23 mars 2013

Agatha Christie : Meurtre en Mésopotamie


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Ah que coucou !
 
Aujourd’hui je vous propose une énigme proposée par la reine du suspens et la mère d’un certain détective belge très célèbre : Hercule Poirot et celle d’une retraitée tranquille : Miss Marple. Elle est l’auteur de nombreux romans policiers (une forme de littérature que je trouve déstressante, alors très présente dans ma bibliothèque), énigme qui n’est autre que :
Meurtre en Mésopotamie
Accessible au téléchargement/lecture en cliquant ici
format : pdf
(logiciel fournit gratuitement par son concepteur : Adobe)
langue : français
 
Quand on présente cette grande dame de la littérature anglaise, il est usuel de commencer par un de ses romans les plus connus : Le Crime de l’Orient-Express, pourtant moi, je préfère commencer par cette autre histoire narrant une enquête d’Hercule Poirot sur un double meurtre dans cette mission archéologique américaine au cœur de l’Irak. Pourquoi ? peut-être qu’en tant qu’épouse d’un archéologue elle-même, Agatha Christie y a glissé quelques unes de ses expériences personnelles… Oui, en lisant ce roman (la façon dont se déroule cette mission archéologique menée par le célèbre Pr Leidner) nous ne pouvons pas nous empêcher de penser que telle est la vie réelle dans toutes les missions archéologiques : relations entre les archéologues, déroulement de la vie pour leur famille qui les accompagne, relation avec les forces de l’ordre, relation avec la domesticité, déroulement des chantiers… Oui, Agatha Christie peut être considérée comme étant une des témoins privilégiés de cette façon de vivre le plus proche du chantier dans des conditions parfois…
 
Mais ce témoignage ne va pas au-delà de son expérience de la vie dans les missions archéologiques. Elle n’est pas cette Mme Leidner qui a été assassinée dans d’étranges conditions : fenêtre fermée, porte donnant sur une cour intérieure dont on ne pouvait accéder sans passer devant toute la domesticité de la maison qui discutait et riait près du porche… D’ailleurs voici un croquis qui vous montre comme était le camp de base de la mission :
 
meurtre_en_Mesopotamie_plan
 
Comme elle n’est pas non plus cette malheureuse Anne Johnson qui mourut, elle aussi, dans d’atroces et horribles souffrances qui furent terribles à supporter, même par une infirmière expérimentée comme Miss A. Leatheran qui réussit toutefois à récolter les derniers mots prononcés par cette moribonde qui mourait dans ses bras des suites de l’absorption d’acide chlorhydrique… derniers mots qui furent : « la fenêtre… miss… la fenêtre ».
 
Mais il y a aussi une seconde raison pour laquelle je propose ce livre aujourd’hui…
Comme certains ont pu s’en apercevoir, TMC propose la série télévisée Poirot actuellement, interprété par un excellent acteur : David Suchet. Bon, il n’est pas mon acteur préféré pour ce rôle de Poirot qui doit mêler l’élégance d’un temps révolu (même pour l’époque où Agatha Christie le place) à une forte dose d’arrogance (personnellement je trouve que David Suchet n’accentue pas suffisamment ce trait de caractère dans son jeu). Même si cette série est ma foi, assez bien interprétée, même si les costumes respectent bien la période où Agatha Christie a voulu placé ses personnages, même si les décors sont, il faut l’avouer, bien trouvés, nous pouvons toutefois ressentir une forte déception quant au respect des enquêtes, des histoires.
 
Prenons justement cette enquête (pas d’inquiétude, je ne vais nullement donner le nom du coupable). Le roman tel qu’Agatha Christie l’a écrit et tel que vous pouvez le lire est présenté sous la forme d’un livre écrit par cette infirmière, étrangère à la mission, mais témoin involontaire des événements et de l’enquête. Cette infirmière ne ménage pas l’arrogance d’Hercule Poirot, qui n’apparait dans l’histoire qu’à partir du chapitre 13. En effet, elle n’hésite pas à se moquer des erreurs linguistiques que fait cet « arrogant petit homme » en anglais… en effet, à un moment donné dans l’histoire, Poirot lui demande de faire semblant de « s’être torché la cheville » lors d’une expérience, cheville qu’il se torche lui-même le lendemain ;)… elle n’hésite pas non plus à nous retranscrire certains propos de Poirot…
 
Tout ceci n’est pas montré dans l’épisode. Pourtant cela dégage une certaine note d’humour…
 
Par contre, dans l’épisode, comme dans tous les autres, les scénaristes n’ont nullement respecté l’histoire.
Dans le livre, Poirot est seul en Mésopotamie. Dans le film, il est accompagné de son ami Hasting.
Dans le livre, Poirot est quémandé par le Dr Reilly qui a appris que Poirot allait être de passage dans la région afin de regagner la Syrie avant de prendre l’Orient-Express pour regagner Londres. Dans le film, c’est Bill Coleman, prétendu neveu d’Hasting (c’est du moins ce que le scénaristique veut faire croire aux spectateurs), qui demande à son oncle de venir lui rendre visite à la mission. Et c’est Hasting qui amène Poirot.
Dans le livre, Mrs Leidner meurt avant l’arrivée de Poirot. Dans le film, Poirot a le temps de faire la connaissance de Mrs Leidner.
Dans le livre, M. Mercado assiste à la réunion finale quand Hercule Poirot fait connaître les conclusions de son enquête à toute l’assemblée. Dans le film, M. Mercado se suicide bien avant et Mme Mercado part vivre à l’hôtel…
 
Et je pourrais encore donner de nombreux autres exemples du non-respect du contenu des romans d’Agatha Christie. Et ça, dans tous les épisodes que j’ai visionnés jusqu’à maintenant ! L’histoire n’est nullement respectée. Les seules choses en commun avec l’œuvre originale d’Agatha Christie ne sont que l’identité de la victime principale et l’identité du meurtrier ! Sinon :
 
ABSOLUMENT RIEN DE COMMUN !!
 
Oui. Le scénariste s’appuie sur la notoriété d’Agatha Christie et de David Suchet pour vendre sa propre histoire. C’est pour cette raison, maman, que je n’aime pas cette série ;).
 
Meurtre_en_Mesopotamie_couverture
 
Bisous,
@+
Sab

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