Ah que coucou !
Ne serait-ce pas là la décision concernant le futur métro parisien ;) ???
Bonne lecture !
Bisous,
@+
Sab
Ne serait-ce pas là la décision concernant le futur métro parisien ;) ???
Bonne lecture !
Bisous,
@+
Sab
Les
Chemins de fer à l’Exposition
(n°
126, juin 1878)
Nous avons, dans les numéros
64, 63, 67 et 68 du journal l’Exposition
universelle,
entre-tenu nos lecteurs des projets de chemin de fer métropolitain.
D’après nous, ce chemin ne doit pas se borner seulement à
desservir les intérêts du centre de la capitale, mais il doit en
même temps, en étendant ses ramifications dans la banlieue, offrir
aux populations suburbaines des moyens faciles de communication avec
Paris.
Un projet, dressé sur ces
bases, fut approuvé en 1872 par le Conseil général de la Seine,
mais par des raison politiques que le cadre de notre journal ne nous
permet pas de développer ici, son exécution fut ajournée.
Notre rédacteur en chef,
auteur de ce projet, a soumis de nouveau à l’appréciation du
public le résultat de ses études. Le plan du chemin de fer
métropolitain qu’il a exposé dans la classe XVI et dont nous
dirons quelques mots lorsque nous nous occuperons de l’examen de
cette classe, rappellera au souvenir de nos édiles ce travail
important qui a le mérite de satisfaire à toutes les exigences et
de répondre à tous les besoins.
Nonobstant la décision déjà
prise par le Conseil général, l’administration a, de son côté,
fait étudier un réseau de chemin de fer sous Paris ayant pour but
de relier entre elles les cinq grandes voies ferrées qui rayonnent
vers la province.
Le projet de ce tracé,
approuvé par le conseil général des ponts et chaussées et adopté
en principe par le ministre des travaux publics, a pour conclusion la
création de trois grandes lignes aboutissant en sous-sol dans le
jardin du Palais-Royal.
Une subvention de 106 millions
serait fournie par l’Etat, le département et la ville de Paris.
La gare centrale, construite à
sept mètres au-dessous du sol, occuperait le jardin du Palais-Royal,
à l’angle des galeries Montpensier et d’Orléans.
De cette gare partiraient :
1° Une ligne dirigeant
vers la Bourse, l’Opéra, la gare Saint-Lazare et la station des
Batignolles, où elle correspondrait avec toutes les lignes de
l’Ouest, de la banlieue et de ceinture ;
2° Une ligne se
dirigeant vers les Halles avec la gare devant Saint-Eustache, puis
suivant la rue Turbigo, le
boulevard Sébastopol, avec gare à la rencontre du boulevard
Saint-Denis, le boulevard de Strasbourg jusqu’à la gare de l’Est.
De cette station, une courbe conduirait à la place Roublaix, où
elle aboutirait à la gare du Nord.
Un embranchement se détachant
de la station du boulevard de Sébastopol gagnerait la gare de Lyon
et celle de Vincennes.
Un autre embranchement se
détacherait du boulevard Bourdon, et passant sous la Seine,
aboutirait à la gare d’Orléans, où serait créée une gare
importante, boulevard de l’Hôpital.
3. Une ligne passant sous
la place Saint-Germain-des-Prés, suivrait la rue de Rennes, avec
station à la gare Montparnasse, gagnerait le chemin de fer de Sceaux
et aboutirait à la gare de Gentilly pour se relier au chemin de
Ceinture.
Outre ces trois lignes, il y
aurait, sur la rive gauche, une ligne allant de la gare d’Orléans
à l’Entrepôt des vins, quai Saint-Bernard, à l’Ecole
polytechnique, rue Monge, toucherait à la place
Saint-Germain-des-Prés, et aboutirait tout près du quai d’Orsay,
à Grenelle.
Quel sera le sujet adopté ?
Bien téméraire qui pourrait le dire ! Se bornera-t-on au tracé
pratique de M. Brunfaut, ou bien se lançant dans des aventures,
voudra-t-on faire circuler les Parisiens sous nos rues, sous nos
boulevards et tâcher de leur faire oublier que le seul moyen de
transport qui leur convienne est celui qui leu permettra de profiter
des rayons bienfaisants de notre soleil ?
En attendant qu’une solution
intervienne, disons ce qui se passe aux Etats-Unis.
Les Américains, gens
éminemment pratiques, ne négligent aucune force motrice ;
c’est ainsi que sur des chemins de fer sans grande importance, les
voitures sont remorquées par le vent.
Ce
sont des véhicules semblables à ceux employés de temps immémorial
en Chine, en Espagne, en Hollande, dans tous les
pays de plaine.
En quelques heures une voiture
à voile, telle que celle dont nous offrons le dessins à nos
lecteurs, permet de transporter six à dix personnes à une distance
de 200 kilomètres, avec une vitesse moyenne de 56 kilomètres à
l’heure.
Un homme dirige la voile,
comme le fait un capitaine sur le pont d’un navire.
Le
véhicule dont nous donnons un spécimen, d’après une ancienne
gravure hollandaise du dix-septième siècle, a quatre roues de 0m75,
de diamètre et mesure 2 mètres de longueur.
Comme on le voit et comme cela
se produit d’ailleurs dans maintes autres circonstances, rien n’est
neuf sur notre planète : ce que nos ancêtres ont si bien
appliqué jadis retrouve son emploi utile de nos jours.
Victor Favry
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