29 octobre 2019

Victorien Sardou : Andréa

Ah que coucou !

Jusqu'à il y a quelques jours, de Victorien Sardou, je ne connaissais réellement que :


Toutefois j'avais lu des extraits d'autres pièces qu'il a écrites ainsi que différentes critiques... et la majorité de ce que j'avais lu le concernant parlait de ses plagiats...

Parce que j'aime bien Madame Sans-Gêne (surtout quand la pièce est jouée avec maestria par Jacqueline Maillan) j'ai estimé que pour me faire une idée valable sur Victorien Sardou, il fallait que je lise une pièce que je ne connaissais pas (que je n'ai donc pas vu au Théâtre pour ne pas être influencée et par la mise la mise en scène et par le jeu des acteurs) et pour laquelle je n'avais lu aucune critique... J'ai donc opté pour la pièce Andréa car elle correspond à ce "cahier des charges" (utilisons les grands mots ;) mdrr !).


accessible au téléchargement en cliquant ici
Format : pdf
Langue : Français

L'action se situe à Vienne, en Autriche... Andréa est une Comtesse, dont on ignore le nom de famille. Son mari se prénomme Stéphan... Ils sont jeunes et sont mariés depuis 2 ans. Quand arrive le 2e anniversaire de mariage, Andréa découvre, grâce au joaillier, que son mari se prépare à offrir un bijou d'une grande valeur à Stella (une danseuse étoile de l'Opéra de Vienne).

A la lecture de cette introduction on s'attend donc à un Vaudeville comme nous en connaissons beaucoup... d'ailleurs si Victorien Sardou ne s'était tenu qu'à cela je me serais précipité tout de suite après cette lecture sur le livre de Madame Sans-Gêne, or... ben...

Il a adapté cette histoire à l'uniformité théâtrale de cette fin du 19e siècle... pour faire clair, une histoire qui aurait pu être assez amusante grâce au trio, le mari, la femme et la maîtresse (c'est vrai qu'on connaît mieux le trio, le mari, la femme et l'amant) on se trouve dans un galimatias visant à prendre les spectateurs pour des imbéciles - oui, à la fin du 19e siècle, c'était la mode d'obliger le public à apprécier les différentes inepties dignes de nos "télé-réalités" et "pseudo-documentaires" qui n'ont de documentaires que le nom... c'était aussi "crétin" et "débilisant"...

D'abord on constate une parfaite ignorance concernant la vie en Autriche et alors que l'Autriche, en 1873, est dirigée d'une main de fer (on nous dit, en France en cours d'histoire) par un Empereur... Victorien Sardou prétend ici qu'un couple du Gotha autrichien vit tel qu'un couple bourgeois parisien ????? Cherchez l'erreur !
On rit aussi concernant un voyage en bateau entre... Vienne et Bucarest ;) mdrrrr ! même avant le 19e siècle il y avait des moyens plus rapide pour faire ce voyage qu'en utilisant le bateau mdrrr !! oui... Vienne étant dans les terres, certes, le Danube traverse Vienne... pour pouvoir aller de Vienne à Bucarest par voie navigable, il faut déjà, à Vienne, atteindre un port ;)... bon, admettons qu'on fasse une croisière sur le Danube, si nous allons jusqu'à la Mer Noire... ensuite... pour atteindre Bucarest, qui est, elle aussi, à l'intérieur des terres et qui n'est nullement arrosé par le Danube ;) ??
Il y a aussi cette histoire de "Briséis" (la fille du roi Priam, captive d'Achille, qu'Agamemnon voulait emmener avec lui pour en faire sa femme à la place de Clymnestre) qui empêche le spectateur d'imaginer une réalité plausible dans ce qu'il voit et entend... oui, comment Andréa, déguisée en Briséis peut-elle faire croire à Stella qu'elle est une simple couturière du 19e siècle ??? là aussi, cherchez l'erreur ;) !

Cette pièce aurait été mieux si l'action s'était passée chez des bourgeois parisiens, si Stella n'était pas danseuse à l'Opéra mais dans une compagnie de danse (car là aussi, difficile à croire que l'Opéra de Vienne puisse être dirigé par un parfait inconnu américain à la fin du 19e siècle surtout quand nous savons que même au 21e siècle, les rênes de l'Opéra de Vienne ne sont confiés qu'à des maestro en musique, en grande majorité : chef d'orchestre ;)... et qu'il n'y ait aucun plan de l'opéra permettant de connaître les mesures exactes des loges, ce qui obligent des machinistes (hein ???) à pénétrer dans les dites loges lors des entractes pour prendre des mesures ;)...), si les phrases n'étaient pas terminées, dans la très grande majorité, par des points d'exclamation et/ou des points de suspension... à croire que l'auteur était sourd pour vouloir faire autant crier ses personnages. Bref, suite à la lecture d'Andréa je préfère laisser fermer le livre Madame Sans-Gêne afin de ne pas être déçue et de pouvoir continuer à dire que j'aime bien cette pièce ;)...

Bonne lecture ! pour ceux qui voudront tenter Victorien Sardou malgré tout !

Bisous,
@+
Sab

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