15 décembre 2013

Charlaine Harris: La Communauté du sud (1/9): Quand le Danger rôde


Ah que coucou !
 
Voici une autre série écrite par Charlaine Harris que j'ai commencée à lire: la Communauté du Sud, qui regroupe 9 tomes. Nous y abordons là la Communauté des Vampires...
 
Dans ce premier ouvrage: ça y est ! les Vampires sont reconnus comme étant une population à part entière. Ils peuvent vivre paisiblement du moment qu'ils ne mordent pas les humains et les tuent accidentellement en les vidant de leur sang. Ils ont même des fans qui leur propose de boire leur sang...
 
Dans ce tome nous assistons à la naissance d'une relation amoureuse entre une femme et un vampire soupçonné à tort d'être un Vampire tueur alors qu'il ne consomme que du sang synthétique... mais je vous laisse découvrir par vous même cette enquête policière palpitante, tout comme cette histoire qui finit bien, il faut bien le dire ;).
 
Toutefois comme je ne peux pas vous le fournir gratuitement (droits d'auteur oblige), je vais vous copier le début du premier chapitre afin que vous puissiez vous faire une idée plus précise de l'atmosphère du livre ;)...
 
Bisous,
@+
Sab
 
 
Le soir où le vampire a poussé la porte de Chez Merlotte, le bar où je travaillais, j'ait tout de suite su que c'était lui.
 
Depuis que ses congénères avaient commencé leur coming out, quelques années auparavant, j'espérais que l'un d'entre eux aurait la bonne idée de faire un tour chez nous, à Bon Temps. Dans ce coin perdu, on avait déjà des représentants de toutes les minorités, ou presque. Il ne manquait plus que la dernière à avoir été officiellement reconnue: les morts vivants.
 
D'accord, le nord de la Louisiane ne possédait guère d'attraits pour les vampires. Trop rural, je suppose. Mais La Nouvelle-Orléans n'était pas loin et, s'il faut en croire les romans d'Ann Rice, c'est bien la patrie des vampires, n'est-ce pas?
 
Je ne compte plus le nombre de clients qui affirmaient qu'on croisait des morts vivants à tous les coins de rue et qu'il suffisait de lancer un caillou en l'air pour en toucher un. En espérant ne pas lui faire trop de mal, bien sûr: mieux vaut éviter de contrarier un vampire qu'on ne connait pas. On ne sait jamais. Du reste, je n'avais pas envie de rencontrer n'importe quel vampire. Je voulais le mien.
 
Le problème, c'est que je ne sortais pas beaucoup. Attendez! N'allez pas en déduire que j'étais un laideron. Avec mes vingt-cinq ans, mes cheveux blonds et mes yeux bleus, mes jambes longues, ma taille fine et ma poitrine généreuse, je n'avais pas le droit de me plaindre. D'autant que l'uniforme que Sam avait choisi pour ses serveuses - short noir, chemisier blanc et tennis noires - mettait plutôt ma silhouette en valeur.
 
Seulement, je souffrais d'un... léger handicap. Enfin, c'était ma façon de voir les choses. Les clients, eux, disaient que j'étais cinglée. Question de point de vue. Résultat, je n'étais pratiquement jamais sortie avec un garçon.
 
Et voilà qu'un soir, il est entré dans le bar et s'est assis à l'une de mes tables - je parle de mon vampire. J'ai tout de suite compris à qui j'avais affaire. Etrangement, personne autour de moi ne semblait avoir remarqué quoi que ce soit d'inhabituel. Pourtant, avec sa peau opalescente et ses yeux perçants...
 
Sur le moment, j'ai eu envie de sauter de joie. Ce que j'ai fait, d'ailleurs. Quelques entrechats derrière le comptoir, ni vu ni connu - sauf de Sam Merlotte, mon patron, qui m'a jeté un drôle de regard pardessus le cocktail qu'il était en train de préparer.
 
J'ai pris mon bloc-note et je me suis dirigée vers ce client si original, en regrettant de ne pas avoir remis de rouge à lèvres. Je souriais tellement que j'en avais mal aux zygomatiques.
 
Lui, en revanche, paraissait perdu dans ses pensées, ce qui m'a laissé un bon moment pour l'observer avant qu'il ne s'aperçoive de ma présence. Un mètre quatre-vingt-dix environ, des cheveux bruns peignés en arrière, le visage encadré par de longues pattes qui lui donnaient un air délicieusement rétro.
 
Sa peau était très pâle, bien sûr. N'oublions pas qu'il était mort... du moins, si l'on en croit les vieux contes de fées. D'après la théorie politiquement correcte, celle que défendaient les lobbys de vampires eux-mêmes, l'homme que j'avais sous les yeux était victime d'un virus qui l'avait plongé dans un état de mort apparente pendant quarante-huit heures avant de le laisser, à son réveil, frappé d'une très grave allergie à l'argent, à la lumière du soleil et aux gousses d'ail.
 
Mon vampire avait des lèvres au modelé sensuel, des sourcils fièrement arqués et un nez de prince byzantin. Quand il a levé les yeux vers moi, j'ai vu qu'ils étaient d'un noir de velours, en accord parfait avec la nuance de ses cheveux. Il était encore plus beau que dans mes rêves !
 
Je lui ai demandé, dans un état proche de l'euphorie:
- Et pour monsieur, ce sera?
- Vous avez du sang de synthèse à la pression?
- Désolée, on ne sera livrés que la semaine prochaine.
- Alors, apportez-moi un verre de vin rouge, s'il vous plaît.
 
Sa voix était limpide, comme... comme l'eau d'un torrent glissant sur des galets ronds. C'était merveilleux! J'éclatai de rire, incapable de contenir ma joie.
 
- Faites pas attention à Sookie, m'sieu! Elle est un peu siphonnée, voyez? dit une voix familière qui provenait du box voisin.

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