Ah que coucou !
Texte trop court pour être proposé au format pdf. Vous le trouverez sous ma signature.
Bonne lecture !
Bisous,
@+
Sab
Dès
que je regarde le bâtiment de la compagnie d’assurances des
pompiers, je pense à ses seins. Le bâtiment est au coin de Presido
Street et de California Street, à San Francisco. C’est un bâtiment
bleu, avec du verre et de la brique rouge, qui ressemble à une
théorie philosophique de second ordre plantée là, à l’endroit
même où était situé autrefois l’un des plus célèbres
cimetières de Californie :
Cimetière
de Laurel Hill
1854
- 1946
Onze
sénateurs des Etats-Unis y ont été enterrés.
Ils
ont été déterrés, comme tous les autres, il y a des années, mais
il y a encore quelques grands cyprès à côté de la compagnie
d’assurances.
Ces
arbres autrefois projetaient leur ombre sur les tombes. Ils
participaient de la douleur et des larmes du jour et du silence de la
nuit, sauf quand il y avait du vent.
Je
me demande s’ils se posent des questions du genre : que sont
devenus tous ceux qui étaient morts ? Où les a-t-on emmenés ?
Et où sont tous ceux qui venaient ici leur rendre visite ?
Pourquoi est-ce qu’on nous a oubliés ?
Ces
questions sont peut-être trop poétiques. Peut-être vaudrait-il
mieux dire : il y a quatre arbres à côté d’une compagnie
d’assurances, là-bas, en Californie.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire