8 février 2019

Michel Houellebecq : Soumission

Ah que coucou !

Comme vous vous en doutez je ne vais pas vous proposez le livre suivant en téléchargement…

Non… toutefois je vous le conseille (maintenant que l’actualité est « passée » et que notre esprit n’est plus enclin, sous le feu des médias, à mélanger les mots « roman » et « prémonition »). Oui, contrairement à ce qui a été dit encore en 2017 lors des dernières élections présidentielles, il ne s’agit ici que d’un roman et non d’autre chose ! Certes, il est tellement bien conçu qu’au départ le lecteur ne peut que se demander s’il ne s’agit pas ici d’une histoire basée sur la réalité et qu’en réfléchissant le lecteur peut déduire de la véracité de ce qu’il lit… mais voilà, regardez bien la couverture : il est bien mentionné que vous lisez un « roman »… lisez bien aussi (à la dernière page) les Remerciements et vous aurez la preuve par a+b qu’il s’agit bien là d’une œuvre sortant de l’imagination de son auteur ! Durant tout le déroulement de l’histoire Michel Houellebecq ne prétend nulle part que cela va arriver et que si ça arrivait, ça se passerait forcément ainsi… contrairement à ce que certaines critiques ont prétendu !

Soumission, c’est quoi alors ? et bien c’est Rediger, Président de l’Université Paris III-Sorbonne qui nous donne l’explication du titre de cet ouvrage (cf. chapitre V) :
« C’est la soumission » dit doucement Rediger. « L’idée renversante et simple, jamais exprimée auparavant avec cette force, que le sommet du bonheur humain réside dans la soumission la plus absolue. C’est une idée que j’hésiterais à exposer devant mes coreligionnaires, qu’ils jugeraient peut-être blasphématoire, mais il y a pour moi un rapport entre l’absolue soumission de la femme à l’homme, telle que la décrit Histoire d’O, et la soumission de l’homme à Dieu, telle que l’envisage l’islam. Voyez-vous, poursuivit-il, l’islam accepte le monde, et il l’accepte dans son intégralité, il accepte le monde tel quel, pour parler comme Nietzsche. Le point de vue du bouddhique est que le monde est dukkha – inadéquation, souffrance. Le christianisme lui-même manifeste de sérieuses réserves – Satan n’est-il pas qualifié de « prince de ce monde » ? Pour l’islam au contraire la création divine est parfaite, c’est un chef-d’œuvre absolu. Qu’est-ce que le Coran au fond, sinon un immense poème mystique de louange ? De louange au Créateur, et de soumission à ses lois. je ne conseille en général pas aux gens qui souhaitent approcher l’islam de commencer par la lecture du Coran, à moins bien entendu qu’ils ne souhaitent faire l’effort d’apprendre l’arabe, et de se plonger dans le texte originel. Je leur conseille plutôt d’écouter la lecture de sourates, et de les répéter, de ressentir leur respiration et leur souffle. L’islam est quand même la seule religion qui ait prohibé toute traduction dans l’usage liturgique ; parce que le Coran est entièrement composé de rythmes, de rimes, de refrains, d’assonances. Il repose sur cette idée, l’idée de base de la poésie, d’une union de la sonorité et du sens, qui permet de dire le monde. »

donc, comme vous vous en doutez, ce livre aborde et la soumission « sexuelle » et la soumission « religieuse »… ou, si nous restons dans la généralité : la soumission à une idée / personne… certes, l’auteur prend ici un exemple religieux (l’islam) et un exemple concret (le fantasme de soumission sexuelle de la femme envers l’homme), mais l’idée reste d’ordre « générale »… sinon il n’aborderait pas « les élections » (donc un choix), il n’utiliserait pas J.K. Huysmans (écrivain français du courant « naturalisme » à la française qui s’est converti à la religion catholique), il ne parlerait pas non plus de ce qu’en français, dans le langage économique, nous nommons le paternalisme (et non le distributivisme : terme totalement inventé qu’on ne trouve que sur la pseudo encyclopédie Wikibidulemuche qui invente même des théoriciens économiques anglais ;) mdrrrr !! qu’est-ce que j’ai pu m’écrouler de rire ;) !! Bon, là, Michel Houellebecq a fait une erreur de prendre des personnes ayant existé comme théoriciens d’un mouvement économique inventé - pour le nom... Bon, parce que ça nous a fait bien rire que certains estiment cela véridique et nous prouvent, à nouveau, leur manque de connaissance, nous allons donc excuser Michel Houellebecq...).

Toutefois je garde un petit point négatif dans ma critique concernant cette œuvre… à savoir : tous les lecteurs ne connaissent pas à fond J.K. Huysmans, certes, nous comprenons pourquoi il a été choisi plus qu’un autre, mais une note ou un paragraphe, par exemple, pour le rappeler à ceux qui ne le connaissent peu ou pas du tout aurait été la bienvenue…

Bonne lecture !

Bisous,
@+
Sab

PS : le site officiel de Michel Houellebecq communiqué dans ce livre est bien :

Et à ma question existe-t-il un autre site officiel la réponse a été la suivante :



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