y va pas, fuis avec moi. »
« Poursuis ta route », dit Œdipe, « ta vie t’est sans doute très chère si j’en juge par la façon dont tu la protèges. Quant à moi, si je meurs, j’échapperai à une terrible fatalité. »
Ayant prononcé ces paroles, il se leva et, perdu dans ses tristes pensées, s’avança vers la ville. Resté seul, le voyageur hocha la tête :
« Il n’est pas de Thèbes et il veut se mêler de cela ! Grand bien lui fasse ! » Et il reprit sa course.
Ayant atteint la cité, Œdipe se dirigea aussitôt vers le palais royal où il trouva la reine Jocaste et son frère Créon. Le roi Laïos était parti à Delphes pour demander à l’oracle comment délivrer son royaume. Il n’en était pas revenu et l’on supposait qu’il avait été attaqué et tué par des voleurs de grand chemin. Aussi pour le moment, Créon régnait-il à la place du défunt.
Le jeune homme s’avança devant lui et dit :
« Je sais le fléau qui s’est abattu sur ton peuple. Je vais aller trouver le Sphinx et j’essaierai de résoudre son énigme. »
Jocaste et Créon furent surpris par tant de témérité et le frère de la reine soupira tristement :
« Les dieux aident les braves. Mon fils lui aussi a été victime de ce maudit sort et nous les serons tous à notre tour si personne ne trouve la solution de l’énigme. Je serai heureux de céder mon trône à quiconque nous délivrera du Sphinx. »
La reine contempla le jeune homme avec admiration sans se douter qu’il était son propre fils.
Le lendemain, tous les citoyens de Thèbes accompagnèrent le héros à l’une des sept portes de la ville ; mais ils n’osèrent pas s’aventurer plus loin. Œdipe escalada le sentier abrupt qui menait au rocher où se trouvait le Sphinx. Déjà celui-ci attendait sa victime. Il cligna de l’œil et lança au jeune homme un regard rusé.
« Ecoute attentivement ! » scanda la voix avec une dureté inhumaine :
« Le matin, il a une tête et quatre jambes.
A midi, il n’en a plus que deux.
Et le soir il en a troi.
Plus il a de jambes.
Moins il a de forces. »
Œdipe sourit : grâce à son intelligence, la question lui avait paru facile.
« C’est l’homme », dit-il. « Au matin de sa vie il marche à quatre pattes. Au midi, qui représente l’âge adulte, il marche droit sur ses deux jambes, et au soir de sa vie il a besoin d’un bâton pour étayer sa faiblesse. Ce bâton, c’est sa troisième jambe. »
« Tu as résolu l’énigme ! » hurla le Sphinx, et il se précipita dans l’abîme.
Lorsque du haut des remparts les Thébains aperçurent Œdipe qui revenait, sain et sauf, de sa mission, leur joie éclata bruyamment. Ils l’accueillirent en libérateur et Créon lui céda le trône. Ainsi le jeune homme devint roi de Thèbes et reçut la reine Jocaste pour épouse.
Longtemps, Œdipe régna avec bonheur et justice. La reine donna naissance à deux fils, Etéocle et Polynice, et à deux filles, Antigone et Ismène, sans que personne ne soupçonne que les enfants du roi étaient aussi ses frères et sœurs.
Les années passèrent. Les fils devinrent des hommes, les filles des femmes. C’est alors que la peste s’abattit sur le pays. La Mort fit des ravages dans toutes les demeures, des familles entières furent décimées et une grande anxiété s’empara de ceux qui espéraient encore survivre. Même le bétail dans les prés se fit rare. Les bergers disparaissaient et les troupeaux périssaient. Les vallons qui auparavant retentissaient de meuglements étaient maintenant silencieux et déserts.
Le peuple terrifié supplia Œdipe d’intercéder en sa faveur : depuis sa victoire sur le Sphinx, on le pensait protégé par l’Olympe.
« Rentrez tranquillement chez vous », répondit le héros. « Ce soir Créon, le frère de ma femme, reviendra de Delphes avec une prédiction. Nous obéirons à la volonté exprimée par les dieux et chasserons le fléau de notre pays. »
Avant même que le jour soit tombé, un char tiré par des chevaux écumants s’arrêta devant le palais et Créon en descendit rapidement pour faire part au roi de ce que lui avait dit l’oracle.
« Ce ne sera ni facile ni rapide de soulager notre peine », dit-il au souverain. « Le meurtrier du roi Laïos est dans nos murs. Tant qu’il ne sera pas puni nous ne seront pas débarrassés de la peste. »
Aussitôt Œdipe, fit annoncer dans tout le royaume que quiconque aurait un témoignage à fournir concernant l’assassinat du défunt roi était prié de se présenter au palais sans délai.
Il convoqua aussi l’aveugle Tirésias auquel les dieux avaient accordé le don de prophétie. Mais celui-ci refusa plusieurs fois d’obéir à cet appel et, lorsque finalement il fut forcé de se rendre au palais, il montra une grande réticence, refusa de franchir la porte et resta obstinément sur le seuil.
Œdipe sortit le rejoindre :
« Entre donc », insista-t-il, « nous attendons avec impatience ton sage conseil ».
« Renvoie-moi, ô roi », supplia alors l’aveugle, « il serait préférable pour toi comme pour moi que je ne te révèle pas le nom du coupable. L’ignorance est parfois précieuse. »
« Parle », l’encouragea le héros, « nous souhaitons tous délivrer Thèbes. tu ne dois pas être une exception. Chacun ici désire t’entendre ».
« Ne m’oblique pas à dévoiler le secret. Permets-moi de me taire : un horrible fléau s’est abattu sur nos têtes, mais un malheur bien plus grand te frappera si je parle. »
« Très bien », s’exclama le roi. « Je comprends pourquoi tu gardes le silence : je pense que tu es le complice des meurtriers. Tu es traître à ton pays, et si tu n’étais pas aveugle, je dirais que tu es toi-même l’assassin. »
Après une telle réprimande, Tirésias ne résista plus et révéla ce qu’il savait depuis longtemps.
« Tu veux connaître la vérité ? Eh bien, je vais te la dire. Tu as toi-même tué Laïos et tu as épousé ta propre mère ! »
Se souvenant du lointain présage, Œdipe s’alarma. Mais bientôt la colère chassa ce troublant souvenir.
« Qui a inventé cela ? » s’écria-t-il ; « Créon ou toi ? Vous voulez donc vous emparer de mon trône par la traîtrise et par la fourberie ? Ou bien peut-être es-tu fou ? »
« Il te semble que j’ai perdu la raison », répondit le prophète, « pourtant tes parents me considéraient comme un sage. L’avenir montrera qui a dit la vérité et qui n’a pas voulu la comprendre. »
Et sur ces mots, le vieil aveugle quitta le palais.
La reine Jocaste consola le bouillant Œdipe :
« Quelle importance a donc la prophétie de Tirésias ? Ne te tracasse pas. Je peux te donner l’exemple d’un faux présage : mon premier mari, Laïos, avait lui aussi consulté une fois l’oracle qui lui avait prédit qu’il périrait de la main de son propre fils. Et notre unique enfant est mort dans la montagne. Quant à Laïos, il fut tué par des voleurs au croisement de deux routes en revenant de Delphes.
« A un croisement de chemins », reprit vivement Œdipe. « Et à quoi ressemblait-il ? »
« Il était grand », répondit la reine, « ses cheveux blanchissaient sur les tempes et il te ressemblait beaucoup ».
« L’aveugle avait raison », s’écria Œdipe horrifié. Et il se mit à poser des questions à sa femme. Plus il obtenait de réponses, plus il se sentait coupable et malheureux. L’histoire du défunt roi tué par des voleurs s’évanouit, faisant place à l’horrible supposition qu’Œdipe lui-même était le meurtrier.
C’est alors qu’arriva de Corinthe un messager apportant la nouvelle de la mort du roi et offrant au héros le trône vacant. Jocaste demanda au messager des précisions sur la mort du souverain et lorsqu’elle apprit que celui-ci était mort de vieillesse dans son lit, elle courut trouver son époux et lui dit avec un sourire radieux :
« Tu t’es fait bien du souci ; pendant ce temps, ton père passait paisiblement de vie à trépas. »
Mais cette annonce n’apaisa pas Œdipe. Il ne pouvait s’empêcher de penser aux propos de l’ivrogne qui avaient gâché sa jeunesse.
« Je ne retournerai pas à Corinthe », dit-il au messager, « car ma mère y vit encore. »
« Seigneur, si tu crains ta mère, je vais te rassurer : ni le roi ni la reine de Corinthe n’étaient tes parents : c’set moi-même qui t’ai apporté dans la cité alors que tu n’étais qu’un tout petit enfant. »
« Et où m’as-tu trouvé ? » s’enquit Œdipe.
« Un vieux berger du roi de Thèbes t’a confié à moi, un jour dans la montagne ».
A ces mots, Œdipe poussa un horrible cri s’enfuit du palais. Il n’y avait plus de doute possible : l’affreuse prédiction s’était accomplie. Il parcourut la ville en demandant à tous les citoyens qu’il rencontrait de le tuer et de délivrer ainsi le pays du mal qui le rongeait. Mais les Thébains avaient pitié de leur roi et n’arrivaient pas à le haïr. Alors le malheureux revint au palais, fermement décider à se punir lui-même.
Il y trouva les servantes en pleurs. Ses filles, terrorisées, lui montrèrent la chambre où la reine Jocaste venait de se pendre. Œdipe se précipita vers elle, prit une épingle d’or de son voile et se creva les yeux. Rendu aveugle par sa propre volonté, il appela Créon :
« Prends le trône et bannis-moi ! »
Le nouveau souverains s’efforça pourtant de le garder à Thèbes. La peste avait disparu, la paix et la prospérité revenaient. Mais personne n’arriva à persuader Œdipe de rester dans la ville. Il partit, appuyé sur un bâton, accompagné de sa fille aînée Antigone. Elle seule avait refusé d’abandonner son père dans le malheur.
Bientôt ce couple d’étranges voyageurs fut connu de toute la Grèce : le vieil aveugle conduit par la ravissante jeune fille. Ils erraient tous les deux à la recherche des bosquets des Erinyes, déesses chargées de punir les parricides, car l’oracle avait prédit qu’Œdipe y trouverait enfin la paix.
Pendant ce temps les fils d’Œdipe, Etéocle et Polynice, avaient grandi et se disputaient le trône de Thèbes. Leur rivalité était bien loin de rendre service au pays et Créon, inquiet de cette discorde, leur conseilla de régner chacun à leur tour. Les frères acceptèrent. Polynice allait régner une année, puis Etéocle lui succéderait pour douze mois avant de lui céder le trône pour une nouvelle année.
Mais il advint que durant son année de gouvernement Etéocle assura tellement bien son pouvoir que Polynice dut fuir le royaume. Etéocle devint roi de Thèbes et son frère partit à l’étranger pour rassembler une armée afin de reconquérir le trône par la force.
Comme les deux prétendants avaient le caractère aussi vif que leur père, aucun des deux ne voulut céder et la guerre fut bientôt sur le point d’éclater. Chacun souhaita alors s’assurer l’appui d’Œdipe car il avait été prédit que celui qui le gagnerait à sa cause serait victorieux. Aussi se mirent-ils en quête de l’aveugle et pour la première fois depuis tant d’années s’inquiétèrent de son sort.
A ce moment, Œdipe était arrivé non loin d’Athènes et, enfin, il sentait en son cœur que le moment où il trouverait la paix était proche. Il s’assit avec Antigone à la lisière d’un bois pour se reposer. Soudain il entendit un bruit de sabots et une troupe de chasseurs conduits par le roi d’Athènes, Thésée, s’arrêta devant lui. Ce souverain reconnut aussitôt l’aveugle, il sauta à bas de son cheval et vint le saluer :
« Pauvre Œdipe », dit-il, « je sais ton triste sort et aimerais t’offrir mon aide. Viens avec nous à Athènes, tu pourras y vivre une vieillesse paisible. Bientôt la nuit froide va tomber et tu en peux rester ici dans ce bois dédié aux Erinyes. »
Quand Œdipe apprit où il était, il se réjouit car son voyage était fini. Aussi il remercia le roi avec douceur et tranquillité :
« Merci, ô Thésée, mais j’ai achevé mon périple. Je partirai bientôt pour le royaume des ombres. Si tu veux me rendre un dernier service, dis à tes serviteurs de m’apporter des vêtements neufs pour que je ne vive pas en guenilles ce moment solennel. »
Accédant à sa prière, le souverain envoya ses gens à Athènes et s’assit à côté d’Œdipe. A peine la suite royale était-elle partie que retentit à nouveau le bruit de chevaux au galop, et ce fut cette fois Polynice qui mit pied à terre devant l’aveugle. Enfin il avait retrouvé son père ! Il tomba à genoux, se plaignant de son frère qui l’avait privé du trône, et supplia Œdipe de se joindre à lui dans sa lutte fratricide.
« Pendant des années tu ne t’es pas soucié de moi », répondit le héros à ces lamentations, « et maintenant que tu veux t’emparer du pouvoir tu voudrais que je t’aide dans cette lutte contre nature ? Reçois donc le conseil de ton père au seuil de la mort : si tu attaques Thèbes, tu subiras le même sort que celui que tu souhaites à ton frère. Va-t’en d’ici ! Même mes yeux aveugles peuvent voir le sang de ton frère imprimé sur ton glaive. »
Fou de rage, Polynice sauta sur son cheval et, sans dire adieu, partit rejoindre son armée.
Etéocle, quant à lui, envoya Créon en ambassadeur à son père pour le persuader de revenir à Thèbes. Créon arriva aux portes d’Athènes alors que Polynice, le visage contracté par la colère, quittait Œdipe. Il était tellement perdu dans ses amères pensées qu’il ne reconnut même pas son oncle, mais sa vue donna à Créon l’espoir de réussir sa délicate mission. Il se précipita donc vers le bois pour présenter sa requête.
Mais Œdipe, dégoûté par ces manœuvres, détourna la tête. Au moment de quitter la vie, il devinait les terribles conséquences de la guerre de Thèbes et ne voulait plus se mêler des affaires terrestres.
A son tour, Créon le quitta.
Pendant ce temps, les serviteurs étaient revenus d’Athènes et l’aveugle revêtit le vêtement qu’ils lui avaient rapporté. Il fit à tous ses adieux et demanda à Thésée d’aider Antigone à retourner dans son pays natal. Puis comme si soudain la vue lui était revenue, il pénétra d’une démarche assurée dans le bois dédié aux déesses infernales. Au plus profond des buissons il trouva l’entrée du monde inférieur. Il y disparut et la terre se referma silencieusement après son passage.
Personne ne retrouva jamais son corps.
Antigone revint à Thèbes alors que les troupes de Polynice encerclaient déjà la ville. Six courageux commandants se présentaient à six portes de la cité tandis que Polynice se chargeait lui-même de la septième.
Craignant un siège prolongé, Etéocle se montra sur les remparts et s’écria :
« Pourquoi, mon frère, de braves guerriers périraient-ils de part et d’autre pour une querelle que nous pouvons régler nous-mêmes : mesure ta force à la mienne. Si tu es vaincu, tes troupes se retireront, si tu es vainqueur, tu deviendras roi de Thèbes sans qu’il y ait eu de guerre et les Thébains t’ouvriront leurs portes ».
Polynice accepta la proposition de son frère. Les deux armées se confondirent et se rassemblèrent en dehors des murs de la ville. Les soldats se mirent aussitôt à faire des paris sur l’issue du combat.
Etéocle et Polynice se jetèrent l’un sur l’autre en brandissant leurs armes et sous les regards de leurs concitoyens commencèrent leur combat fratricide.
Les lames sifflaient dans les airs avant de rebondir sur les boucliers qu’ils tenaient à bout de bras. Les deux frères lançaient leurs assauts avec rage, encouragés par leurs guerriers, mais les boucliers arrêtaient tous les coups. Le premier qui commit une imprudence fut Etéocle, qui laissa une jambe à découvert. Aussitôt celle-ci fut impitoyablement sectionnée d’un coup de lance, à la grande joie des troupes de Polynice. Le malheureux, surmontant la souffrance causée par sa blessure, ressaisit son épée. Polynice fit de même et le combat continua. Soudain Etéocle arriva à s’approcher très près du côté où son adversaire n’était pas protégé par son bouclier. Il prit son élan et lui porta un coup mortel. Polynice s’écroula aux pieds de son frère. Mais alors qu’Etéocle se penchait sur le mourant, celui-ci ouvrit une ultime fois les yeux, et, rassemblant ses dernières forces brandit son épée et tua son frère. Tous deux rendirent l’âme en même temps.
Les frères étaient bien morts, mais une violente dispute s’éleva aussitôt entre les armées en présence, l’une soutenant qu’Etéocle était le vainqueur, l’autre affirmant le contraire. Par chance pour les Thébains, ils avaient pensé à prendre leurs armes alors que les partisans de Polynice avaient oublié les leurs. En conséquence, l’armée de Thèbes fut la plus forte et celle de Polynice amorça une retraite qui se termina en fuite éperdue.
La troupe victorieuse put faire son entrée dans la ville ainsi libérée.
Une fois de plus Créon prit le pouvoir. Comme Etéocle était mort pour sauver sa patrie, il eut droit à des funérailles solennelles, quant à Polynice, puisqu’il avait levé les armes contre sa propre ville, son corps fut condamné à rester à l’air libre en dehors de Thèbes. Les oiseaux de proie et les chiens sauvages se partageraient sa dépouille. Quiconque oserait l’enterrer serait puni de mort, et Créon envoya même des gardes pour s’assurer que personne ne désobéissait à son ordre.
Cet arrêt inhumain attrista Antigone : comment l’âme de son frère pourrait-elle trouver la paix, si elle n’était pas enterrée ?
« Ma sœur », dit Antigone à Ismène, « le corps de Polynice gît hors de l’enceinte de cette ville. Viens avec moi, allons nous occuper de lui avant que les bêtes ne passent à notre place ».
« Ne sais-tu pas que faire cela signifie la mort ? » demanda Ismène, effrayée.
« Mourir pour une action agréable aux dieux et aux hommes est une belle fin », répondit Antigone.
« Il n’est pas toujours possible de faire le bien », se défendit Ismène. « Créon est puissant et tu ne lui échapperas pas ».
« Je lui ai déjà échappé », dit Antigone. « Il peut me tuer pour avoir obéi à l’amour humain et fraternel. Mais il ne peut supprimer l’amour et la charité. Si tu ne veux pas venir avec moi, j’irai seule. »
Elle n’essaya pas davantage de convaincre sa sœur. Profitant de l’obscurité de la nuit, elle s’échappa du palais et sortit de la ville. La mort était couché le long des remparts de la cité tandis que non loin de là sommeillaient les gardes. Sans bruit elle tira le corps de son frère vers une rivière où elle le lava avant d’oindre son corps d’huile ; puis elle le couvrit de terre. Dès l’aurore elle revint à Thèbes.
La fraîcheur du matin réveilla les sentinelles. Elles s’aperçurent alors que l’endroit où gisait la dépouille était vide et imaginèrent la colère de Créon. Aussi cherchèrent-ils fébrilement des traces de l’enlèvement, et, en les suivant, atteignirent la rivière où ils découvrirent la tombe inachevé. Ils enlevèrent la terre qui recouvrait le corps et s’embusquèrent pour confondre le coupable.
Ils attendirent ainsi toute la journée et lorsque l’obscurité fut tombée ils remarquèrent une sombre silhouette. C’était Antigone qui allait achever sa tâche. Elle s’arrêta devant la sépulture profanée mais au lieu de s’attarder, prit des poignées de terre et se mit à les jeter pour combler à nouveau le trou. Comme elle se penchait pour la seconde fois, les gardes quittèrent leur cachette et s’emparèrent d’Antigone, qui n’opposa aucune résistance et ne nia pas les faits.
« Comment as-tu pu désobéir à mes ordres ? » s’écria Créon, fort en colère.
« Ce n’était pas le commandement de Zeus, mais celui du roi, » répondit Antigone, « donc il ne peut compter davantage que l’amour et la charité. Il y a des lois qui sont au-dessus de celles que peuvent instituer les souverains. »
« Tu es bien la seule à avoir cette opinion », hurla le roi.
« Non », dit la jeune fille, « le peuple de Thèbes pense la même chose, mais il n’ose pas te le dire ».
« N’es-tu pas honteuse d’être unique en ton genre ? » demanda Créon.
« Je ne regrette pas d’avoir honoré mon frère défunt. La mort donne les mêmes droits au vaincu et au vainqueur. Et tu ne peux m’ôter plus que la vie. »
« Tu parles bravement, mais nous verrons si tu es aussi courageuse devant le chemin qui mène au royaume des ombres. A moi, gardes ! »
Les hommes en armes accoururent à l’appel de Créon qui leur ordonna d’emmener Antigone dans une grotte isolée, puis de l’y enterrer vivante. La troupe était déjà partie avec sa prisonnière lorsque le fils du roi, Hémon, qui était son fiancé, apprit ce qui s’était passé. L’insensible Créon fut sans pitié. Alors Hémon s’enfuit du palais espérant arriver à empêcher l’accomplissement de l’injuste punition.
Pendant ce temps le prophète aveugle Tirésias se fit conduire au palais et mit en garde le roi contre une aussi cruelle décision. De très mauvais présages avaient prévenu le vieil homme que de lourdes menaces pesaient sur la famille royale.
Après son départ, Créon se mit à réfléchir. Puis soudain il prit peur de la punition des dieux immortels. Il fit harnacher ses chevaux, sauta dans son char et galopa jusqu’à la grotte. Mais déjà en chemin lui parvinrent de terribles nouvelles : Antigone s’était pendue à son voile et son fils Hémon s’était transpercé le corps de son glaive devant sa défunte fiancée. Lorsque la femme du roi apprit ce malheur, elle se suicida.
Comme Créon eût été plus heureux s’il avait pu faire revivre les morts ! Mais tel est le destin des rois tyranniques : sur un seul ordre ils peuvent décider du sort de leurs sujets et les priver à jamais du bonheur, mais nul de leurs ordres ne peut, par contre, rendre le bonheur aux sujets ni la vie aux morts.
Créon vécut tristement, avant de rejoindre ses victimes au royaume des ombres.
Comme vous le constatez, il y a quelques différences entre les deux versions, laquelle est la mieux ? A chacun de choisir ;)... Evidemment, je ne vais pas ici refaire une courte étude sur sa portée philosophique ;)... toutefois sachez que vous n'y échapperez pas quand j'insérais sur ce blog une autre tragédie grecque écrite par Sophocle : Antigone ;)... Là, aujourd'hui, réjouissez-vous! je vous laisse vous reposer ;)...
 
Bisous,
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Sab