2 novembre 2013

Souriez, votre recruteur vous googleglasse

Ah que coucou!
 
De ce titre, je n'en suis pas l'auteur, il s'agit du titre de l'édito de Cadre Emploi (pour y accéder directement, cliquez ici) où l'on nous rappelle avec humour que les recruteurs surfent sur les réseaux sociaux afin de découvrir le plus d'informations concernant les candidats qu'ils reçoivent. Sylvia Di Pasquale (auteur) conseille donc à tout le monde de faire très attention à ce que nous mettons sur internet car cela peut se retourner facilement contre nous... toutefois elle pose aussi une question très pertinente pour le recruteur qui utilise Google, Facebook, etc. afin de connaître mieux la personne qui se trouve assise de l'autre côté de son bureau, à savoir: ces réseaux sociaux permettent-ils réellement de se faire une excellente idée sur les compétences professionnelles d'un individu? et peuvent-ils, de ce fait, aider le recruteur à prendre une décision?
 
Imaginons que nous soyons "recruteurs" et surfons un peu sur le net afin de découvrir les compétences professionnelles d'une personne... Commençons notre enquête sur les réseaux sociaux destinés aux professionnels. Il y en a beaucoup dont le plus courant, sur lequel de nombreux amis veulent que je m'inscrive: Viadeo (pour y accéder directement, cliquez ici) mais il y a aussi Linked in (pour accéder au site, cliquez ici), tout aussi connu, ou alors, un moins connu mais qui, d'après la pub, monte, Xing (pour accéder au site, cliquez ici) [ce ne sont pas les seuls qui existent, il y en a encore d'autre... petit rappel: il est inutile de m'y chercher cause je ne suis inscrite sur aucun ;)] Là, encore, faire des recherches sur ces réseaux est compréhensible quand il s'agit, comme eux, de faciliter les contacts entre l'offre et la demande en permettant au candidat de mettre son CV (écrit, vidéo) en ligne... Là, à la rigueur, le recruteur peut peut-être y faire quelques découvertes (par exemple quand une information y apparait alors qu'elle est absente de la lettre de motivation reçue)... est-ce que ces réseaux prouvent la moindre compétence professionnelle du candidat ? Ma foi, non, vu qu'étant recruteurs nous avons déjà reçu le CV du candidat ;)... aller consulter ces sites ne servira à rien car nous n'apprendrons rien de plus à moins que le poste à pourvoir soit un poste de commercial et que le candidat y ait déposé un CV vidéo...
Dirigeons-nous alors vers les autres réseaux comme Facebook, Google, Twitter, etc.
Là, nous y découvrons beaucoup plus de choses sur le comportement d'un candidat... comme par exemple: est-il susceptible de divulguer des informations professionnelles ? très important ça, de le savoir ;) et il faut avouer, quand on lit le contenu de certains statuts sur Facebook, que le recruteur peut imaginer aisément qu'un tel candidat peut facilement divulguer la marge que fait l'entreprise sur un produit... ou alors: l'entreprise peut-elle lui confier un véhicule ? Confieriez-vous votre voiture à quelqu'un que l'on voit sur de nombreuses photo un peu saoul ? Confieriez-vous un poste important à quelqu'un qui fait la fête tous les soirs et qui se vantent de ne pas se coucher quotidiennement avant 2 ou 3 heures du matin quand vous savez que les réunions importantes auxquelles il devra assister se déroulent entre 8 et 9 heures ?
Regardons maintenant qui le candidat a pour "amis" et pour "favori" quand ceux-ci sont visibles ;)... Encore une fois, mettez-vous à la place du recruteur. Admettons que nous recherchons un comptable pour l'international connaissant l'anglais et l'espagnol. Sur son CV nous lisons que cette personne connaît parfaitement ces 2 langues. Cliquons alors sur sa liste d'amis afin de savoir combien d'anglophones et d'hispanophones elle connait pour évaluer ses compétences linguistiques ;). Quand, parmi les 350 amis il n'y a aucun anglophone aucun hispanophone dans sa liste, lui confieriez-vous le poste ?
Admettons que nous sommes recruteurs. Pour le poste de comptable cité plus haut, un autre candidat postule. Pour cet autre candidat sa liste d'amis est inaccessible mais sur sa page nous y trouvons des écrits en anglais et en espagnol. Entre ces deux candidats, qui convoqueriez-vous pour un entretien d'embauche ?
 
Mais bon, il n'y a pas seulement que les réseaux dits sociaux où, en tant que recruteurs, il est aisé de trouver des renseignements sur un candidat... par exemple, il y a aussi les blogs, les sites. Si nous cherchons un manœuvre, par exemple, et que nous découvrons sur son blog qu'il s'intéresse à l'électronique et qu'il s'y connait très bien, nous hésiterons à l'embaucher parce que nous estimerons qu'il ne restera pas manœuvre et qu'il voudra quitter le poste quand il trouvera un emploi d'électronicien et qu'il faudra donc recommencer tout le recrutement...
 
Admettons maintenant que nous recrutons pour une entreprise chimique. Nous avons reçu un chouette CV d'un ingénieur-chimiste. Quand nous consultons la toile nous découvrons son nom dans la liste de militants Greenpeace... le convoqueriez-vous pour un entretien d'embauche ?
 
Tout ceci pour vous dire qu'il est parfois préférable de ne pas pousser trop loin les recherches sur quelqu'un... car si nous ne nous arrêtons qu'à nos découvertes, nous n'embauchons personne ;) car il y aura toujours un fait, un événement, une information, une inscription à un site, un favori, un "ami", un loisir qui accroitra nos craintes. Et oui, l'Homme est un Animal bien trop complexe ;) !
 
Bisous,
@+
Sab

2 commentaires:

  1. Ah que ! Coucou !
    Un recruteur qui s'intéresserait à travers les réseaux sociaux à une personne du 3ième âge comme moi, ça me ferait bien plaisir ...

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    1. Ah que coucou !

      Les retraités aussi sont suivis sur la toile... alors ne t'inquiète pas, vous aussi vous êtes "espionnés" ;).

      Quant à continuer à exercer sa profession une fois en retraite, c'est possible ;). Il y a des associations qui "recrutent" les retraités afin qu'ils enseignent aux jeunes actifs leur façon de faire à l'heure de l'avant tout-numérique (ce qui est très profitable aux entreprises en cas de "panne" d'un système : ça évite à leurs actionnaires de perdre de l'argent le temps que dure la réparation). Ces retraités perçoivent un assez bon "salaire" je crois (de quoi ajouter beaucoup de beurre aux épinards ;) en faisant quelque chose qu'ils continuent d'aimer et que la législation en vigueur leur "interdit" au-delà d'un certain âge).

      Bisous,
      @+
      Sab

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