Ah que coucou !
Voici ici un système inventé par Mékarski concernant le refroidissement
Bonne lecture !
Bisous,
@+
Sab
Voici ici un système inventé par Mékarski concernant le refroidissement
Bonne lecture !
Bisous,
@+
Sab
Les
Chemins de fer à l’Exposition
(n°
116, mai 1878)
Le système inventé par M.
Mékarski pour faire mouvoir les voitures sur les tramways, présenté
par M. de Saint-Yves, ingénieur en chef des ponts et chaussées et
directeur de la Compagnie qui emploie ce système pour être
appliqué au Champ de Mars, serait conçu sur les données
suivantes :
La voiture de M. Mékarski a
18 places d’intérieur et 12 sur une plate-forme ; elle est
servie par un conducteur à l’arrière et un mécanicien à
l’avant. Sous son plancher sont fixés 12 cylindres en forte tôle.
Ils contiennent chacun 120 litres d’air comprimés à 28 ou 30
atmosphères.
Cet air emmagasiné fournit la
force motrice ; elle est transmise aux roues de la voiture par
des cylindres à tiroir et un système simple de bielles et de
manivelles. Avant d’être admis dans les cylindres, sa pression
doit être ramenée à 5 atmosphères environ. Le refroidissement est
évité par l’emploi d’une bouillotte ou récipient, contenant
une provision d’eau à 170 degrés, qui rend à l’air la chaleur
que lui enlève son expansion rapide.
La pression avec laquelle
l’air arrive dans les cylindres, est déterminée par un
régulateur. Cette partie de l’appareil est disposée de manière
que le mécanicien puisse, à volonté et rapide-ment, faire varier
la pression du gaz admis dans les cylindres.
La manœuvre de la machine,
est identique à celle d’un locomotive.
L’expérience a prouvé que
la voiture de M. Mékarski s’arrête facilement et vite, et qu’elle
peut repartir immédiatement, quand le signal est donné. Les arrêts
observés ont été opérés, dans un espace de temps de 5 à 7
secondes, en marche ordinaire, et de 8 ½
secondes dans les grandes vitesses qui ont atteint 25 kilomètres à
l’heure.
Ces
expériences de traction ont été faites pendant plusieurs mois sur
le tramway de Courbevoie au rond-point de l’Etoile, et retour, et
d’autres fois, de Courbevoie à Puteaux, avec des pentes de 4 ½ p.
100.
Comparé
à l’emploi d’une locomotive, le mode de traction par l’air
comprimé supprime le foyer et les produits de la combustion, ainsi
que l’échappement de la vapeur ; grand avantage pour une
machine destinée à circuler dans les rues des villes où elle
pourrait être très nuisible aux passants et aux riverains.
Au
point de vue de la sécurité, l’appareil à air comprimé est
exempt des dangers de surchauffe pendant les arrêts et d’explosion
auxquels les locomotives sont exposées.
La
solution imaginée par M. Mékarski, pour le problème de la traction
mécanique des voitures, est en résumé remarquable par sa
simplicité et son élégance. La voiture tient peu de place :
le mécanisme ne gêne en aucune façon les voyageurs ; il
n’exige l’intervention que d’un seul agent, qui règle la
marche : il se prête à une grande variété d’allure sans
exposer à aucun danger.
Jules Brunfaut
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