Nouvelle beaucoup trop courte pour vous en parler sans plagier l'auteur. Vous trouverez le texte sous ma signature.
Bonne lecture !
Bisous,
@+
Sab
La
pièce avait un haut plafond victorien, et il y avait une cheminée
de marbre, et un avocatier qui poussait sur la fenêtre, et elle
était couchée près de moi et dormait, très belle et blondement.
Et
je dormais aussi, et l’aube commençait à poindre. C’était en
septembre.
En
1964.
Alors,
brusquement et de façon inattendue, elle s’est assise sur le lit -
je me suis réveillé immédiatement - et elle a entrepris de sortir
du lit. Elle n’avait as l’air de plaisanter.
-
Qu’est-ce que tu fais ? ai-je dit.
Elle
avait les yeux grands ouverts…
-
Je me lève, a-t-elle dit.
… et
d’un bleu de somnambule.
-
Reviens te coucher, ai-je dit.
-
Pourquoi ? a-t-elle dit, à demi hors du lit, un pied blond déjà
sur le sol.
-
Parce que tu dors.
-
Oh… d’accord.
Elle
avait compris ; et elle est revenue se coucher, s’est enroulée
dans les couvertures et s’est nichée contre moi. Elle n’a pas
prononcé un mot de plus et elle n’a plus bougé.
Elle
était étendue là, profondément endormie ; ses errances
étaient terminées et les miennes ne faisaient que commencer. Cela
fait des années que je repense à cet épisode banal. Il ne me
quitte pas et repasse sans cesse dans ma mémoire comme un film de
marbre pâle.
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