En 1917 pour la conférence "Une Tendance de la poésie contemporaine", donnée par Guillaume Apollinaire nous découvrons, dans le programme, cette poésie :
Vous voilà de nouveau près de moiSouvenirs de mes compagnons morts à la guerreL’olive du tempsSouvenirs qui n’en faites plus qu’unComme cent fourrures ne font qu’un manteauComme ces milliers de blessures ne font qu’un article de journalApparence impalpable et sombre qui avez prisLa forme changeante de mon ombreUn indien à l’affût pendant l’éternitéOmbre vous rampez près de moiMais vous ne m’entendez plusVous ne connaîtrez plus les poèmes divins que je chanteTandis que moi je vous entends je vous vois encoreDestinéesOmbre multiple que le soleil vous gardeVous qui m’aimez assez pour ne jamais me quitterEt qui dansez au soleil sans faire de poussièreOmbre encore du soleilEcriture de ma lumièreCaisson de regretsUn dieu qui s’humilie
Suivie par cette autre signée par Philippe Soupault :
Bisous,Correspondance militaire
Echangedes trois voixautour du rond lumineux
Un bruit de caissons sonneet d’ordres donnéset la flamme pulsatille
La servante entre en tapant lentement
@+
Sab
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