31 août 2019

Paul Alexis [Les Soirées de Médan] : Après la bataille

Ah que coucou !

Eh bien, ça y est... ceci est la dernière nouvelle qui se trouve dans le recueil Les Soirées de Médan... Paul Alexis nous narre là l'histoire d'une épouse qui récupére le corps de son mari, mort au champ d'honneur et qui doit le rapatrier dans sa Bretagne natale...
accessible au téléchargement en cliquant ici
Format : pdf
Langue : Français

La baronne Edith de Plémoran a encouragé son mari (volontaire) à partir se battre contre les Prussiens dans le corps d'armée des zouaves et cela malgré l'avis de ses oncle-et-tante qui sont aussi ses beau-père-belle-mère... mais malheureusement comme cela arrive, son mari est tué et elle doit donc rapporter son cadavre du front jusqu'en Bretagne... ce qui est difficile en temps de guerre surtout quand il faut traverser les lignes des belligérants. Pour cela, elle achète à un paysan une charrette, couverte, dans laquelle elle pourra mettre le cercueil, et un cheval... elle parvient à trouver un cercueil et quitte cette zone... mais voilà qu'elle entend quelqu'un appeler à l'aide. Il s'agit d'un Breton, blessé au pied, et, sans soin, souffrant horriblement. Elle l'accueille dans sa charrette sans savoir autre chose que "blessé", "Bretagne", "originaire de Vitré"... Plus, cela n'intéresse nullement Edith qui estime qu'il s'agit là d'un simple fils de paysan breton, sans la moindre importance...
Et débute alors un long parcours durant lequel le lecteur apprend (contrairement à elle) que le blessé est en fait l'abbé Gabriel Matry qui s'était porté volontaire suite à un désaccord avec son évêque... qu'il est le fils d'un huissier de justice, etc.

Toutefois, au cours de cette nuit qui doit les mener jusqu'à Blois où on lui a garantit qu'elle trouverait un train pour regagner la Bretagne, une certaine "amitié" s'installe entre eux...

Bonne lecture !
Bisous,
@+
Sab

29 août 2019

Exposition universelle 1878 : Les wagons-lits...

Ah que coucou !

Quand on voyage, il faut penser aussi à : pouvoir dormir (surtout sur les longs trajets)... et pour cela, eh ben... il y avait la Compagnie des Wagons-Lits dont voici quelques détails (en Europe ceux sont les Belges qui ont lancé ce concept made in USA)...

Bonne lecture !

Evidemment il ne s'agit là non de tous les articles que j'ai réunis, mais seulement des principaux...

Bisous,
@+
Sab



Section belge. - Compagnie internationale des wagons-lits
(n° 163, septembre 1878)

Société anonyme
Directeur général : M. Georges Nagelmackers.

La circulation des Sleeping cars, originaires de l’Amérique, s’est, en peu d’années, répandue sur presque tout notre continent et les réseaux, de la Compagnie internationale s’étendent déjà de l’Atlantique à la mer Noire et de la Méditerranée aux frontières de la Russie.
Ce n’est cependant que dans le courant de 1873 que M. Nagelmackers a introduit en Europe les premiers wagons de ce genre et il a fallu toute l’énergie d’un homme jeune et persévérant pour arriver dans ce court espace de temps à faire adopter le nouveau matériel dans presque tous les pays. Seuls l’Italie et l’Espagne avaient jusqu’à présent fermé leur porte aux wagons-lits, mais nous croyons savoir de bonne source qu’avant peu de semaines M. Nagelmackers aura pu établir un service de Calais à Brindisi.
Les débuts de la Compagnie ont été difficiles ; les recettes étaient faibles et les administrations de chemins de fer ne voulaient pas s’engager pour de longs termes ; elles consentaient tout au plus à faire l’essai des wagons pendant six mois ou un an. Près de quarante administrations de chemins de fer avaient ainsi conclu des conventions provisoires. Eh bien ! pas une seule de ces quarante administrations n’a refusé de renouveler ces conventions et la plupart ont conclu après l’essai des traités de 10, 12 ou 15 ans.
Nous n’avons du reste jamais entendu se plaindre de l’administration de la Compagnie ; et les améliorations successives apportées au matériel prouve qu’elle ne recule devant aucune dépense pour donner satisfaction au public.
La voiture exposée est aménagée avec beaucoup de luxe et de confort ; elle continent 12 places, réparties en deux compartiments de 4 et deux compartiments de 2 ; ces compartiments sont réunis par un couloir latéral qui, tout en laissant indépendants les uns des autres, permet aux voyageurs de communiquer entre eux ou de s’isoler à leur choix.
Ce couloir dans lequel un ou plusieurs voyageurs peuvent se promener sans déranger ceux qui sont restés dans les compartiments, facilite le service et l’aérage.
Cette disposition présente d’incontestables avantages sur celle des Poullman cars où 48 personnes sont couchées dans un seul grand dortoir.
Deux grands cabinets de toilette, dont l’un exclusivement réservé aux dames, complètement les aménagements de ces maisons roulantes. N’oublions pas cependant l’armoire aux provisions, la cave au charbon et la cave à glace. - Dans chaque cabinet distribution d’eau froide et d’eau chaude.
Le chauffage et l’éclairage y ont été également l’objet d’une étude spéciale et y sont très perfectionnés.
La longueur et la flexibilité des ressorts, l’interposition de rondelles en caoutchouc entre le châssis et la suspension, l’abaissement du centre de gravité par une disposition spéciale du châssis, enfin un nouveau système très ingénieux d’attache des ressorts à la caisse sot autant de moyens employés à l’effet de détruire les trépidations et le mouvement du lacet si fatigant dans les voitures ordinaires.
Il est encore à remarquer que le poids des nouvelles voitures-lits, rapporté au nombre de lits qu’elles contiennent ne pèse que 942 kilogr. par place, alors que le poids par place dans les coupés-lits toilette français ou dans les autres wagons-lits essayé à l’étranger, varie de 1200 à 1500 kilogr.
Chaque wagon-lit est accompagné d’un conducteur qui parle au moins trois langues. C’est le valet de chambre des voyageurs ; il tient même des rafraîchissements à leur disposition.
Les suppléments de prix à payer pour prendre place dans les Sleeping cars en général de fr. 10 par nuit et de fr. 5 par jour, soit seulement fr. 15 pour un trajet de 24 heures.
Exceptionnellement ils sont de 24 fr. pour le trajet de Paris à Bordeaux et de 26 fr. pour celui de Paris à Genève.
La Compagnie internationale a établi dans les grandes villes des agences où les voyageurs peuvent retenir leurs places à l’avance.
Cette compagnie a exposé un grand tableau représentant un train avec intercommunication entièrement composé de wagons-lits et de wagons-salon auxquels on adjoint aux heures des repas un wagon-restaurant. Quel succès ce train de luxe n’aurait-il pas en hiver sur la ligne de Paris à Nice.
Nos lecteurs trouverons dans le numéro du journal la gravure représentant les wagons de la Compagnie internationale.


27 août 2019

Agatha Christie [Le Bal de la Victoire] : L'Appartement du troisième

Ah que coucou !

C'est dans cet immeuble qu'habite Hercule Poirot... et cet appartement du troisième étage est occupé par une jeune femme célibataire, Patricia Gartner, dont sont amoureux et Donovan Bailey et Jimmy Faulkener... ce soir-là, ils sont sortis, tous les quatre (avec Mildred Hope, une amie de Pat), au restaurant puis au cinéma et pendant cette soirée, Pat a perdu la clef de chez elle... bref... arrivés devant sa porte, comment faire pour rentrer ? la solution adoptée, mis à part de jouer au monte-en-l'air ? c'est d'utiliser l'élévateur qui part de la cave et dessert tous les appartements de l'immeuble, via les cuisines. Mais voilà, Jimmy et Donovan, se trompe d'étage et arrive dans l'appartement du second, chez une certaine Ernestine Grant...

La suite ? ben... à vous de la lire :

 accessible au téléchargement en cliquant ici
Format : pdf
Langue : Français
Bonne lecture !

Bisous,
@+
Sab

25 août 2019

Honoré de Balzac : Des Mots à la mode

Ah que coucou !

Question : Balzac est-il ici sérieux ou sarcastique ? A la lecture de ces quelques pages, c'est une des questions qui nous vient à l'esprit ;)...

Et bien, à vous de vous faire votre propre opinion !


accessible au téléchargement en cliquant ici
Format : pdf
Langue : Français

Bonne lecture !

Bisous,
@+
Sab

23 août 2019

Léon Hennique [Les Soirées de Médan] : L'Affaire du grand 7

Ah que coucou !

Le "Grand 7" est un bordel fréquenté par le bataillon où se trouvent le caporal Verdier, et les troupiers Lefèvre, Pruvost, Joliot... tiens, justement, en parlant de Joliot, savez-vous ce qu'il arriva en cette nuit où il reçut de l'argent de sa famille ? Eh bien ce Joliot, il est allé dépenser tout son argent dans le bordel, et... à la vue de l'état physique où il était à son retour, il avait dû beaucoup boire et se battre... oui, à son retour dans sa chambrée on découvre que qu'il a reçu un coup de pistolet. On tente de le soigner aussi bien que mal et Joliot meurt après avoir eu tout juste le temps de dire où il s'était "fait ça"... ses camarades décident donc d'organiser une expédition punitive contre le patron du "Grand 7"...

Comment cette histoire se termine-t-elle ? et bien vous le saurez en lisant l'e-book suivant :

accessible au téléchargement en cliquant ici
Format : pdf
Langue : Français

Ame sensible s'abstenir !
Certaines scènes pouvant heurter l'esprit de certaines personnes...

Bonne lecture !

Bisous,
@+
Sab

21 août 2019

Exposition universelle 1878 : Le chemin de fer aux USA

Ah que coucou !

... et pendant ce temps-là, aux USA, qu'est-ce qu'il se passe question train ? et bien en voici un descriptif fait à partir des informations fournis par les pavillon dédié aux USA...

Bonne lecture !

Bisous,
@+
Sab




La Société des ingénieurs civils américains
(n° 160, septembre 1878)

Dans ce dernier article sur la Société des ingénieurs civils américains, il nous reste à parler des différents types de locomotives exposés, des dessins de l’alimentation d’eau des villes américaines et enfin des photographies et plans du chemin de fer aérien élevé dans les rues de New-York. Ce dernier travail mérite tout particulièrement notre attention en raison des effort continus qui sont faits à Paris pour l’établissement d’un système analogue et devant rendre les mêmes services que dans la principale ville de l’Union.
Le 1er dessin que l’on rencontre représente une locomotive du type « consolidation » construite par la Compagnie de l’Erié, dans l’usine de Brooks. Cette locomotive a 8 roues motrices couplées, ayant chacune un diamètre de 1m270. De plus, l’avant est soutenu par un petit chariot mobile à 2 roues de 0,710 de diamètre. La longueur totale de cette locomotive avec son tendeur est de 14m500 et son poids de 41.712 kilo. La grille a une surface de 2m139, et quant à la surface de chauffe totale elle est de 116m894. L’on peut dire que ce type est celui qui est le plus employé sur les chemins de fer des Etats-Unis.
Nous devons remarquer que la locomotive américaine est surtout renommée par sa bonne construction et sa parfaite élasticité. Elle peut tourner dans des courbes de très faibles rayon et elle monte des pentes incroyables tout en conservant une adhérence suffisante pour remorquer des charges considérables. Les mouvements de lacet et de tangage sont à peine appréciables et à ce point de vue notre locomotive européenne est bien loin d’égaler sa rivale américaine, étant données les difficultés de toute sorte que cette dernière doit vaincre aux Etats-Unis.
Le point saillant des locomotives américaines, est d’être supportées à l’avant par un petit chariot mobile qui permet à la machine de cuivre les courbes les plus petites. La seconde différence qui existe entre les machines américaines et les nôtres, c’est que les cylindres des premières sont tous extérieurs, les Américains préférant avant tout la bonne surveillance à la beauté de la machine ; du reste, ils veulent se servir le moins possible d’essieux coudés.
Le deuxième dessin exposé par la Société des ingénieurs civils nous montre une locomotive du système Hinkley, aussi très répandue en Amérique. Cette locomotive a 4 roues motrices couplées et le petit chariot de l’avant possède aussi 4 roues mobiles. Un autre dessin nous représente une locomotive du même type avec 6 roues motrices couplées et un chariot à 6 roues mobiles. En général toutes les chaudières de ces locomotives possèdent des foyers en cuivre ou en acier, et les grilles sont formées le plus généralement aux Etats-Unis par une série de tubes en fer fixés aux parois d’avant et d’arrière du foyer avec circulation d’eau à l’intérieur.
La Compagnie du chemin de fer North and South Alabama, dont l’usine est à Louisville, expose une locomotive du système Mogul. Cette locomotive possède 6 roues motrices couplées de 1m135 de diamètre et, à l’avant, un chariot de 2 roues de 0,762 de diamètre. Le poids de la machine en service est de 36.240 kilo et la longueur totale avec le tendeur est de 13m488. Ici, par exception, nous devons remarquer que les barreaux de grille sont en fonte et qu’ils ont été fondus 3 par 3.
Pour terminer cette courte analyse des locomotives américaines, nous devons dire qu’il existe entre aux Etats-Unis le type Grant à double essieu mobile, l’un à l’avant, l’autre à l’arrière et le type Mazon à locomotive-tender, avec douze roues dont six couplées.
Si nous continuons notre revue, nous trouvons un dessin d’un wagon-transport pour marchandise, de la compagnie Burlington et Quercy de Chicago ainsi qu’un plan d’un wagon pour charbon, ayant une forme convexe assez originale. Ce wagon a été construit par les forges e Vulcain, près de Saint-Louis.
Toutes les locomotives américaines sont pourvues d’une cloche, d’un sablier, d’un chasse-vache ; et l’on doit surtout remarquer que le constructeur a tout fait pour que le mécanicien puisse se trouver confortablement placé à l’arrière de sa machine.
N’oublions pas de dire, au risque de nous répéter, que la construction des locomotives est très florissante aux Etats-Unis, que ce travail y est fait avec une vitesse surprenante, et que la main-d’œuvre est remplacée le plus souvent possible, par l’emploi des machines-outils.
La Société des ingénieurs civils a aussi exposé plusieurs dessins représentant des vues intérieures et extérieures du wagon du voyageur en Amérique. Tout le monde a pu voir un spécimen de ces wagons à l’exposition américaine du Champ de Mars. Cette immense voiture qui peut contenir au moins 50 personnes, attire avec justice la curiosité et l’admiration du visiteur. L’avant et l’arrière de ce wagon sont supportés par un petit chariot mobile à 4 roues ; ce qui permet au wagon américain de suivre sa locomotive dans les courbes les plus exiguës. Pour l’aménagement intérieur tout a été construit en vue du bien-être du voyageur qui a, à sa disposition, tout ce dont il aura besoin pendant son voyage, restaurant, cabinet de toilette, et l’utile water-closet que les Américains sont étonnés de ne pas trouver dans nos wagons européens.
Sur les chemins de fer des Etats-Unis, il n’existe qu’une classe unique, mais à la suite de chaque train, il se trouve un wagon-salon où moyennant une faible redevance en plus, chaque voyageur peut avoir tout le luxe et le confort connus. La nuit surtout ce dernier genre de wagon est bien curieux à étudier, quand s’abattent à droite et à gauche deux rangées de lits superposés et que les voyageurs se préparent à leur toilette nocturne.
Nous trouvons ensuite plusieurs photographies représentant l’usine à gaz de Manhattan, et tous les dessins nécessaires pour expliquer la distribution d’eau dans une ville américaine. Aux Etats-Unis et dans les grands centres, chaque habitant peut avoir à sa disposition une quantité d’eau considérable, en comparaison de ce qui s’est fait à Londres et à Paris pour le même cas. Ainsi à Londres, chaque habitant a 126 litres d’eau par jour, et à Paris, 135 litres ; à Chicago, 300 litres ; à Boston, 220 ; à Saint-Louis, 220, et à Cincinnati, 200. Toutes ces villes possèdent des réservoirs immenses, mais l’épuration et le tamisage des eaux sont loin d’être aussi parfaite qu’en France.
La Société des ingénieurs civils a exposé des dessins de pompes Worthington et aussi tout ce qui a rapport à la distribution d’eau de Saint-Louis, ainsi que la tour élévatrice de Tolédo dans l’Ohio. Pour ces distributions d’eau, les machines à vapeur sont généralement verticales et à balancier, et quant aux pompes elles sont des types Worthington ou Niagara.
L’on remarque souvent en Amérique, des pompes centrifuges et à cataracte. Toutes ces machines de distribution d’eau sont vraiment splendides, et ce qu nous a plus frappé dans ce genre, c’est l’usine hydraulique de Chicago. Pour cette dernière ville, l’eau est prise dans le lac Michigan, à 3.200 mètres des pompes et elle est amenée par deux tunnels en maçonnerie, de section circulaire, ayant l’un, 1m80 et l’autre, 2m10 de diamètre. Ce double souterrain est situé à 20 mètres au dessous du niveau des eaux du lac.
Il ne nous reste plus qu’à parler des dessins exposés par la Société et donnant différentes vues du chemin de fer aérien de New-York à son passage au dessus des 41e et 42e rues. L’on remarque aussi des photographies indiquant le mode de construction de la voie suspendue, ainsi que de la mise en place des treillis. En passant, nous ne devons pas oublier de dire que la ville de New-York est sans contredit le mieux favorisée du monde entier au point de vue des communications rapides. En effet, sans compter ses tramways, ses voitures et ses omnibus, elle possède encore ce chemin de fer aérien qui passe à travers la ville et qui a un réseaux de 33 kilomètres de développement.
Il y eut d’abord lutte entre le chemin de fer souterrain et le chemin de fer aérien, et les deux systèmes pouvaient rester longtemps en présence sans amener de résultat pratique. La Société des ingénieurs civils américains parvint, grâce à son crédit et à son influence, à faire accepter le 2e système qui ne tarda pas à s’élever dans les rues de New-York, à la grande satisfaction de ses habitants. Le plus souvent une unique colonne placée sur le trottoir supporte la voie. Chaque colonne se compose de 2 poutres en U réunies latéralement par des fers rivés sur les abords des poutres. Le matériel roulant, actuellement employé, se compose de machines légères à 4 roues pesant environ 6.000 kilogrammes avec approvisionnement d’eau et de coke. La voie a une largeur de 1m44. Quant aux wagons à voyageurs, ils pèsent vides environ 7.250 kilogrammes, ils ont une longueur de 12m60 et peuvent contenir 48 voyageurs. Ajoutons pour terminer que sur ce chemin de fer aérien la circulation, pour l’année 1877, a été 3.150.000 voyageurs. Ce chiffre donne une idée des services rendus. Il est du reste évident que dans une agglomération suffisante de population, le mouvement de déplacement sera d’autant plus grand que les moyens de locomotion seront plus faciles.
Nous ne saurions mieux terminer cette étude qu’en remerciant encore une fois nos confrères américains pour toute leur bonne obligeance.

F. des Tournelles,
Ingénieur.

19 août 2019

Agatha Christie [Le Bal de la Victoire] : Le Roi de trèfle

Ah que coucou !

Le prince Paul de Mauranie est bien ennuyé :
La danseuse Valérie de Saintclair, qu'il souhaite épouser, se trouve mêler à une affaire de meurtre ; elle était présente au moment de l'assassinat de l'imprésario Reedburn, dans son cottage Mon Désir.
Il demande donc à Hercule Poirot d'enquêter afin de savoir si Valérie de Saintclair risque ou non de se retrouver avec une inculpation de meurtre sur les bras...
C'est ainsi qu'Hercule Poirot et son ami le Capitaine Hastings se retrouvent à Mon Désir puis à Daisymead, cottage appartenant à la famille Oglander où Valérie Saintclair a trouvé refuge... et que Poirot découvre : un Roi de trèfle qui lui apprend qui est l'assassin de Reedburn...

Vous voulez connaître, vous aussi, son identité ? et bien lisez la nouvelle suivante :

accessible au téléchargement en cliquant ici
Format : pdf
Langue : Français
Bonne lecture !

Bisous,
@+
Sab

17 août 2019

Henry Céard [Les Soirées de Médan] - La Saignée

Ah que coucou !

Nous avons tous appris en histoire que les Parisiens, lors du siège de Paris de 1870-71 par l'armée prussienne, mouraient tellement de faim qu'ils mangeaient les rats... eh bien, dans cette nouvelle, Henry Céard nous mène vers le général qui devait assurer la défense de Paris...

accessible au téléchargement en cliquant ici
Format : pdf
Langue : Français

Mme Huberte de Pahauën est une ancienne actrice qui est devenue courtisane avant que la guerre n'éclate entre la France et la Prusse. Plusieurs fois mariée, plusieurs fois enceinte, elle n'a pas une très bonne réputation et d'ailleurs, dès que les concierges ou les voisins commencent à soupçonner quelque chose, elle déménage très vite...
Au moment où débute cette histoire, elle a trouvé un nouveau jeu qui consiste à jouer les infirmières dans les ambulances... et elle est la maîtresse d'un général qui commande les troupes défendant Paris...
Le siège, à proprement parlé, n'a pas encore réellement débuté ce qui permet à Mme de Pahauën de quitter Paris pour Versailles par simple coup de tête suite à sa rupture avec le général (qui l'a surprise dans les bras d'un autre militaire).
Mais voilà, à Versailles ce ne sont plus les forces de l'armée française qui occupent la ville, mais bel et bien, les troupes prussiennes... et la vie, de ce fait, n'est pas aussi réjouissante que Mme de Pahauën l'espérait... donc...

Eh bien à vous de lire la suite ;)...

Bonne lecture !

Bisous,
@+
Sab

15 août 2019

Exposition universelle 1878 : Matériel ferroviaire

Ah que coucou !


BONNE FETE DE L'ASSOMPTION !


Que faut-il pour faire un train ? et bien dans les articles suivants cela nous est "expliqué" ;)...

Bonne lecture !

Bisous,
@+
Sab




Matériel des Chemins de fer
(n° 153, août 1878)

Les questions de chemin de fer ont toujours fort intéressé le public. Il s’occupe vivement des progrès que fait ce merveilleux instrument qui exerce assurément le plus d’influence sur nos mœurs et nos institutions ; il prend un vrai plaisir à ces belles et nombreuses découvertes, au fonctionnement de cet engin de travail qui a la place la plus élevée dans l’histoire scientifique et industrielle de notre région.
Et cet intérêt porté à cette incomparable machine se comprend aisément ; les chemins de fer ne font-ils pas, en quelque sorte, partie des éléments usuels et indispensables à la vie de l’homme ? ils sont le complément de ses besoins, l’auxiliaire de ses intérêts. N’ont-ils pas remplacé les diligences, avec lesquelles il fallait autant de temps pour aller de Paris à Bordeaux qu’on en met aujourd’hui pour se rendre de Paris à Pétersbourg ?
Si, d’ailleurs, les chemins de fer font l’admiration du public, ils sont aussi de la part des hommes qui les construisent ou les administrent, l’objet de grandes études, qui presque toutes, sont couronnées de succès. A quel travail, en effet, les constructeurs et les directeurs de nos voies ferrées doivent-ils se livrer pour arriver à perfectionner chaque jour leur construction ou leur exploitation !
Là, comme dans toutes les branches de la vie, ce que doit chercher l’homme, c’est l’amélioration de son existence, et de celle de la société dans laquelle il est appelé à vivre. La terre est très féconde, ses nombreux produits lui assurent le nécessaire et les choses indispensables ; mais encore faut-il que, par son génie, son travail, sa persévérance, ses découvertes enfin, l’homme se fasse le collaborateur, je dirai même le conducteur de la nature. Il doit, en effet, selon ses besoins, conduire ou diriger la nature, dans sa marche à travers les temps, et la pousser particulièrement vers les choses qui peuvent adoucir sa position sur terre.
En cela, les spécialistes qui se sont occupés des chemins de fer, ont compris la mission qu’il devaient s’imposer pour les besoins de tous. Le but qu’ils se sont proposé n’est pas complètement atteint ; mais chaque jour voit paraître de nouveaux perfectionnements, fruits d’un travail sérieux qui diminuent d’autant la somme des efforts encore nécessaires pour arriver au plus haut degré du bien-être social.

*
***

L’exposition universelle, cette œuvre de la paix et du travail, a réuni dans son enceinte, les études et les découvertes nombreuses de ces dernières années. Les chemins de fer ont une large part dans cette grande entreprise du progrès.
Nous nous proposons aujourd’hui d’entretenir nos lecteurs d’une partie importante de ce magnifique outillage du matériel de chemin de fer.
Les machines, les voitures, et les modèle différents de construction de la voie, sont largement représentés cette année. On remarque beaucoup de progrès depuis la dernière exposition de 1867, et on peut dire, en général, que le matériel s’est amélioré d’une façon très sensible.
Malheureusement, l’étude de chacun des systèmes exposés est difficile et longue à faire ; ils sont répartis sur tous les points de l’Exposition : ainsi la plus grande partie du matériel français est logée dans les annexes qui longent l’avenue de la Bourdonnaye, au Champ-de-Mars ; celui relatif aux voies étroites et aux tramways est remisé sous trois bâtiments situés au pied du Trocadéro, du côté de Passy. Quant au matériel étranger, il y en a un peu partout, dans les galeries des machines, aussi bien que dans les annexes de chaque section.
Nous essayerons cependant d’être le plus clair possible.

La Voie

On sait que deux éléments très distincts composent le chemin de fer : la voie ferrée et le moteur ; ils ont une existence qui leur est propre, et peuvent fonctionner simultanément et indépendamment l’un de l’autre. - Ne voyons-nous pas journellement des essais de locomotive routières ? - Mais il est évident qu’il y a avantage incontestable à faire agir ces deux éléments ensemble.
La voie ferrée ordinaire se compose de deux files de rails parallèles, reposant sur une couche de matériaux incompressibles appelés ballast, par l’intermédiaire des traverses et des coussinets.
L’Exposition ne nous montre aucune application nouvelle de profils de rail, autres que ceux con-nus jusqu’à présent ; elle nous indique seulement que, des deux profils actuellement le plus en usage, savoir le rail à double champignon et le rail à patin, ce dernier tend à remplacer partout le premier ; c’est justice, car le rail à patin offre plus de facilité de pose que le rail à double champignon, et conséquemment plus d’économie.
Mais, si le rail n’a pas attiré l’attention du constructeur, la traverse, au contraire, a été l’objet de recherches dont nous voyons les nombreux résultats dans les annexes du Trocadéro.
Par sa situation, la traverse est défavorable à la durée ; ce fait est connu de tout le monde, les alternatives de sécheresse et d’humidité lui font subir de graves détériorations. Enfouie dans le ballast, elle subit l’humidité, et le ballast lui-même la protège bien mal de la sécheresse.
Ces causes de destructions naturelles ne sont pas encore les seules auxquelles les traverses soient soumises ; elles reçoivent la charge du rail, transmise par le coussinet qui tend à s’enfoncer dans le bois, et, quand la traverse est usée par cet effet, il faut la mettre au rebut.
C’est pour éviter ces changements qui occasionnent une grande gêne dans la circulation journalière des trains, et aussi par mesure d’économie, que quelques constructeurs ont cherché à remplacer la traverse en bois, par la traverse métallique.

*
***

La Cie de Lyon a imaginé une traverse en fer zorès. Pour assembler ce fer au rail, on pose une petite plaque inclinée terminée par des agrafes retournées contre laquelle on applique le rail. Ce système est bon et simple, mais il a le désavantage d’être plus coûteux que la traverse en bois.
Dans l’annexe du Trocadéro, nous avons vu plusieurs autres systèmes qui nous parais-sent aussi bons, mais sur lesquels on ne peut donner d’avis favorable, qu’autant qu’une longue expérience montrera leur degré d’usure.
Nous avons principalement remarqué un assemblage analogue à celui de la Cie de Lyon, dans lequel la traverse peut recevoir toute espèce de rails. Elle est en acier et se compose d’une pièce en forme d’un V renversé très allongé sur laquelle sont fixés deux supports en fer suivant l’écartement de la voie. Le rail est rendu solidaire sus ces supports au moyen de deux crampons fixés à l’aide de boulons. - Nous craignons, cependant, qu’à l’usage, la trop grande quantité de boulons ne soit un inconvénient, la trépidation des trains pouvant amener leur desserrage. - Il est vrai que la traverse, ayant peu d’élévation, se trouve encastrée dans une couche assez épaisse de ballast.
Un autre système également très ingénieux, donne à la traverse métallique la forme et les dimensions de la traverse en bois.
Cette traverse est en fonte creuse ; elle est entaillée suivant l’écartement de la voie, pour permettre l’établissement d’un coussinet en bois sur lequel on fixe le rail. Comme on le voit, cette traverse creuse est la substitution directe du métal au bois.
Enfin, nous terminerons cette étude par la traverse métallique en forme d’U écrasé, exposée dans le dernier pavillon des annexes du Trocadéro. Cette traverse s’appuie à plat sur le ballast, et le rail s’assemble dans le creux à l’aide d’un coussinet. Dans ce système, la face d’appui est plus grande que dans ceux que nous avons décrits ; aussi, par ce fait, aurait-il notre préférence, si nous avions un jugement à prononcer.
Mais, nous le répétons encore, tous ces différents systèmes de traverses métalliques ne peuvent avoir d’application réelle et utile, qu’autant que leur durée sera plus longue que celle des traverses en bois ; car lors même qu’elles coûteraient plus chères, il y aurait encore avantage à les employer, si ce prix restait inférieur à celui des traverses en bois usées dans le même temps.
(A suivre.)
A. Asselin.

Matériel de chemins de fer
(n° 158, septembre 1878)

Les Wagons.

Nous commencerons l’étude du matériel roulant par celle des voitures et et wagons.
Un wagon se compose d’un châssis surmonté de sa caisse porté par 2 ou 3 essieux te-nus constamment parallèles, auxquels sont fixés les roues. Ce châssis repose sur les essieux par l’intermédiaire du coussinet en bronze placé dans la boîte à graisse au moyen des ressorts de suspension, qui sont guidés dans leur mouvement de bas en haut par la plaque de garde.
La traction s’exerce par des tiges dites de tractions attachées au milieu de ressorts de choc posés horizontalement sous la caisse, et deux wagons consécutifs sont reliés par une chaîne, aux deux crochets de la tige de traction, au moyen du tendeur...
Voilà en quelques mots la composition d’un wagon dont la caisse varie selon les usages auxquels on le destine, mais sur le principe duquel tous les constructeurs sont à peu près d’accord pour donner aux différentes pièces qui le composent des dispositions analogues.
Il ne faudrait pas croire cependant que tout est parfait dans un wagon, même dans un wagon de première classe. Non, il reste encore beaucoup à faire pour rendre le voyage agréable, et surtout pour donner au voyageur les commodités et les aises que réclament ses habitudes et ses besoins. Trop long-temps, malheureusement, les compagnies n’ont considéré le voyageur que comme un simple colis qu’on enfermait dans une voiture, moins gênant qu’une caisse de marchandise, mais bien plus désagréable.
Tout au début du chemin de fer, les voitures de troisième classe n’étaient-elles pas découvertes ? Il y a peu de temps encore, ces mêmes voitures, sur les lignes du Midi, étaient dépourvues de vitres, et aujourd’hui, quelques compagnies ne chauffent pas leurs voitures de troisième classe, en hiver.
Mais malgré tout, on peut dire qu’il existe dans la construction des wagons exposés, cette année, par les différentes sociétés, dans la section française, et plus, peut-être, dans les sections étrangères, de notables perfections.
Les compagnies de l’Est, du Nord et l’Orléans ont cherché dans l’aménagement de leurs voitures le bien être du voyageur, mais seulement du voyageur qui a les moyens de payer chèrement. Les voitures de première classe, en effet, sont des mieux soignées ; les ressorts, par un système d’intercalation de caoutchouc, sont devenus plus doux ; et il existe des canapés-lits, soit au milieu, soit aux extrémités du véhicule. Ces canapés-lits, accessibles à tout voyageur, pourvu, bien entendu, qu’il paye un surplus de sa place ordinaire, sont un grand pas fait vers le confortable et qui peut, selon ses mesures, atténuer les fâcheux effets du lacet, de trépidation et le malaise occasionné par une marche rapide.
Les modèles de voitures de ces compagnies sont bien conditionnés, et surtout d’un usage très pratique pour nos lignes françaises ; leur construction est parfaite et promet un grand succès. Ils sont tous éclairés au gaz comprimé.
Nous regrettons toutefois qu’aucune compagnie n’ait eu l’heureuse idée de présenter un spécimen de voiture de troisième classe avec banquettes élastiques. Cette amélioration rendrait de grands services aux voyageurs de petites bourse qui sont obligés de parcourir chaque jour de grandes distances. Une simple banquette élastique, sans dossier, ne coûterait pas si cher, pour qu’on en fit, au grand contentement du public moins favorisé par la fortune.
Espérons que dans un temps peu éloigné les compagnies comprendront qu’il n’est pas humain de laisser, pendant de longues heures, un malheureux voyageurs soumis, sur une banquette de bois, à un cahotement intolérable, et que nous verrons une grande amélioration dans le confortable des voitures de troisième classe de nos lignes ferrées.

*
***

Dans les annexes du Trocadéro, deux voitures méritent l’attention du visiteur : elles ont les dimensions du matériel ordinaire français ; mais les dispositions intérieures se rapprochent du système américain.
Ces deux voitures répondent parfaitement aux nombreux réclamations des voyageurs qui demandent d’introduire dans la composition des trains rapides ou express, une voiture contenant water-closet et cabinet de toilette accessibles au public.
L’une de ces voitures contient 22 places de luxe, un water-closet et un cabinet de toilette ; elle renferme 10 places réparties en trois comportements isolés, fermés par une porte roulante et pouvant se transformer en lit aux extrémités de la voiture, deux terrasses permettent aux voyageurs de prendre l’air et de circuler librement, pendant le trajet. Les water-closet sont isolés et donnent sur la terrasse.
La suspension de cette voiture est très douce ; elle est obtenue par quatre ressorts et des rondelles en caoutchouc intercalées entre les ressorts et leurs supports fixés au châssis.
L’autre voiture peut permettre à toute une famille de vivre et se procurer tout le bien être désirable dans le voyage. Elle se compose d’un salon, d’une chambre à coucher avec deux compartiments lits, un cabinet de toilette, une cuisine et un balcon devant. C’est évidemment ce qu’on peut demander de mieux, car on peut se coucher dans un véritable lit garni de draps, manger assis devant une table, et fumer tranquillement son cigare sur le balcon de la voiture. Mais un pareil système de véhicule n’est possible que pour un trajet un peu long ; pour un petit voyage les frais seraient beaucoup trop considérables, à moins qu’une personne riche voyageant souvent, ne fasse, pour son propre compte, l’acquisition d’un wagon dans lequel il mène toute sa famille, et avec lequel il peut rouler sur toutes les lignes.

*
***

Il nous reste deux mots à dire sur une voiture et un wagon à marchandises pour voie étroite pour terminer notre courte étude des systèmes les plus intéressants de la section française.
La voiture est mixte : elle contient quatre places de première classe et 10 de seconde, et deux terrasses aux extrémités ; elle est disposée, comme les voitures du tramway-nord de Paris, à couloir central, et permet la circulation des agents d’un véhicule à l’autre. Le châssis est tout en fer et mesure un peu plus de 5 mètres de longueur.
Le wagon à marchandises est couvert ; il est combiné de manière à pouvoir être découvert pour la facilité du chargement et du déchargement. Il peut être chargé de 3,500 kil. ou peut contenir trois chevaux. Le volume disponible de la caisse est d’environ 9 mètres cubes.
Ces deux spécimens de voiture pour voie étroite de 0,75, nous ont paru excellents ; leur construction est soignée et leur application très pratique.
Au point de vue du matériel roulant, les deux voitures dont nous parlons réunissent précisément les conditions économiques nécessaires à une voie étroite ; elles sont relativement d’un prix peu élevé, puisqu’elles coûtent moitié moins cher que les voitures ordinaires ; et encore, ce prix pourra être abaissé par les constructeurs, lorsque nos lignes à voies étroites auront une plus grande exploitation, et lorsque les propriétaires de ces voies auront, par l’achat de leur matériel, établi une concurrence entre les constructeurs eux-mêmes.

*
***

Ces quantités de petits wagonnets que le visiteur a pu voir dans le dernier hangar de l’annexe du Trocadéro, sont destinés aux voies particulières d’exploitation agricole, usinière ou autres et aux constructions.
Les wagonnets en fer sont simples, légers, mais ils ont ce désavantage sur le wagonnet en bois, c’est qu’ils ne sont pas facilement réparable sur un chantier ou dans une ferme où les hommes spéciaux sachant travailler le fer manquent généralement. On trouvera toujours, au contraire, un charron de village, un charpentier ou un menuisier capable de faire une réparation à un wagonnet en bois.
C’est d’ailleurs la seule raison qu’on puisse donner en faveur du wagonnet en bois.

*
***

Avant de quitter les wagons du Trocadéro, jetons un dernier coup d’œil sur le deuxième pavillon. C’est celui qui contient l’exposition très intéressante de la compagnie de l’Ouest qui nous donne ses machines employées à la construction et à l’essai des roues et essieux, ainsi que quelques bascules et ponts-bascules.
Des trophées de roues, d’essieux et quelques vitrines de boulons, de barre d’attelage, de tendeurs, coussinets, boulons, forment le complément de ce pavillon.

(A suivre)

M. Asselin.

13 août 2019

Agatha Christie [Le Bal de la Victoire] : L'express de Plymouth

Ah que coucou !

Un officier de la marine britannique découvre sous son siège, dans le train reliant Londres à Plymouth, le cadavre d'une jeune femme, bien mise... le médecin légiste affirme qu'elle a été poignardée vers 4 heures... Quelques heures plus tard, son identité est connue ; il s'agit de Mrs Rupert Carrington, fille du milliardaire américain, Mr Halliday. La police, sous la direction de l'inspecteur Japp, grâce au témoignage précieux de la femme de chambre de Mrs Carrignton (Jane Mason), suspecte 2 hommes : Mr Rupert Carrington (non apprécié par son beau-père) qui est en pleine procédure de séparation - son mobile : hériter de tous les biens de sa femme - et le Comte de Rochefour, un coureur de dot que Mr Halliday avait éloigné de sa fille avant qu'elle ne devienne Mrs Flossie Carrington et qui serait réapparut... - son mobile : le bijoux qui ont tous disparu...
Mr Halliday veut impérativement qu'on découvre l'assassin de sa fille. Connaissant déjà Hercule Poirot, il fait naturellement appel à lui pour enquêter...

alors ? entre les deux hommes, lequel est le coupable ??? eh bien Hercule Poirot va nous le révéler dans la nouvelle suivante :

accessible au téléchargement en cliquant ici
Format : pdf
Langue : Français
Bonne lecture !

Bisous,
@+
Sab

11 août 2019

J.-K. Huysmans [Les Soirées de Medan] : Sac à dos

Ah que coucou !

Dans cette nouvelle le narrateur nous raconte la guerre, vue du côté d'un malade de la dysenterie qui se trouve ballotter d'un hospice / hôpital à un autre...

 accessible au téléchargement en cliquant ici
Format : pdf
Langue : Français

Eugène est un jeune homme qui vient de terminer ses études de droit quand éclate la guerre de 1870-71 qui oppose l'Empire de France (Napoléon III) au Royaume de Prusse (Guillaume I qui devint Empereur en 1871). Mais voilà, il est pris par la dysenterie et rejoint l'hôpital militaire dont il va "partager" ce devenir des troupes qui reculent face à l'avancée de l'armée ennemie... et c'est ainsi qu'il se retrouve de Froeschwiller à Evreux... et qu'il rencontre et sympathise avec le peintre Francis Emonot ainsi qu'avec sœur Angélique et, pour finir, Reine...

Bonne lecture !

Bisous,
@+
Sab

9 août 2019

Exposition universelle 1878 : Système de rails et de poutres...

Ah que coucou !

Il s'agit là d'une "amélioration" aussi bien pour le rail que pour les navire et le bâtiment...

Bonne lecture !

Bisous,
@+
Sab


NOUVEAUX Systèmes de Rails et de Poutres fer et bois
de MM. Ragon et Walker
(n° 152, août 1878)


Les immenses avantages que présente, dans les constructions et dans les travaux publics, l’emploi simultané du fer et bois, a donné l’idée à MM. Ragon et Walker de rechercher de nouvelles appli-
cations économiques de la combinaison de ces deux matières.
Avec leur système, MM. Ragon et Walker construisent des rails pour chemins de fer et tramways, des poutres pour planchers, ils utilisent également leur invention à la construction de forts et de navires marchands ou de guerre.
Sans rechercher les avantages ou les inconvénients qui pourront résulter de la mise en pratique de cette découverte et que l’expérience seule pourra faire reconnaître, nous allons décrire sommairement les différentes applications que MM. Ragon et Walker font de leur système.

I. Rails pour chemins de fer et tramways.

On peut voir dans le pavillon n°3 de la classe 66 des spécimens de ce nouveau rail, qui se compose (voir fig. 1 et 2) d’une barre de bois a, créosoté et rectangulaire ; de deux plaques de fer ou d’acier b, et d’un couvercle en fer ou acier, soit à chapiteau ou cornière ; le tout de 4 ou 6 mètres de longueur, avec une épaisseur et une hauteur variant selon la force du rail que l’on veut obtenir.
La figure 1 représente un rail léger pouvant se déplacer facilement, et qui est appelé à rendre des services à l’industrie, ou dont l’emploi serait fort utile dans les opérations militaires.
La figure 2 indique les dispositions d’un rail plus fort pour chemin de fer d’intérêt local, tramways à vapeur, où le trafic n’exige pas de locomotive pesant plus de 30 tonnes.
Pour les tramways à traction de chevaux, on emplois le rail représenté par la figure 3. Il se com-pose d’un chapiteau à gorge en fer ou acier, de la forme du rail plat du tramway ordinaire, d’une barre de bois créosoté dont le dessus a la forme de du chapiteau à gorge, et de deux simples plaques de fer ou d’acier.
D’après les inventeurs, le système de rails fer et bois, tout en offrant la même force et la même résistance que les rails d’acier, procure une économie qu’il évalue à 20 % sur les prix des rails ordinaires.
La pose des diverses sortes de rails fer-bois se fait suivant le mode actuellement en usage pour la mise en place des rails tout fer ou acier.
Leur légèreté permet de les employer utilement à la construction des chemins de fer militaires ou temporaires ; ils peuvent être facilement démontés et réparés, et leur emploi doit donner d’excellents résultats dans ces vastes contrées peu peuplées, où le bois est abondant et où les transports par terre sont souvent onéreux.
La forme spéciale donnée à la cornière diminue l’usure ; cette pièce peut aisément être remplacée sans qu’on ait à toucher au châssis du chemins de fer.
Le rail d’acier présente certainement plus de ténuité, plus d’homogénéité, et peut mieux résister à l’action de fortes charges animées d’une grande vitesse ; mais le rail fer-bois peut le remplacer avantageusement pour l’exploitation ordinaire. Les vibrations qu’il éprouve au passage des trains ne produisent que peu de relâchement dans ses diverses parties ; on remédie facilement à ce faible inconvénient en resserrant le boulon du chapiteau ou celui du rail. L’adhésion peut donc être constante.
Par ce nouveau système, tout en diminuant le poids et conséquemment le prix du rail, on obtient une voie plus élastique, moins rigide au frottement des roues de fer ; ce qui n’est pas sans produire une amélioration de bien-être dans le transport des voyageurs.

II. Plancher fer-bois.

L’emploi du fer et du bois combinés dans la charpente du bâtiment donne à la construction plus de légèreté ; il n’exige pas une dépense plus considérable que celui du bois seul, et il pré-sente moins d’éléments à la combustion en cas d’incendie.
Avec ce système, on enchâsse certaines parties du boisage entre des plaques de fer, et on obtient ainsi des poitrails, poutres, etc. ; mais cette combinaison est surtout avantageuse dans la construction des planchers.
Les solives se composent de deux plaques de fer à cornières extérieures, au milieu desquelles est maintenue, à l’aide de rivets, une lame de bois de même hauteur et de même longueur, ce qui permet de clouer le parquet sur l’âme supérieure des solives et le lattage pour plafond sur la face inférieure.
Dans les planchers ordinaires, les solives sont espacées de 30 à 60 centimètres, suivant la nature du parquet ; les entrevous sont remplis par un rang de tuiles réfractaires, s’appuyant sur les cornières inférieures des solives, et d’une couche de béton qui remplit aux deux tiers l’espace resté libre entre les tuiles et le dessous du parquet.
Le béton rend les entrevous imperméables, détruit la sonorité, et forme avec les tuiles un appui, une masse latérale, qui, dans les incendies, empêche le fer de se replier ou de se fracturer : les plan-chers sont donc plus incombustibles, moins coûteux, plus légers que ceux dans lesquels on emploie les entre-toises, les crampons, les hourdis et les lambourdes ; avec le système fer-bois, tous ces accessoires sont supprimés, et en même temps on gagne 8 centimètres sur la hauteur.
Dans les plafonds économiques, les âmes du dessous des solives sont revêtues d’une plaque de fer qui forme avec la face inférieure des tuiles une surface unie que l’on peint en blanc et qui renvoie autant de lumière qu’un plafond ordinaire.
Lorsqu’il s’agit de grandes constructions où une puissance de résistance considérable est exigée, on varie les dispositions que nous venons d’indiquer. Ainsi, par exemple, on construit des poutres composées de deux lames de bois de 0m02 d’épaisseur, entre lesquelles on place de chaque côté deux plaques en fer étiré. Ses poutres de support sont châssées dans une gaîne de fer formée de deux plaques intégrales.
D’autres combinaisons permettent de donner satisfaction à toutes les exigences.
En résumé, tout bâtiment construit avec le système de charpente fer-bois entrevous en tuiles et béton, conserve les avantages et le bien-être des planchers et plafonds ordinaires, sans avoir les inconvénients de la charpente tout en fer. - Ces planchers sont à tous égards incombustibles, car le feu ne peut brûler le peu de bois placé entre les plaques des solives ; il ne s’y trouve pas assez d’oxygène pour que celui-ci puisse s’enflammer, même quand les plaques de côté sont rougies ; il ne peut tout au plus y avoir que carbonisation.
Toutefois, comme il n’est aucun bâtiment qui ne soit exposé à avoir, à certain moment, son contenu brûlé, en tout ou en partie, ce système offre cet important avantage qu’on peut parvenir à l’imiter le feu dans la pièce où il s’est déclaré, car les flammes, malgré leur intensité, ne pouvant traverser le plancher ni percer le plafond, s’éteignent faute d’aliment.

III. Construction de Forts

L’application du système fer-bois à la construction des forts consiste à établir un parapet continu duquel on puisse tirer sur tous les points de l’horizon.
Les pièces de tout calibre sont établies en barbettes et leur manœuvre se fait à l’aide d’un affût hydraulique.
Le fort est construit sous terre, il peut recevoir deux pièces ; la fosse a la forme d’un parallélogramme et son étendue, ainsi que sa profondeur, varie suivant l’importance de l’artillerie qu’on doit y employer.
Les fondations sont composées de traverses fer-bois posées à plat avec revêtement intérieur formé de traverses horizontales fortement reliées les unes aux autres, à leurs extrémités et superposées, de façon à obtenir la hauteur désirée.
Sur cette base reposent les plaques d’armure du parapet qui y sont fixées au moyen de forts boulons. Cette armure se compose de deux plaques d’aciers de 6 à 25 millimètres d’épaisseur sur 30 à 120 centimètres de hauteur, suivant les besoins, entre lesquelles est serrée par des rivets un madrier de même hauteur et de 7 à 13 centimètres d’épaisseur.
L’intérieur du fort est divisé en deux chambres, dans lesquelles se manœuvrent les canons et la machine hydraulique, par une cloison formée de traverses superposées, consolidées et reliées aux traverses de l’enceinte par un cercle de fer.
Ces constructions peuvent être enlevées et démontées rapidement, aussi leur utilité est-elle incontestable pour une armée en campagne.
Pour la défense des ports de mer ou des côtes, ce système de forts présenterait d’immenses avantages, car il peut mieux résister à la grosse artillerie que les autres types de forts en fer.

IV. Construction de navire marchands ou de guerre.

Le mode de construction des navires, d’après le nouveau système Ragon et Walker, consiste à établir la carcasse du bâtiment avec des traverses et des ceintures formées, comme dans les applications que nous avons indiquées précédemment, de deux plaques d’acier fixées à l’aide de rivets sur une planche d’acajou ou de sapin. Ces pièces peuvent prendre les courbes qu’on désire, soit pour la poupe, soit pour la proue.
La carcasse du navire est composée de traverses placées horizontalement à 0m60. La coque et le bordage extérieur sont rivés et boulonnés tant aux traverses horizontales qu’avec les traverses verticales, ce qui donne une résistance cinq fois plus grande que celle obtenue par l’emploi des travers ordinaire en fer ou en bois et permet au navire de mieux soutenir le choc des vagues, les collisions ou les échouages.
Sur les traverses verticales, on adapte intérieurement une seconde coque qui laisse entre elle et celle extérieure un espace vide, hermétiquement clos, cette nouvelle disposition met le bateau à l’abri des voies d’eau.
La quille, les poutres du pont et de l’entrepont sont aussi des traverses fer-bois de 0m30 à 0m90 de hauteur sur 0m06 à 0m10 d’épaisseur espacées d’un mètre environ les unes des autres.
Ce nouveau mode de construction, sans augmenter sensiblement le poids du navire, lui procure une telle force de résistance que l’entrepont d’un vaisseau de 70 mètres de long sur 12 mètres de large peut supporter un poids de plus de six mille tonnes, c’est-à-dire près de huit tonnes par mètre carré. Il permet donc l’installation sur les bâtiments de machines à vapeur plus puissantes qui contribuent à augmenter la rapidité de la marche.
En augmentant les dimensions des pièces, on peut revêtir les navires de guerre d’une armure d’acier de trois mètres et obtenir, à l’aide du double bordage, un blindage en bois de 60 à 70 centimètres d’épaisseur. Ce résultat permettrait de neutraliser en partie l’action du roulis et d’assurer un tir plus régulier.
En résumé, l’application du système fer-bois, dans la construction des navires, offre les avantages suivants :
1° Emploi de plus grosses pièces d’artillerie manœuvrées par la machine hydraulique ;
2° Résistance plus considérable à l’action des torpilles ;
3° Réduction du tirant d’eau ;
4° Emploi de machines à vapeur puissantes, permettant d’augmenter la vitesse du navire ;
5° Enfin, possibilité d’augmenter la force des blindages.
Telles sont les différentes applications que MM. Ragon et Walker font du nouveau système de combinaison du fer et du bois qu’ils ont imaginé.

Jules Brunfaut.